Voici les 25 plus belles photos d’aurores boréales et australes de 2025, selon un célèbre concours

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Capture the Atlas, le blog de photographie et de voyage, a publié les photos d’aurores polaires lauréates de son concours annuel «The Northern Lights Photographer of the Year 2025».

Organisée par le blog de photographie et de voyage Capture the Atlas, la 8e édition du concours «The Northern Lights Photographer of the Year», a dévoilé le 8 décembre, les 25 meilleures photos d’aurores boréales et australes, réalisées à travers le monde en 2025. 

La sélection a été opérée tout au long de l’année par Dan Zafra, rédacteur en chef de Capture the Atlas, en privilégiant la qualité de la photo, l’histoire derrière la prise de vue ou bien encore la rareté du phénomène photographié. Cette année, pour la première fois dans la compétition, trois Français figurent parmi les photographes lauréats, à savoir Martin Giraud, Vincent Beudez et Virgil Reglioni.

Formes lumineuses colorées de vert, mauve ou rouge, les aurores polaires se créent régulièrement dans le ciel nocturne près des pôles magnétiques de la Terre, suite à la collision entre les particules chargées émises par le soleil dans l’espace, et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Longtemps désignés sous l’expression «lumières du Nord», ces phénomènes naturels impressionnants sont appelés aurores boréales pour l’hémisphère nord et d’aurores australes pour l’hémisphère sud. 

«arctic rain», norvège – vincent beudez

© Vincent BEUDEZ/The Northern Lights Photographer of the Year

«J’ai pris cette photo le 29 octobre 2025, près de Tromsø, en Norvège. Quelques secondes avant de capturer cette scène, il y avait un « mur » composé de couches colorées – vertes et rouges – ce qui n’est pas rare pendant une sous-tempête. Mais il s’est soudainement déstructuré lorsqu’une couronne dansante est apparue au-dessus. J’ai vu beaucoup d’aurores boréales dans ma vie, mais jamais rien de tel. Et cela s’est produit à un endroit que j’ai toujours voulu photographier. Tout est question de persévérance !», a déclaré Vincent Beudez, un des trois Français distingué dans le concours. «Debout sous cette couronne aurorale, j’avais l’impression d’être dans une cathédrale naturelle avec des couches de couleurs vives et de lumière qui rayonnaient vers moi. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir capturer cette image, et mon meilleur conseil est d’être patient et de faire des recherches… Le travail acharné finit par payer !», a ajouté le photographe parisien.

«gibson steps aurora», australie – jeff cullen

© Jeff CULLEN/The Northern Lights Photographer of the Year

«J’avais du mal à trouver la motivation pour sortir et prendre des photos. L’aurore australe était prévue, tout comme les nuages, mais j’ai décidé de tenter ma chance et de faire une heure de route sur la fameuse Great Ocean Road, dans l’État de Victoria, en Australie, jusqu’à cette destination emblématique : la plage de Gibson Steps. Les prévisions météorologiques étaient exactes, mais j’ai tout de même descendu les 86 marches menant à la plage et traversé le sable jusqu’aux célèbres pitons calcaires appelés Gog et Magog. Les nuages ont commencé à se dissiper et j’ai pu prendre de superbes photos avant que l’aurore boréale ne s’éteigne. J’ai rangé mon matériel car j’avais une autre idée de prise de vue en tête, située à proximité. En remontant les marches, j’ai aperçu du coin de l’œil des faisceaux lumineux immenses et brillants ! Je suis redescendu en courant vers la plage et j’ai rapidement installé mon appareil photo. Cette image montre la magie qui s’est produite cette nuit-là ; j’étais absolument émerveillé et stupéfait qu’une aurore australe aussi faible m’ait offert un spectacle aussi brillant. Morale de l’histoire : allez prendre des photos ! Vous n’avez rien à perdre, mais vous pouvez gagner les plus belles photos de la nature», a expliqué Jeff Cullen, photographe australien.

