Sept adolescents israéliens issus de la périphérie sociale et géographique du pays ont été sélectionnés pour participer à un nouveau programme international de cybersécurité réunissant des jeunes de Grèce et de Chypre. Cette initiative, lancée en mémoire du sergent Uri Nehemia Ashkenazi, tombé à Rafah durant la guerre Israël-Hamas, vise à former une nouvelle génération d’experts tout en renforçant la coopération régionale.
Le projet est mené conjointement avec les autorités nationales de cybersécurité grecque (NCSA) et chypriote (DSA). Très sélectif, il a retenu sept candidats parmi des centaines de postulants ayant passé une série d’évaluations exigeantes. La formation technique sera assurée par CyberProAI Israel, entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle appliquée à la cybersécurité.
Les participants bénéficieront d’un cursus complet de six mois, entièrement financé par le ministère israélien du Travail pour un montant estimé à 300 000 shekels. Au programme : apprentissage des méthodes de détection et d’analyse des cybermenaces complexes, immersion dans des environnements de simulation avancés tels que Cympire et Bina, et déplacements d’étude en Grèce et à Chypre.
Mais le projet va au-delà de la dimension technologique. Il met également l’accent sur les compétences humaines indispensables dans le secteur high-tech international : travail en équipe multiculturelle, gestion de conflits, communication interculturelle et création de partenariats stratégiques.
Revital Ashkenazi, mère d’Uri et responsable du programme « Youth Employment Initiative » au ministère du Travail, explique que cette démarche prolonge l’engagement de son fils. Selon elle, Uri croyait profondément au dialogue et à la possibilité de résoudre les tensions par la coopération, même en tant que soldat combattant. « Ce programme incarne son esprit : bâtir des ponts, parler un langage commun, créer un avenir partagé », confie-t-elle.
Le directeur général du ministère de la Coopération régionale, Gilad Shadmon, souligne l’importance stratégique de cette initiative : « Alors qu’Israël subit chaque jour des attaques cybernétiques, notre vraie force réside dans notre jeunesse. Ces adolescents représentent la nouvelle ligne de défense numérique d’Israël. »
Le ministère du Travail partage cette vision. Son directeur général par intérim, Amir Medina, rappelle que l’objectif est d’ouvrir l’accès à des formations d’avenir pour des jeunes souvent éloignés de ces opportunités, tout en construisant des partenariats régionaux solides. « C’est bien plus qu’une formation technique : c’est un acte diplomatique à part entière », résume-t-il.
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