Israël déclenche l’alerte nationale routière

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 Israël déclenche l’alerte nationale routière

Une mobilisation nationale inédite face à l’hécatombe routière

En 2025, le bilan des accidents mortels sur les routes israéliennes atteint des niveaux alarmants. D’après les autorités, 400 personnes ont péri depuis le début de l’année — un chiffre nettement supérieur aux 378 décès enregistrés à la même date en 2024. Cette recrudescence marque le niveau le plus élevé depuis plus de quinze ans.

Face à cette crise, le gouvernement lance une opération d’urgence ambitieuse — une sorte de « plan Marshall » routier — visant à renforcer la sécurité sur l’ensemble du réseau national. Le dispositif prévoit un renfort massif des patrouilles, l’ajout de centaines de véhicules de police, ainsi que l’installation de dispositifs technologiques avancés pour contrôler les excès de vitesse, le non-respect des feux rouges ou l’usage du téléphone au volant. L’objectif officiel : faire de 2026 « l’année du tournant », avec une baisse nette de la mortalité sur les routes.

Un plan chiffré et coordonné
Le budget alloué à ce dispositif s’élève à 50 millions de shekels (environ 12,8 millions d’euros), signe de son importance pour les autorités. Le plan est piloté conjointement par le ministère des Transports, le ministère de la Sécurité nationale, la police et l’Autorité nationale pour la sécurité routière (NRSA) : une coordination d’ampleur inédite. Les patrouilles seront déployées en priorité dans les zones identifiées comme « à haut risque » — celles où les excès de vitesse, les franchissements de feux rouges ou l’usage du téléphone au volant sont fréquents.

Des systèmes de contrôle automatisés — caméras, radars de vitesse moyenne, surveillance électronique en temps réel — viennent compléter le dispositif, afin de limiter les infractions systématiques. Un comité de pilotage, dirigé par des responsables de la police et de la NRSA, assurera le suivi opérationnel, tandis qu’une vaste campagne d’information nationale sera lancée pour sensibiliser les usagers.

Une urgence légitime
Ce plan apparaît indispensable face aux chiffres récents. En 2024, 439 décès sur les routes ont été enregistrés — une hausse de 21,6 % par rapport à 2023, et le plus lourd bilan depuis une vingtaine d’années.

Le phénomène touche particulièrement les piétons et les usagers vulnérables : en 2025, 28 % des victimes sont des piétons, 21 % des conducteurs de deux-roues (motos, scooters, trottinettes électriques) — les deux groupes les plus exposés au danger.

En outre, certains segments de la population paient un lourd tribut : les jeunes conducteurs — notamment ceux de moins de 24 ans —, ainsi que les usagers de deux-roues souvent mal formés ou sans permis, sont surreprésentés parmi les victimes.

Pourquoi un tel écart entre accident et accidents mortels ?
Les statistiques montrent une tendance paradoxale : le nombre global d’accidents et de blessés graves peut diminuer, tandis que le nombre de décès augmente. (Israël.com) Ce phénomène s’explique en partie par des infractions graves (vitesse excessive, franchissements dangereux) combinées à des lacunes dans l’infrastructure routière — routes mal entretenues, absence de séparateurs sur certains axes, visibilité parfois médiocre à certains carrefours — autant de facteurs qui amplifient le risque fatal en cas d’erreur. (Gouvernement Israël)

Un plan d’action multiple : technologie, dissuasion et sensibilisation
L’approche retenue mêle répression, prévention et modernisation technologique. Outre les patrouilles et les contrôles radars, les autorités misent sur l’installation de systèmes de surveillance avancés, capables d’anticiper les comportements dangereux et d’intervenir rapidement. Ces technologies s’appuient parfois sur des capteurs automatiques ou des radars de vitesse moyenne — des outils désormais « futuristes » pour permettre une détection constante des infractions.

Mais la solution ne repose pas uniquement sur la répression. Une vaste campagne de sensibilisation publique doit accompagner ces mesures : affiches, spots d’information, communication ciblée vers les groupes les plus vulnérables (jeunes conducteurs, usagers de deux-roues, piétons).

En outre, les autorités insistent sur l’importance d’une coopération durable entre les différents ministères, la police, les collectivités locales et les organismes de sécurité routière — pour garantir un suivi rigoureux et un réel changement des comportements.

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