«corona blast aurora geomagnetic storm», islande – roi levi

© Roi LEVI/The Northern Lights Photographer of the Year

«Cette image a été prise à Kirkjufell en Islande, lors de l’équinoxe de mars, alors qu’une tempête géomagnétique offrait un spectacle lumineux fascinant. Une couronne aurorale zénithale complète a éclaté au-dessus de nos têtes : de puissants piliers de lumière brillante ont rayonné dans le ciel, créant une forme étonnante de couronne lumineuse. Ce phénomène rare s’est produit le 21 mars 2025, lorsqu’une éruption solaire a frappé la Terre, déclenchant une tempête géomagnétique de classe G2. La photo est un panorama à 360° composé de 21 clichés, capturant la forme entière de l’aurore et une vue complète du ciel. J’ai utilisé un objectif Sigma Art rapide f/1,4 pour obtenir une exposition rapide et capturer la structure des piliers. Kirkjufell est l’une des montagnes les plus emblématiques d’Islande, et assister à l’aurore boréale ici a été une expérience unique. Avec les chutes d’eau Kirkjufellsfoss au premier plan, cette image est une représentation dynamique de la couronne aurorale», a déclaré Roi Levi, astrophotographe israélien basé aux Etats-Unis.

«auroral reflections», États-unis – travis D. amick

© Travis D. AMICK/The Northern Lights Photographer of the Year

«La nuit a commencé avec l’arrivée très attendue d’une importante éjection de masse coronale (EMC) destinée à frapper la Terre. Principale cause des aurores boréales spectaculaires, les EMC constituent un excellent catalyseur pour l’observation des aurores à des latitudes plus basses, en particulier pendant les sous-orages, qui sont de brèves « rafales » d’activité aurorale intense. L’annonce de l’impact d’une EMC est arrivée beaucoup plus tôt que prévu de la part de SpaceWeatherLive. J’étais bien préparé et je me suis rapidement rendu à un étang isolé juste au nord de Ketchum, dans l’Idaho, aux États-Unis. Après l’impact initial, le temps semblait ralentir et seule une faible lueur aurorale était visible à l’horizon. J’étais prêt à jeter l’éponge quand soudain, il y a eu une explosion de couleurs et les éclats rouges les plus brillants que j’aie jamais vus à l’œil nu. Je me suis précipité vers l’étang pour prendre cette photo particulière des éclats rouges vifs entremêlés aux couleurs de l’aurore se reflétant sur l’étang tranquille. En quelques minutes, la sous-tempête s’est calmée et l’aurore s’est à nouveau estompée pour ne laisser qu’une lueur à l’horizon. L’aurore exige de la patience et une planification méticuleuse, mais cela en vaut la peine pour ces moments fugaces d’émerveillement», a témoigné l’astrophotographe américain Travis D. Amick.

«frozen silence beneath the lights», finlande – nikki born

© Nikki BORN/The Northern Lights Photographer of the Year

«Cette nuit fut vraiment inoubliable. Capturer les célèbres arbres gelés du parc national de Riisitunturi, en Finlande, sous les aurores boréales était un rêve depuis des années. En mars 2025, nous avons décidé de le réaliser, mais la météo nous a mis à rude épreuve avec des nuages épais toute la semaine. Lors de notre dernière nuit, nous avons fait une randonnée dans le parc, dans l’espoir d’apercevoir le ciel. Le vent était glacial et nous nous sommes abrités parmi les arbres gelés, attendant en silence», a confié la photographe néerlandaise Nikki Born. «Après des heures d’attente infructueuse, nous avons finalement abandonné et avons commencé à redescendre vers notre cabane. C’est alors, tandis que nous étions sur le point de renoncer, qu’une éclaircie est apparue dans les nuages. Nous avons attrapé notre équipement et nous sommes précipités vers la colline de Riisitunturi. Au moment où nous avons atteint le sommet, le ciel s’est illuminé de nuances de vert vif. Ce fut une explosion de lumière et d’émerveillement. Cette nuit a été une expérience unique : la photo de rêve que j’avais tant attendue et un moment que les mots peuvent difficilement décrire», a-t-elle conclu.

