« Je suis depuis toujours pour la réconciliation entre la France et l’Algérie », affirme Boualem Sansal

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Boualem Sansal a donné, ce dimanche, ses premières interviews depuis sa libération au journal de 20 heures de France 2 et au Figaro. Dedans, il est revenu sur ses conditions de détention, mais aussi les relations franco-algériennes qui ont conduit à son incarcération pendant un an.

« Je suis depuis toujours pour la réconciliation entre la France et l’Algérie », a déclaré l’écrivain à France 2, en estimant que les deux pays avaient « raté le coche » après l’indépendance de l’ancienne colonie en 1962. « Soixante années sont passées, on est encore en train d’utiliser des discours de la guerre de libération », a-t-il déploré. Sa parole est-elle bridée par les enjeux diplomatiques, lui a demandé le journaliste Laurent Delahousse ? « Oui, en quelque sorte, je ne vous parle pas de manière naturelle […], je contrôle chacun de mes mots », a-t-il aussi concédé.

Une incarcération sur fond de tensions autour du Sahara occidental

Boualem Sansal a estimé que sa détention en Algérie était liée principalement aux positions de la France sur le Sahara occidental. « J’ai vite compris que c’est la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental par la France […] et mon amitié avec Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France […] qui étaient la cause de cette histoire », affirme l’écrivain franco-algérien dans un entretien au Figaro. Peu avant son arrestation, il avait aussi eu des propos concernant le sujet de la frontière disputée entre le Maroc et l’Algérie auprès du média d’extrême droite Frontières. « Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara, avait-il affirmé. Toute cette région faisait partie du royaume. »

L’écrivain a réaffirmé qu’il considérait l’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau comme son « ami », même s’il a admis que l’ex-ministre de l’Intérieur, très ferme face à l’Algérie, avait pu être « d’une certaine manière » un obstacle à sa libération. « Mais avec ou sans Bruno Retailleau, ils auraient réagi de la même manière avec n’importe qui », nuance-t-il. Paris et Alger sont embourbés dans une crise déclenchée fin juillet 2024 lorsque le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien total à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis cinquante ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger.

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