Chikli, en Israël : l’axe Julani-Erdogan représente la plus grande menace
« Aucun accord de paix avec al-Julani », a déclaré Chikli, faisant référence à l’ancien affilié d’Al-Qaïda qui dirige désormais la Syrie. « C’est une erreur de lui accorder du crédit », a-t-il affirmé, citant les massacres d’Alaouites et de Druzes. Il a ajouté que Tucker Carlson « est payé pour promouvoir la charia ».
par Ariel Kahana
Lors d’une intervention enflammée au sommet Israel Hayom, le ministre israélien des Affaires de la Diaspora, Amichai Chikli, a lancé un avertissement sans équivoque concernant l’avenir géopolitique de la région, identifiant explicitement l’ axe Turquie-Syrie comme la « plus grande menace » pesant sur l’État juif, tout en lançant simultanément une critique acerbe de la « vision des Frères musulmans » qui, selon lui, unit le président Erdogan et le président intérimaire syrien, Ahmed Al-Sharaa (Abou Mohammed al-Julani).
Alors que le discours international s’est largement concentré sur la stabilisation de la Syrie, Chikli a adopté un ton de défi, contredisant frontalement les récentes déclarations – y compris celles du président américain Donald Trump – selon lesquelles Israël devrait éviter de déstabiliser le nouveau régime syrien. Chikli a affirmé que considérer les dirigeants syriens actuels comme un partenaire constituait une dangereuse erreur.
« Il n’y a pas d’accord de paix avec al-Julani », a déclaré Chikli, faisant référence à l’ancien affilié d’Al-Qaïda qui dirige désormais la Syrie. « C’est une erreur de lui accorder du crédit », a-t-il affirmé, citant les massacres d’Alaouites et de Druzes. Il a également déclaré que Tucker Carlson « est payé pour promouvoir la charia ».
Chikli a dressé le tableau d’un front idéologique unifié menaçant les frontières d’Israël, établissant un lien direct entre les dirigeants d’Ankara et les djihadistes de Damas. « Julani est un membre des Frères musulmans, Erdogan est un membre des Frères musulmans », a-t-il affirmé. Il a décrit la stratégie du président turc Recep Tayyip Erdogan comme une double menace, celle du « néo-ottomanisme et du califat », la qualifiant de « nouvel Iran ».
Selon le ministre, il n’y a « rien de réciproque » entre Israël et Julani, qu’il a qualifié de « djihadiste ayant massacré des milliers de Druzes et d’Alaouites ». Par conséquent, Chikli a insisté sur le fait qu’Israël doit maintenir une position de fermeté, notamment en déployant des forces sur le mont Hermon et dans la zone tampon afin d’empêcher « un nouveau 7 octobre ».
« Tucker fait la promotion de la charia »
Se penchant sur la montée de l’antisémitisme aux États-Unis, Chikli a livré une analyse controversée du paysage médiatique de la droite américaine. Il est revenu sur son opinion antérieure selon laquelle l’antisémitisme de droite se limitait à « quelques illuminés dans leur cave », admettant avoir constaté ces deux dernières années une « forte augmentation de la suprématie blanche, de l’antisémitisme nazi et des théories du complot » au sein du grand public.
Chikli a pris pour cible l’ancien présentateur de Fox News, Tucker Carlson, affirmant de manière explosive que ce dernier servait des intérêts étrangers. « Je crois que Tucker est payé pour promouvoir la charia », a déclaré Chikli. Interrogé sur la possibilité que Carlson soit financé par le Qatar, le ministre a répondu : « Je pense qu’il est payé par le Qatar, oui », tout en reconnaissant que c’était « difficile à prouver ».
Il a conseillé à Israël de « rester en dehors des luttes internes au sein de MAGA », soulignant que des personnalités comme Carlson et Nick Fuentes « ne sont pas conservatrices » et que ce combat devrait être mené par de « véritables leaders conservateurs » aux États-Unis.
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