«twisting turn», groenland – virgil reglioni

© Virgil REGLIONI/The Northern Lights Photographer of the Year

«Photographier les aurores boréales au-dessus de la glace n’est jamais une question de chance, mais le résultat d’une préparation, d’un travail d’équipe et d’une grande expérience. Du pont du navire au pont des caméras, chaque mouvement est soigneusement planifié afin d’offrir aux lumières le meilleur cadre possible. Pendant la journée, nous avons navigué à travers des champs d’icebergs dans le fjord de Scoresbysund, au Groenland, à la recherche de celui qui serait parfait : une courbe, une crête ou une arche translucide pour ancrer la composition. Guidés par le mouvement des aurores boréales dans le ciel groenlandais, nous avons aligné avec précision l’iceberg choisi et le navire, unissant la terre, la glace et le ciel en une seule image lumineuse», a expliqué le Français Virgil Reglioni, chef d’expédition et photographe primé, spécialisé dans les paysages polaires et les aurores boréales. 

«En étroite collaboration avec l’équipage de la passerelle, nous avons recherché de la glace nouvellement formée suffisamment solide pour maintenir le navire stable. Une plate-forme stable était essentielle, car elle nous a permis de capturer de longues expositions entre une demi-seconde et deux secondes, chaque instant d’immobilité étant essentiel alors que l’aurore commençait à danser au-dessus de nos têtes. Lorsque les aurores boréales se sont intensifiées, nous avons changé notre approche. Nous avons exposé pour les zones claires, en préservant les formes délicates de la lumière sans perdre leur définition. Chaque image est devenue un équilibre entre la puissance brute de la nature et la patience de l’observation», a-t-il ajouté.

«essence of the arctic night», lofoten (norvège) – giulio cobianchi

© Giulio COBIANCHI/The Northern Lights Photographer of the Year

«L’automne dans l’Arctique est la meilleure période pour immortaliser la « double arche » de la Voie lactée et les aurores boréales. Les nuits sont enfin redevenues sombres après les interminables journées d’été où le soleil ne se couche jamais. La Voie lactée estivale est déjà haute dans le ciel peu après le coucher du soleil, et les aurores boréales reviennent danser dans le ciel en bandes roses, rouges, violettes et vertes. Lors de mon dernier voyage en septembre dans les îles Lofoten, j’ai capturé cette image panoramique à 360° à la frontière entre Haukland et Vik Beach, où les montagnes escarpées rencontrent la mer de Norvège. Les aurores boréales intenses et le clair de lune éclatant ont adouci la Voie lactée, mais la combinaison de tous ces éléments dans le ciel arctique semblait absolument magique, comme toujours dans cet archipel norvégien», a indiqué Giulio Cobianchi, photographe italien basé aux Lofoten, en Norvège.

«aurora cinnamon roll», alaska (états-unis) – marc rassel

© Marc RASSEL/The Northern Lights Photographer of the Year

«Cette nuit à Fairbanks, en Alaska, aux États-Unis, restera longtemps gravée dans ma mémoire. Elle a commencé comme n’importe quelle autre aurore boréale à haute latitude, avec un arc se déplaçant lentement vers l’équateur et s’élevant au-dessus de nos têtes. Soudain, elle a explosé pour former l’une des aurores les plus intenses que j’aie jamais vues. Les particules chargées de l’aurore voyagent le long des lignes du champ magnétique terrestre, qui ne sont pas toujours fixes. Dans ce cas précis, une tempête géomagnétique les a fait tourbillonner, se courber et osciller dans le ciel. Les lumières ont formé une impressionnante spirale aérienne qui m’a fait penser à un roulé à la cannelle ! Mais ce spectacle n’était pas seulement pour moi : ce magnifique spectacle lumineux s’est produit alors que je guidais une mère et sa fille qui faisaient un « voyage de rêve » à Fairbanks pour voir les aurores boréales ensemble pour la première fois. Entendre leur excitation et leur joie sincères, et voir ces deux personnes vivre ensemble un moment de pure admiration, a rendu cette nuit encore plus spéciale», a déclaré l’Américain Marc Rassel, photographe paysagiste, astrophotographe et guide basé dans le Minnesota.

