Près de 39 % de la nourriture produite en Israël en 2024 a fini à la poubelle, entraînant une perte économique équivalente à 1,3 % du PIB national. C’est ce que révèle le dernier rapport annuel publié par Leket Israel, la principale banque alimentaire du pays, réalisé en collaboration avec le cabinet BDO et les ministères de la Protection de l’environnement et de la Santé.
Selon ce document, les ménages israéliens ont jeté en moyenne l’équivalent de 10 785 shekels (2 800 euros) de nourriture par foyer sur l’année. Malgré ce constat préoccupant, une évolution positive se dessine : en une décennie, la quantité de nourriture gaspillée par habitant a reculé de 13,3 %, passant de 300 à 260 kilos. Les auteurs attribuent cette baisse à une prise de conscience accrue, à un changement des pratiques de restauration collective, au développement des achats alimentaires en ligne et à une meilleure gestion logistique et technique du stockage.
Ces progrès ne suffisent toutefois pas à compenser l’impact de la croissance démographique et de l’inflation alimentaire. Sur dix ans, la valeur totale de la nourriture gaspillée atteint 211 milliards de shekels (55,6 milliards d’euros). Une situation d’autant plus paradoxale qu’en parallèle, quelque 1,5 million de résidents, près d’un demi-million de foyers, souffrent d’insécurité alimentaire et n’ont pas accès à une alimentation suffisante et nutritive.
Le coût environnemental du gaspillage est également colossal : 4,2 milliards de shekels (1,1 milliard d’euros) par an, en raison notamment du traitement des déchets, de l’utilisation inutile de l’eau et des terres agricoles et de la pollution générée. Le système de santé en paie aussi le prix, à hauteur de 5,8 milliards de shekels (1,5 milliard d’euros), du fait des conséquences médicales liées à une mauvaise alimentation.
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