Accueilli en allié majeur par Donald Trump, Mohamed Ben Salman obtient des avancées stratégiques inédites, du nucléaire civil aux F-35.
i24NEWS
Invité ce mercredi soir sur i24NEWS, David Rigoulet-Roze a analysé le rapprochement entre Washington et Riyad, symbolisé par l’accueil exceptionnel réservé par Donald Trump au prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. Un traitement quasi royal, révélateur selon lui d’une relation devenue « extrêmement étroite » entre les deux capitales.
Le spécialiste rappelle que MBS a obtenu lors de cette visite plusieurs avancées majeures : un accord de sécurité, le feu vert américain pour l’acquisition de F-35 — une décision « tout sauf anodine » — ainsi qu’une coopération élargie sur la filière nucléaire civile, sujet hautement sensible en raison des risques de prolifération régionale.
En échange, Trump mise sur l’intégration pleine et entière de Riyad dans les Accords d’Abraham, objectif central de son second mandat.
Mais l’expert nuance : la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite existe déjà « de fait », dans l’ombre, mais ne peut être officialisée en raison du contexte à Gaza. MBS, juge-t-il, avance avec prudence : il évoque une normalisation possible, mais continue d’exiger la création d’un État palestinien, ligne rouge sur laquelle Israël reste inflexible.
Selon Rigoulet-Roze, les pétromonarchies refusent aujourd’hui de s’engager trop ouvertement tant que le plan Trump reste flou et la situation à Gaza instable.
Pour autant, l’objectif de Washington ne change pas : « Trump veut que l’Arabie saoudite parachève le processus avant la fin de son mandat », affirme-t-il.
Et pour y parvenir, le président américain semble prêt à de larges concessions : « MBS n’est plus demandeur, il peut attendre… et obtenir beaucoup », conclut l’expert.
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