«fiorland aurora and lupins», nouvelle-zélande – douglas thorne

© Douglas THORNE/The Northern Lights Photographer of the Year

«Cette aurore australe a duré toute la nuit ! Je me trouvais à Cascade Creek, dans le Fiordland, sur l’île du Sud, en Nouvelle-Zélande, où j’admirais la beauté naturelle de la forêt sauvage, les délicates fleurs sauvages et le ruisseau bouillonnant. J’avais l’idée de photographier les lupins violets au premier plan avec l’aurore boréale en arrière-plan, mais je ne savais pas exactement où se trouvaient les fleurs à ce moment-là. Cette photo a été prise à mon deuxième emplacement de la nuit, car il n’y avait pratiquement pas de lupins à mon premier arrêt. J’ai passé un certain temps à arpenter cette zone pour trouver cette composition, et finalement, cela en valait la peine. J’adore la façon dont les montagnes, le ruisseau, la forêt et les lupins s’harmonisent dans une palette de couleurs cohérente. J’ai pris six photos pour composer ce panorama», a expliqué le Néo-Zélandais Douglas Thorne, photographe paysagiste et photographe de mariage.

« a cathedral of green light rising over skogafoss», islande – victor lima

© Victor LIMA/The Northern Lights Photographer of the Year

«Lors de nuits comme celle-ci, l’Islande semble hors du commun. L’aurore boréale se déployait en arcs parfaitement superposés, peignant toute la vallée de nuances émeraude tandis que la cascade de Skógafoss résonnait sous la lueur. Le reflet sur les eaux peu profondes gelées complétait la symétrie, donnant à l’ensemble du paysage l’apparence d’un portail vers un autre monde. Il est impossible de se tenir ici sans ressentir la puissance de la nature. Lorsque vous vous trouvez devant cette cascade, votre premier réflexe est de vous concentrer sur elle, en utilisant des distances focales d’environ 20 mm. Cependant, en observant la scène, j’ai remarqué que l’aurore boréale formait des arcs alignés avec les montagnes entourant la cascade. J’ai donc choisi de prendre une photo panoramique à l’aide d’un objectif fisheye de 12 mm afin de réduire le nombre d’images nécessaires pour couvrir l’ensemble de la scène. J’ai également choisi de tirer parti du ruisseau formé par la cascade pour capturer le reflet du paysage et du ciel, ajoutant ainsi plus de complexité à la composition. Chaussé de bottes imperméables, ou du moins de ce qui aurait dû l’être, je suis entré dans le cours d’eau, j’ai installé mon trépied très bas et j’ai pris la séquence d’images pour assembler le panorama plus tard», a détaillé le Brésilien Victor Lima, guide et astrophotographe primé.

«celestial fireworks on new years», australie – sara aurorae

© Sara AURORAE/The Northern Lights Photographer of the Year

«Le jour de l’An, sous le ciel sombre de l’Australie, mes amis et moi avons assisté à un feu d’artifice céleste avec l’aurore australe qui s’est déployée soudainement dans une explosion à couper le souffle au-dessus de notre campement tranquille dans la région des Otways, dans l’État du Victoria. Des rubans roses, violets et verts scintillaient, visibles même à l’œil nu, comme si l’univers lui-même avait entendu nos résolutions pour 2025 et s’était joint à notre célébration. Le spectacle est arrivé sans prévenir, ne me laissant que quelques instants pour attraper mon appareil photo. Même si le premier plan est un peu fade, cela ne me dérange pas, car les rangées d’arbres à droite attirent le regard vers le magnifique spectacle lumineux dans le ciel. Cette photo recèle quelque chose de bien plus grand : elle nous rappelle que même dans les scènes les plus simples de la vie, la magie peut nous surprendre quand on s’y attend le moins», a indiqué l’Australienne Sara Aurorae, avocate de profession et astrophotographe.

