Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 22 novembre, au 1.368e jour du conflit.
Le fait du jour
Des responsables ukrainiens, américains et européens doivent se retrouver dimanche en Suisse pour discuter du plan de Donald Trump visant mettre fin à la guerre en Ukraine.
Ce plan en 28 points est vu avec une grande inquiétude à Kiev puisqu’il reprend plusieurs exigences clés de la Russie. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi ce plan, que Donald Trump et Vladimir Poutine le pressent d’accepter, assurant qu’il allait proposer des « alternatives » aux Américains.
Selon une source interrogée par l’AFP, le conseiller à la Sécurité nationale du président français Emmanuel Macron « ira demain à Genève avec ses collègues du E3 (Allemagne, France, Royaume-uni) » pour discuter « avec les Etats-Unis, l’E3 et les Ukrainiens ».
Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Roustem Oumerov, a lui aussi annoncé samedi sur Facebook de prochaines « consultations entre de hauts responsables ukrainiens et américains sur les paramètres possibles d’un futur accord de paix » avec Moscou.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et l’émissaire diplomatique de Donald Trump, Steve Witkoff, doivent arriver dimanche à Genève.
Réunis au sommet du G20 à Johannesbourg, onze pays principalement européens ont estimé dans une déclaration que le plan américain « requerra du travail supplémentaire », craignant qu’il ne laisse l’Ukraine « vulnérable à de futures attaques ».
« Les grandes puissances ne peuvent décider par-dessus la tête des pays concernés », a plaidé de son côté le chancelier allemand Friedrich Merz, soulignant que « selon l’issue de ce conflit, la sécurité de l’Europe sera affectée ».
La déclaration du jour
« La France doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de Laurent Vinatier. »
Une cinquantaine de personnalités, dont les écrivains Emmanuel Carrère et Annie Ernaux et l’ancienne détenue en Iran Clotilde Reiss, demandent à la France d’œuvrer à la libération de Laurent Vinatier, chercheur français emprisonné en Russie depuis juin 2024, samedi dans une tribune publiée par Le Monde.
Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur de 49 ans spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.
Il a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs. Depuis fin août, il est visé par de nouvelles accusations, d’espionnage, passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison.
Le chiffre du jour
30. C’est le nombre de pages du rapport signé par les dirigeants du G20 réunis en sommet à Johannesburg. L’Ukraine y est mentionnée une seule fois. Les membres du G20 appellent ainsi à « une paix juste » et « durable » en Ukraine, mais aussi au Soudan, en République démocratique du Congo et dans « les territoires occupés palestiniens ». Le plan américain pour l’Ukraine a bousculé l’agenda du sommet auquel les Etats-Unis avaient choisi de ne pas participer. Les Européens y ont quant à eux multiplier les consultations pour formuler une contre-proposition au plan de Donald Trump.
La tendance du jour
Fragilisé par un scandale de corruption dans lequel est impliqué un de ses proches, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé samedi un audit du secteur de la défense. « Une décision a été préparée concernant un examen complet des entreprises publiques de défense et des contrats correspondants », a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram, promettant que les éventuelles « violations constatées seront transmises aux autorités » chargées de la lutte anticorruption.
Cette annonce intervient alors que la présidence est déstabilisée par la révélation d’un scandale de corruption de près de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique ukrainien, déjà mis à mal par les frappes russes. Selon les services anticorruption, l’auteur présumé de ce système de détournement de fonds est Timour Minditch, un proche ami de Volodymyr Zelensky et son ancien associé d’affaires, qui a quitté l’Ukraine peu avant le scandale.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Cette affaire a ravivé de rares luttes politiques à Kiev, le principal rival de Volodymyr Zelensky, l’ancien président Petro Porochenko, ayant réclamé cette semaine la démission de tout le gouvernement.
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