« Le Venezuela est occupé par l’Iran, le Hamas et le Hezbollah », déclare le Nobel de la paix María Corina Machado

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Lors d’une intervention à Oslo, María Corina Machado, qui vient de recevoir le prix Nobel de la paix, a livré une analyse sans détour de la situation au Venezuela. Interrogée sur les risques d’une intervention militaire américaine suite à la saisie récente d’un navire vénézuélien par les États-Unis, la dirigeante de l’opposition a renversé la perspective.

« Certains parlent de la menace d’une invasion du Venezuela, et je réponds : le Venezuela est déjà occupé », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Elle souligne ainsi que le territoire vénézuélien accueille actuellement des agents russes et iraniens, ainsi que des groupes terroristes comme le Hezbollah et le Hamas. Ces entités opèrent en toute liberté avec la bénédiction du régime en place, a-t-elle souligné.

La dirigeante de l’opposition, qui avait quitté clandestinement son pays malgré une interdiction de voyager imposée il y a dix ans par le régime de Nicolás Maduro, a fait une apparition remarquée mercredi soir à Oslo.

Absente de la scène publique depuis onze mois, María Corina Machado est apparue sur le balcon de son hôtel pour retrouver ses partisans. Dans un moment d’émotion, elle a entonné l’hymne national vénézuélien avec la foule rassemblée en contrebas, allant jusqu’à franchir les barrières de sécurité pour embrasser ceux qui l’attendaient.

Les circonstances de son départ du Venezuela l’ont retardée, si bien qu’elle n’a pu assister à la cérémonie officielle de remise du prix Nobel. C’est sa fille, Ana Corina Sosa, qui a accepté la distinction en son nom et a lu un discours rédigé par sa mère.

L’émotion était palpable lorsque la jeune femme a évoqué le sacrifice familial imposé par l’engagement politique de sa mère. Les enfants de Machado vivent en exil et elle ne les a pas revus depuis environ deux ans.

« Elle veut vivre dans un Venezuela libre et elle n’abandonnera jamais cet objectif », a déclaré sa fille, la voix entrecoupée par l’émotion. « Nous savons donc tous, et je le sais aussi, qu’elle retournera très bientôt au Venezuela. »

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