«nightscape», islande – sadeq hayati

© Sadeq HAYATI/The Northern Lights Photographer of the Year

«De nos jours, un téléphone portable n’est plus seulement un appareil de communication, c’est une fenêtre sur l’univers ! En plus de nous donner accès à l’encyclopédie en ligne de l’humanité, il peut également nous faire découvrir le monde au-delà de notre planète ! Cette photo a été prise en Islande à l’aide de mon téléphone portable Samsung en mode Pro, avec une exposition de 8 secondes. Elle montre « l’Arctic Henge », gigantesque cadran solaire en pierres, inspiré du site anglais de Stonehenge, situé au sommet d’une colline à Raufarhöfn, en Islande. Cette arche triangulaire en pierre est un endroit idéal pour observer les aurores boréales, et je l’ai photographiée juste au moment où un spectacle coloré de rouge et de vert illuminait le ciel. Je me suis tenu sous l’arche pour donner une idée de ma petitesse à cet instant… Toute cette beauté naturelle qui se déployait sous mes yeux était une expérience que je chérirai pour toujours», a déclaré Sadeq Hayati, photographe iranien basé en Italie.

«aurora comet lemmon», suède – petr horálek

© Petr HORÁLEK/The Northern Lights Photographer of the Year

«La nuit du 24 octobre 2025 a été incroyable. Je venais d’emménager en Suède, où j’ai organisé un atelier d’astrophotographie. Nous nous sommes rendus à Skaulo, où nous avons trouvé un point de vue incroyable sur le lac Suotojärvi. Cette nuit-là coïncidait avec le passage de la comète C/2025 A6 (Lemmon), qui n’avait été découverte qu’en janvier 2025. La comète était si brillante que nous pouvions la voir à l’œil nu, même lorsqu’elle était très basse à l’horizon. Heureusement, j’avais mon appareil photo avec moi ! J’ai photographié la comète filant dans le ciel à côté de la brillante aurore boréale. Capturer deux phénomènes naturels époustouflants en une seule photo a été une expérience exaltante. La comète et l’aurore semblaient danser, nous offrant un spectacle incroyable dont je me souviendrai toute ma vie», a narré Petr Horálek, astrophotographe tchèque multiprimé.

«neon nightfall», estonie – andres papp

© Andres PAPP/The Northern Lights Photographer of the Year

«J’ai pris cette photo sur une plage rocheuse tranquille de Türisalu, en Estonie, alors qu’une forte tempête aurorale arrivait du nord. Au début, il ne s’agissait que d’un arc vert bas, mais il s’est rapidement transformé en rideaux verticaux de couleur citron vert et magenta rare. Pour relier le ciel au premier plan, j’ai éclairé les rochers du littoral avec une puissante lampe torche UV, ce qui a fait ressortir les minéraux et ajouté la lueur surréaliste que vous voyez sur l’image. Le défi consistait à tout équilibrer : une exposition d’environ 5 secondes pour garder la structure de l’aurore nette et gérer les fuites UV afin qu’elle ne semble pas artificielle. Ce qui me pousse à revenir à la photographie des aurores boréales, c’est ce mélange de science et de magie : vous étudiez les prévisions et les indices KP, mais la véritable récompense, c’est lorsque le ciel fait quelque chose d’inattendu et que vous êtes prêt à le capturer en un seul cadre coloré», a indiqué le photographe estonien Andres Papp.

«guardians of the aurora», nouvelle-zélande – daniel mickleson

© Daniel MICKLESON/The Northern Lights Photographer of the Year

«Une aurore australe rare a illuminé de rideaux roses et verts éclatants, la côte ouest de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Au premier plan, les formations rocheuses connues sous le nom des Trois Sœurs se dressent comme les gardiennes du littoral, tandis que le mont sacré Taranaki s’élève au loin. Dans la « Te ao Māori » (la vision du monde maorie), ces éléments naturels ne sont pas seulement des paysages, mais aussi des présences ancestrales qui jouent un rôle de gardiennes. Sous l’aurore, la terre, le ciel et les ancêtres convergent dans un moment à la fois fugace et intemporel. Après avoir capturé ma première aurore lors de la tempête de mai 2024, j’étais accro. Après avoir voyagé plusieurs heures depuis chez moi pour me rendre à cet endroit spécial, j’espérais que les prévisions seraient exactes. Même avec une lune presque pleine, le spectacle impressionnant illuminait le ciel. Je pouvais voir les faisceaux danser au-dessus de ma tête, un spectacle vraiment spectaculaire», a relaté Daniel Mickleson, photographe paysagiste et astrophotographe néo-zélandais.

