Le portefeuille des Français risque de sentir la différence à la pompe. L’Union française des industries pétrolières (Ufip) prévoit une augmentation de 4 à 6 centimes par litre de carburant, liée à la montée en charge des « certificats d’économies d’énergie » (CEE). Créé en 2005 sur le principe du pollueur-payeur, ce dispositif oblige les fournisseurs d’énergie à financer des actions pour réduire la consommation et améliorer l’efficacité énergétique.
Avec la révision des obligations pour 2026, le coût de ces certificats devrait directement peser sur le prix de l’essence et du gazole. Selon Olivier Gantois, directeur de l’Ufip Energies et mobilités, ces CEE représentent aujourd’hui environ 11 centimes par litre. Dès janvier, ce montant pourrait grimper à 15-17 centimes. « Les marges nettes des distributeurs étant de l’ordre de 1 à 2 centimes, il est certain que cette augmentation sera répercutée », précise-t-il. Chaque distributeur fixera toutefois son prix individuellement, le marché des carburants n’étant pas régulé.
En moyenne 1,7 euro le litre actuellement
Concrètement, un fournisseur obtient un CEE lorsqu’il finance une action pour réduire la consommation d’énergie, comme remplacer une chaudière au fioul par une pompe à chaleur. Chaque entreprise doit ensuite prouver qu’elle a atteint les objectifs fixés par l’État. L’enveloppe totale de ce dispositif, déjà de 6 milliards d’euros en 2025, dépassera 8 milliards d’euros en 2026.
Pour situer l’impact, le litre de gazole se vendait en moyenne 1,697 euro le 21 novembre, et le super SP95-E10 1,707 euro. Avec cette hausse, les Français devront donc commencer l’année en payant un peu plus pour faire le plein.
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