Israël a réalisé une avancée majeure dans le domaine des soins contre le cancer, et attire l’attention du monde entier à juste titre.
Le Centre médical Rabin a commencé à utiliser sa propre thérapie CAR-T, entièrement développée localement, pour les cas de myélome multiple où les traitements standards ont cessé de fonctionner. Pour les patients qui ont essayé tous les médicaments disponibles sans succès, il s’agit de bien plus qu’une simple avancée médicale. C’est un tournant décisif.
L’idée derrière la thérapie CAR-T est prometteuse.
Les médecins prélèvent les cellules immunitaires d’un patient, les modifient génétiquement pour qu’elles reconnaissent le cancer, puis les réinjectent dans la circulation sanguine, prêtes à combattre la maladie.
Ce qui rend cette avancée remarquable, c’est que l’ensemble du processus a été réalisé en Israël, de la recherche scientifique à la fabrication. Il ne s’agit pas d’un miracle importé, mais d’une réussite née en laboratoire.
À ce jour, trois patients ont reçu ce traitement. L’hôpital ne signale aucune complication inattendue et le déroulement des perfusions s’est parfaitement déroulé pour chaque patient. Ce signal de sécurité précoce est crucial, car ces patients étaient déjà confrontés à une maladie avancée et à des options thérapeutiques de plus en plus limitées. Lorsqu’une thérapie est à la fois complexe et développée localement, un démarrage réussi est essentiel pour instaurer rapidement la confiance.
Cette percée répond également à un véritable défi. Chaque année, des centaines d’Israéliens reçoivent un diagnostic de myélome multiple. Nombre d’entre eux répondent bien aux traitements précoces, mais avec le temps, le cancer devient résistant. Soudain, l’éventail prometteur des thérapies se réduit considérablement. La nouvelle thérapie CAR-T offre à ces patients une perspective entièrement nouvelle, qui n’existait pas encore il y a quelques mois.
Mais il y a aussi une histoire plus vaste derrière tout cela. Israël a investi massivement dans l’Institut Samueli de recherche intégrative sur le cancer, le centre responsable de la production de cette thérapie.
Doté d’infrastructures de pointe, l’institut ne se limite pas aux cancers du sang. L’équipe se prépare déjà à adapter la même plateforme aux tumeurs solides, comme les cancers du poumon et du foie, ainsi qu’à certaines maladies auto-immunes.
Cette vision à long terme témoigne d’une ambition bien plus grande qu’une simple percée ponctuelle.
Bien sûr, ce n’est que le début d’un long chemin. Le succès concret dépendra de la durabilité, de l’accessibilité et du déploiement à grande échelle du traitement. Ce dernier doit bénéficier à un plus grand nombre de patients, et des données devront confirmer son efficacité à long terme. Mais pour l’instant, la dynamique est indéniable.
C’est un moment charnière qui unit science, espoir et capacités nationales. Les patients qui n’avaient plus d’options thérapeutiques ont désormais une nouvelle raison d’espérer. Et Israël a démontré sa capacité à concevoir, développer et déployer des thérapies anticancéreuses de nouvelle génération, en toute autonomie.
Cette avancée majeure n’est pas seulement une étape importante sur le plan médical. Elle nous rappelle avec force que l’innovation peut transformer l’avenir des patients qui en ont le plus besoin.
Source : Economic Times & Israël Valley
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