«alone beneath the dancing sky», lofoten (norvège) – nikola vukotic

© Nikola VUKOTIC/The Northern Lights Photographer of the Year

«Cette photo a été prise lors de ma deuxième nuit dans les îles Lofoten, archipel norvégien, lors de mon tout premier voyage dans le Grand Nord et au cercle polaire arctique. La nuit précédente, j’avais vu pour la première fois de ma vie une aurore boréale. Avec mes amis et collègues photographes, nous avions du mal à contenir notre excitation ; nous nous sentions comme des enfants dont le plus grand rêve venait de se réaliser. Ce soir-là, je me suis retrouvé presque par hasard sur la plage de Skagsanden, avec pour seul objectif de photographier le coucher du soleil. Mais alors que la lumière déclinait, le ciel s’est animé de couleurs, contrairement aux prévisions qui annonçaient un ciel nuageux. Les aurores boréales dansaient dans des tons verts et rouges, et la plage était presque déserte. Sur l’un de mes clichés, j’ai remarqué plus tard mon ami Luka, immobile sous le ciel, absorbé par le même émerveillement. Des moments comme celui-ci nous rappellent que la nature ne suit pas toujours nos plans et que les meilleures photos sont souvent prises lorsque nous restons simplement là, à regarder, et que nous laissons le monde nous surprendre», a déclaré le photographe paysagiste serbe Nikola Vukotic.

«Llangrannog», pays de galles (royaume-uni) – MAThew BROWNE

© Mathew BROWNE/The Northern Lights Photographer of the Year

«J’étais ravi de pouvoir immortaliser ce spectacle féérique d’aurores boréales sur la côte sauvage de Ceredigion, dans l’ouest du Pays de Galles, au Royaume-Uni. Le village de Llangrannog n’est pas réputé pour ses spectacles célestes, mais plutôt pour sa plage, ses falaises spectaculaires et la statue de Saint Crannog qui veille sur le littoral. Comme les aurores boréales sont très rares dans cette partie du Pays de Galles, chaque image que j’ai capturée est le fruit d’une préparation minutieuse, d’un timing parfait, d’un ciel dégagé et, bien sûr, d’un peu de chance. L’image finale est une merveilleuse représentation de ce village côtier pittoresque, et j’adore la façon dont tous les éléments se sont combinés. De plus, photographier les aurores boréales chez moi a été l’un des moments forts de mon activité photographique», a confié Mathew Browne, photographe paysagiste et astrophographe gallois.

«one autumn night», suède – jesús garrido

© Jesús GARRIDO/The Northern Lights Photographer of the Year

«Le soir du 1er octobre 2025, dès que j’ai mis le pied dehors, j’ai su que ce serait une nuit exceptionnelle. L’activité solaire était très favorable, et je n’arrêtais pas de me dire qu’il fallait que je trouve un plan d’eau dégagé pour capturer ces reflets. Je me suis rendu en voiture dans une petite baie du lac Torneträsk à Abisko, en Suède, un endroit que j’aime parce qu’il est généralement calme et protégé du vent. Quelques instants après mon arrivée, les aurores boréales ont commencé à se déplacer lentement dans le ciel, puis elles se sont soudainement mises à danser. Des tons rouges sont apparus à l’horizon tandis que le lac restait parfaitement calme, reflétant tout ce qui se passait au-dessus de moi», s’est souvenu l’Espagnol Jesús Garrido, photographe et guide passionné du monde arctique, basé en Suède.

