Le 1er film Bourekas, Sallah Shabati de Efraïm Kishon (1963), a fait date dans l’histoire du cinéma israélien.

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L’industrie cinématographique en Israël a été fondée en 1948. La plupart des films produits sont tournés en hébreu.

Le réalisme sioniste des années 1950

Les premiers films israéliens sont, dans un pays qui ne s’est pas encore doté d’une industrie cinématographique, des films « éducatifs » qui évoquent le travail des institutions sionistes en vue de construire des villes nouvelles dans le désert, de développer l’arsenal militaire, d’intégrer les nouveaux arrivants. Ce genre est nommé Réalisme sioniste par allusion à son aîné, le réalisme soviétique.

Le mouvement de la « nouvelle sensibilité » des années 1960

Ce mouvement correspond à un cinéma d’auteur, inspiré de la Nouvelle vague. Les films n’ont plus rien de didactique. Ils accordent une place bien plus grande à l’individu, et se caractérisent par un style très improvisé. Ce cinéma très apprécié de la critique n’a pas eu de grand succès commercial. Parmi ces films, en 1965 , Un trou dans la lune d’Uri Zohar, qui va jusqu’à parodier le cinéma sioniste de la décennie précédente.

Le cinéma de divertissement dans les années 1960-1970

Il s’agit principalement d’un genre populaire et commercial appelé Borekas, mettant en scène des personnages séfarades, de manière assez stéréotypée. « Ce genre de film a été surnommé film borekas, dans la même logique que pour le western spaghetti, le boreka étant une pâtisserie typiquement orientale et huileuse à souhait » ; Il est influencé par les films égyptiens, turcs, indiens. Le premier film Bourekas, Sallah Shabati de Efraïm Kishon (1963), a fait date dans l’histoire du cinéma israélien en réalisant plus de 1 200 000 entrées, chiffre énorme équivalant à l’époque à presque la moitié de la population israélienne.

Ce genre de films est jugé sévèrement par la critique : « les films Bourekas, qui décrivaient les personnages juifs orientaux d’une manière souvent très caricaturale, faisaient office, selon la critique, d’opium du peuple administré à la population orientale d’Israël afin d’apaiser en elle la frustration et l’amertume liées à ses mauvaises conditions de vie. Réalisés surtout par des Ashkénazes, ils divertissaient le public séfarade en lui promettant un avenir meilleur, sous la forme d’une intégration complète dans le pays et d’une réussite socio-économique. » « Les intellectuels sépharades ont, pour leur part, très vite compris la condescendance des réalisateurs ashkénazes et le racisme de leurs critiques et les ont dénoncés, sans être suivis par le public oriental qui a fait à ces films un véritable triomphe. »

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