Colombie : Qui est Ivan Mordisco, le guérillero ennemi public numéro un dans le pays ?

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Son vrai nom, c’est Néstor Gregorio Vera Fernández. Mais les Colombiens et le reste du monde le connaissent sous son nom de guerre : Ivan Mordisco. Guérillero le plus recherché de Colombie, il a menacé, dans une vidéo diffusée ce mardi, de perturber l’élection présidentielle prévue en 2026 dans le pays.

La raison ? Un acte de vengeance en représailles aux bombardements ordonnés par le président Gustavo Petro contre son groupe armé, le 15 novembre, lors duquel au moins 28 personnes, dont quinze mineurs, seraient mortes. « Nous voulions que le processus électoral de 2026 se déroule avec le moins de traumatismes possible, mais face à l’avancée de camps bellicistes, nous n’avons pas d’autre choix que de prendre position pour défendre les territoires », a-t-il déclaré, face à la caméra.

Un guérillero dissident des Farc

Chef en fuite d’une faction dissidente de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Iván Mordisco, a souvent été cru mort, ces dernières années. Né en 1974, il a d’abord rejoint les Farc à l’âge de 21 ans, avant de faire sécession un an plus tard, en emmenant avec lui près de 3.000 « guerriers » dissidents pour fonder l’Estado Mayor Central (EMC). En 2016, avec l’EMC, il refuse alors de reconnaître l’accord de paix historique signé avec la guérilla marxiste des Farc.

Depuis 2022, il contrôle, grâce à ses troupes de plusieurs centaines de combattants, la production de cocaïne dans de nombreuses régions de Colombie. Et il a déjà revendiqué plusieurs attentats meurtriers à l’explosif, dont celui du 10 juin, à Cali, qui avait ciblé des postes de police et des bâtiments municipaux, et dans lequel trois personnes ont été tuées, dont deux policiers.

Menaces sur la présidentielle 2026

En pleine guerre avec les politiques au pouvoir dans le pays, dont le président Gustavo Petro, ancien guérillero du mouvement M-19 dans les années 1950, Iván Mordisco dénonce surtout des accointances du chef de l’Etat avec Washington. Il a ainsi qualifié les décisions de Petro de « complaisance avec les Américains avides du sang des enfants colombiens ».

Alors que sa tête a été mise à prix à un million de dollars, les menaces d’Iván Mordisco sur la présidentielle de 2026 font peser sur le pays le risque de voir, à nouveau, les élections perturbées par de violents affrontements. En pleine campagne 2026, le sénateur de l’opposition Miguel Uribe a été assassiné, mort en août dernier après deux mois d’hospitalisation en raison de blessures par balles. Iván Mordisco et sa faction sont suspectés d’en avoir été les commanditaires.

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