«lights & ice», nouvelle-zélande – tori harp

© Tori HARP/The Northern Lights Photographer of the Year

«J’ai découvert cette grotte de glace, appelée « moulin », huit mois avant de réaliser cette photo dans le parc national d’Aoraki-Mont Cook, en Nouvelle-Zélande. Les glaciers sont un environnement très dynamique, je suis donc revenu régulièrement pour observer les changements de ce moulin pendant huit mois. Lorsque l’ouverture de la grotte s’est formée, j’ai imaginé réaliser une photo de nuit avec mon ami descendant en rappel à l’entrée de la grotte, avec le magnifique ciel étoilé de Nouvelle-Zélande en arrière-plan. Une nuit magique, tout s’est enfin mis en place ! À ma grande surprise, l’aurore australe a également illuminé le ciel. J’ai réussi à capturer la silhouette de mon ami parfaitement placée au centre de l’ouverture de la grotte, et j’adore le contraste entre les tons rosés de l’aurore et les couleurs glacées de la grotte. Cette photo de rêve s’est avérée encore plus belle que je ne l’avais imaginée, et j’ai passé une excellente nuit avec mes amis à explorer le glacier !», a indiqué Tori Harp, photographe néo-zélandaise.

«northern lights over north greenland», groenland – ollie taylor

© Ollie TAYLOR/The Northern Lights Photographer of the Year

«Après plusieurs jours glaciaux et venteux en février, ce lac situé au cœur du cercle arctique, au Groenland, habituellement recouvert de neige à cette période de l’année, s’est révélé aux yeux du monde, dévoilant les incroyables structures laissées dans la glace après son gel. Le lac est complètement gelé au milieu de l’hiver, et l’on peut observer les bulles et les formations de glace dans les profondeurs, en marchant en toute sécurité sur n’importe quelle partie du lac grâce à l’épaisseur de la couche de glace. Après avoir attendu quelques heures et réfléchi à la composition, une petite bande d’aurores boréales colorées a dansé dans le ciel, affichant des violets vibrants en parfaite harmonie avec ma composition. Cette photographie capture si bien la scène : les couches de glace épaisses et texturées, les verts et les rouges vifs mis en valeur par les tons violets du ciel étoilé», a déclaré Ollie Taylor, astrophotographe britannique.

«speechless», canada – ralf rohner

© Ralf ROHNER/The Northern Lights Photographer of the Year

«Je volais à 35.000 pieds au-dessus de la baie d’Hudson, au Canada. En tant que pilote commercial, les vols de nuit mettent souvent à l’épreuve la patience et l’endurance. Confiné dans un siège étroit, entouré d’instruments qui semblent immuables, le pilote fixe une obscurité sans limites et se demande ce qui le pousse à endurer ces longues heures de solitude. La monotonie peut sembler interminable, jusqu’à ce que soudain, tout change. Il y a de rares nuits où le ciel vous récompense de toute cette fatigue et de cet isolement. Au-dessus d’une mer de nuages silencieuse, abrité dans une fragile coque métallique, le pilote est témoin d’un spectacle extraordinaire. Des rideaux de lumière dansent dans le ciel, peignant l’obscurité de verts et de violets vifs. Dans ce moment à couper le souffle, chaque effort semble justifié, et les mots manquent. Ce que je ne pouvais exprimer verbalement, je l’ai capturé dans cette photographie», a relaté Ralf Rohner, pilote de ligne et photographe suisse.

«veni, vidi, vici», finlande – marina prol

© Marina PROL/The Northern Lights Photographer of the Year

«Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. C’est ce que j’ai pensé lors de ma première nuit en Laponie, en Finlande, le 19 février 2025. Après avoir attendu si longtemps ce moment, voir ma première aurore boréale m’a laissé sans voix. Les couleurs, la danse, la beauté pure… J’étais tellement submergée que je n’ai même pas senti les -18 °C ! La petite cabane apportait une touche chaleureuse à ce paysage gelé et ajoutait un intérêt visuel. Bien sûr, la vedette du spectacle était l’aurore boréale, tardive mais arrivée avec style ! La nuit s’est ouverte comme un rideau de feu vert et, l’espace d’un instant, nous avons eu l’impression de vivre dans un conte de fées enchanté. J’étais ravi d’avoir pu « conquérir » cette image dès ma première nuit en Laponie finlandaise !», a expliqué Marina Prol, astrophotographe espagnole, qui vit aux îles Canaries.

