
A Alicante, en Espagne, une employée d’une entreprise de livraison a été licenciée sans indemnité. La raison ? Elle avait pris l’habitude d’arriver au travail avec 30 à 45 minutes d’avance sur l’horaire fixé par son contrat. La justice a tranché en faveur de l’employeur.
Arriver tôt à son travail peut avoir de lourdes conséquences. C’est en tout cas ce qu’a subie une employée d’une entreprise de livraison de colis à Alicante en Espagne. En effet, cette dernière avait pour habitude d’arriver 30 à 45 minutes en avance à son poste, désobéissant à son supérieur.
Des avertissements ignorés
D’après les faits relatés par le média espagnol Información, la première mise en garde remonte à la fin de l’année 2023. Après plusieurs remarques verbales, l’employée s’est vu notifier par écrit qu’elle ne devait pas travailler avant 7h30 du matin. Elle n’avait pas tenu compte de ces consignes pourtant répétées, et avait fini par être licenciée pour faute grave.
Pour appuyer sa décision, l’employeur avait fait valoir qu’en arrivant si tôt, sa collaboratrice, dont le travail dépendait d’autres salariés, n’avait aucune tâche à effectuer. Elle se retrouvait seule et n’apportait aucune contribution à l’entreprise.
Le tribunal a estimé que «la conduite de la travailleuse a eu un impact sur la relation de confiance et de loyauté, qui a considérablement été affectée, car malgré les avertissements de l’entreprise, la plaignante a insisté pour entrer prématurément».
Plusieurs fautes graves
En plus de son arrivée précoce au travail, la salariée profitait de l’application mobile de contrôle des horaires de l’entreprise pour pointer à distance, alors même qu’elle avait déjà quitté son poste depuis plusieurs minutes. Elle a aussi vendu une batterie usagée d’un véhicule d’entreprise sans accord préalable.
«En définitive, il est considéré que les comportements reprochés à la travailleuse revêtent la gravité et l’importance suffisantes pour consulter les fautes très graves de déloyauté, d’abus de confiance et de désobéissance, qui justifient la fin de la relation de travail», a rapporté le tribunal. Le licenciement de la salariée est donc définitif.

