Deux mineurs mis en examen pour un projet terroriste antisémite
Le 30 novembre, à Paris, deux adolescents de 16 ans ont été placés en détention provisoire et mis en examen dans le cadre d’une enquête du Parquet national antiterroriste (PNAT). Les faits reprochés : « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes contre des personnes ».
L’affaire a éclaté après que l’un des deux jeunes — récemment arrivé de Tchétchénie en France avec sa mère — a posté dans un groupe WhatsApp baptisé « 100 » un message glaçant : « je vais tuer des Juifs dans cinq jours », accompagnant ce texte d’une photo le montrant brandissant un couteau. Une synagogue était explicitement visée.
L’autre mineur — d’origine française, vivant en région parisienne — était en contact avec le premier. Ensemble, ils auraient préparé ce projet d’attaque antisémite. Les autorités précisent que le plan était en cours d’élaboration, même si l’attaque n’avait pas encore été mise à exécution.
Un phénomène croissant : des mineurs de plus en plus nombreux
Ce double placement en détention marque un triste record : ces deux adolescents portent à vingt le nombre de mineurs mis en examen en France en 2025 pour des affaires liées au terrorisme.
Selon les données du PNAT, cette tendance à la hausse des mineurs radicalisés ou impliqués dans des projets terroristes se confirme depuis plusieurs années. Les profils sont souvent marqués par l’isolement, une fragilité sociale, un mal-être, et parfois une fascination pour la violence.
Ce rajeunissement de la menace pose un défi majeur pour les services de sécurité, l’éducation, et la société dans son ensemble : la radicalisation semble désormais toucher des adolescents à un âge très précoce, avec des projets d’une gravité extrême.
Radicalisation, réseaux sociaux, et passage à l’acte évité
L’usage de plateformes cryptées ou de groupes privés — dans ce cas un groupe WhatsApp — illustre à nouveau comment des adolescents peuvent être poussés vers des idées extrémistes via le numérique. Le mélange de provocations, d’idéologie violente et d’isolement social semble être un terreau propice à la radicalisation.
La réactivité rapide des services antiterroristes et de la justice a permis d’intervenir avant que le projet ne se concrétise, probablement évitant une attaque contre des innocents. Mais cette affaire illustre combien les menaces actuelles sont hétérogènes — mêlant idéologie, haine et passage à l’acte — et combien la vigilance doit rester maximale.
Une alerte grave pour la société
Le cas de ces deux mineurs démontre que le terrorisme ne se concentre plus sur des profils adultes, souvent marginalisés ou anciens combattants : il touche désormais des adolescents ordinaires, parfois insérés dans un parcours scolaire ou social jusque-là banal.
La lutte contre ce type de radicalisation exige une mobilisation collective — autour du repérage, de la prévention, de l’éducation, mais aussi des outils numériques de surveillance.
Alors que la France et l’Europe font face à une montée des discours haineux et extrémistes, cette affaire rappelle combien le danger peut surgir de l’intérieur, au cœur de la jeunesse, et combien il est urgent de renforcer les dispositifs de prévention et de protection.
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