«aurora bouquet above godafoss», islande – martin giraud

© Martin GIRAUD/The Northern Lights Photographer of the Year

«Au cours de mon voyage en Islande, j’ai voyagé du sud au nord. Les paysages ont changé et la neige recouvrait presque tout. Godafoss est un site incontournable du nord de l’île, dont le nom signifie littéralement « la cascade des dieux ». En l’an 1000, l’Islande a adopté le christianisme et les idoles des anciens dieux païens ont été jetées dans les chutes. Cette cascade est l’une des plus impressionnantes du pays, nous faisant nous sentir incroyablement petits en sa présence. Nous avons visité le site dans l’après-midi, alors qu’il faisait encore jour, afin de repérer les lieux. Malgré des prévisions prometteuses d’aurores boréales, la journée était nuageuse et, après le coucher du soleil, les nuages ne semblaient pas se dissiper. Nous avons fait une petite pause dans le van pour nous réchauffer et attendre. Une fois la nuit tombée, un miracle s’est produit : le ciel s’est complètement dégagé. Nous nous sommes approchés le plus possible des chutes, avons installé nos appareils photo et, presque instantanément, les aurores boréales sont apparues. Les couleurs étaient différentes cette nuit-là, passant du rose au violet puis au vert», a relaté l’astrophotographe Martin Giraud, un des trois Français figurant dans ce top 25.

«the northern crown», finlande – mari JÄÄSKELÄinen

© Mari JÄÄSKELÄINEN/The Northern Lights Photographer of the Year

«Je sors et jette un œil au ciel au-dessus de ma maison située près de la petite ville de Pyhäjärvi, au centre de la Finlande. C’est l’heure. Je sens l’adrénaline monter alors que je rassemble mon équipement et enfile des vêtements plus chauds. Après un court trajet en voiture jusqu’au lac voisin, je suis prêt pour la nuit ! Lors des nuits actives, je consulte toujours les données en temps réel sur le vent solaire afin de prévoir ce qui va se passer. Durant cette nuit, il n’y a pas eu d’éjections de masse coronale (EMC) significatives, pour autant que je m’en souvienne. Et cela me convenait parfaitement, car cette nuit-là, j’allais peut-être enfin réussir à prendre la photo dont je rêvais depuis longtemps. Dans mon esprit, j’imagine les aurores boréales créant une spirale verte claire et brillante dans le ciel nordique, juste au-dessus des arbres, afin que le premier plan s’intègre parfaitement dans le cadre. Je n’en croyais pas mes yeux lorsque l’arc auroral a commencé à prendre exactement la forme dont je rêvais depuis si longtemps ! Cela me rappelle à quel point ces aurores subtiles peuvent être belles !», a déclaré la photographe finlandaise Mari Jääskeläinen.

«suenos en eystrahorn», islande – pablo ruiz garcia

© Pablo RUIZ GARCIA/The Northern Lights Photographer of the Year

«Sans aucun doute, l’un des panoramas d’aurores boréales les plus difficiles que j’ai jamais pris est celui-ci, réalisé dans l’un des endroits les plus spectaculaires d’Islande, la montagne d’Eystrahorn, située au sud-est de l’île. Il est assez difficile de capturer un panorama avec des reflets et des aurores boréales qui se déplacent si rapidement. Je suis donc arrivé dans l’après-midi pour préparer les angles et les options pour la nuit. Le ciel clair et le vent très faible semblaient parfaits pour capturer les reflets dans les différents bassins. Les aurores étaient déjà visibles dans le ciel pendant l’heure bleue, je me suis donc rapidement rendu à l’endroit où j’avais prévu la composition. Le vent a tourné, rendant difficile la capture des reflets, mais au moment où le ciel s’est illuminé, le vent s’est arrêté et, pendant quelques instants, j’ai réalisé la photo de mes rêves. Ce fut une grande joie d’assister à un tel moment et de le capturer», a relaté Pablo Ruiz Garcia, photographe espagnol.

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