Maison Blanche: les points abordés entre Trump et MBS

Maison Blanche: Trump et MBS dans une rencontre majeure

‌Le sommet historique entre Trump et Mohammed ben Salmane à la Maison Blanche a débuté par une séance de questions-réponses entre les journalistes et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump.
Bin Salman : « Nous saluons les efforts de Trump en faveur de la paix ; nous souhaitons faire partie des accords d’Abraham, en échange d’une voie vers la création d’un État palestinien. »
Trump : « L’Arabie saoudite a investi plus de 600 milliards de dollars aux États-Unis, peut-être même atteindrons-nous le billion. »
Trump : « Les F-35 que l’Arabie saoudite recevra seront assez similaires à ceux d’Israël. Je veux que les Saoudiens et Israël obtiennent ce qu’il y a de mieux. ».

Le président américain Donald Trump a déclaré qu’Israël et l’Arabie saoudite étaient de « grands » alliés, confirmant que les États-Unis vendraient à Riyad des avions de chasse F-35 « assez similaires » à ceux utilisés par Israël.

Mardi, lors d’une rencontre avec des journalistes dans le Bureau ovale, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, Donald Trump a déclaré qu’Israël était au courant de cet accord, qu’il avait annoncé plus largement lundi.

« Israël souhaiterait que vous obteniez des avions de calibre inférieur », a déclaré Trump au prince saoudien, sous le regard des journalistes. « Je ne pense pas que cela vous réjouisse beaucoup. »

« À mon avis, Jérusalem et Riyad sont toutes deux en mesure de bénéficier du meilleur équipement », a déclaré Trump. « Nous allons conclure un accord. Elles vont acheter des F-35. »

Trump n’a pas confirmé les informations selon lesquelles Israël aurait demandé à Trump de conditionner la vente de F-35 à Riyad à la normalisation des relations diplomatiques du royaume avec Jérusalem.

Tout ce que Trump a déclaré au sujet de la vente imminente à l’Arabie saoudite, c’est que « Israël est au courant et qu’ils vont être très contents ».

Les détails concernant une éventuelle vente de F-35 restent rares. Israël est le seul allié des États-Unis au Moyen-Orient à avoir accès à cette technologie de pointe.

Bin Salman a déclaré mardi que Riyad « contribuera certainement » au financement de la reconstruction de Gaza, même si le montant exact n’a pas encore été finalisé.

Trump a déclaré que « ce sera beaucoup ». Il a ajouté que « les Palestiniens se portent très bien » et que « nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreuses personnes, ce qui satisfait tout le monde, y compris Israël, les Palestiniens et tous les autres ».

Concernant la possibilité d’une normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël, Mohammed ben Salmane a déclaré avoir eu une « discussion constructive » avec Donald Trump à ce sujet et que Riyad souhaite adhérer aux accords d’Abraham avec « une voie claire » vers une solution à deux États.

« Nous allons y travailler afin de nous assurer de pouvoir préparer au plus vite les conditions adéquates », a déclaré bin Salman.

Trump a déclaré qu’il ne voulait pas parler d’« engagement », mais que « nous avons eu une très bonne discussion au sujet des accords d’Abraham ».

« Nous avons parlé d’un État et de deux États », a déclaré Trump, sans expliquer ce qu’il entendait par « un État ».

Le président américain a ajouté que lui et le prince saoudien discuteraient plus en détail de ce sujet et que Mohammed ben Salmane avait « une très bonne opinion des accords d’Abraham ».

Mohammed ben Salmane a tenu des propos ambigus devant les journalistes. « Nous voulons la paix pour les Israéliens. Nous voulons la paix pour les Palestiniens », a-t-il déclaré. « Nous souhaitons qu’ils coexistent pacifiquement dans la région. »

Trump et Ben Salmane ont également déclaré que l’Iran pourrait être intégré au groupe.

Le président américain a déclaré que Téhéran « souhaiterait beaucoup — enfin, ils diront peut-être autre chose, mais ils souhaiteraient beaucoup conclure un accord » avec les États-Unis, après l’attaque de Washington contre les installations nucléaires iraniennes cet été.

« Je pense que nous avons accompli un excellent travail en anéantissant la capacité nucléaire de l’Iran. Personne d’autre n’aurait pu le faire. Aucun autre président ne l’aurait fait », a déclaré Trump.

Bin Salman a déclaré que Washington et Riyad « travaillent en étroite collaboration sur cette question ».

« Nous ferons tout notre possible pour faciliter la conclusion d’un accord entre les États-Unis et l’Iran, car nous sommes convaincus qu’un bon accord, qui tracerait la voie pour la région, le monde et les États-Unis, est essentiel pour l’avenir de l’Iran », a déclaré le prince. « Nous mettrons tout en œuvre pour que cet accord se réalise. »

Trump a vivement contesté les questions posées à Ben Salmane concernant l’implication de l’Arabie saoudite dans les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis et l’implication présumée de Ben Salmane dans le meurtre brutal du journaliste dissident Jamal Khashoggi, ce qui a conduit Ben Salmane au statut de paria pendant des années.

« Je suis profondément touché par la situation des familles des victimes du 11-Septembre aux États-Unis, mais il faut se concentrer sur la réalité », a déclaré Mohammed ben Salmane, en parlant des proches des victimes qui protestaient contre sa visite. « La réalité, c’est qu’Oussama ben Laden a instrumentalisé des Saoudiens lors de cet événement dans un but précis : détruire les relations américano-saoudiennes. »

« C’est le but du 11 septembre », a déclaré le prince.

Bin Salman a déclaré aux journalistes qu’«il est vraiment douloureux d’entendre parler de quelqu’un qui perd la vie sans raison valable», en parlant de Khashoggi.

« Cela a été douloureux pour nous en Arabie saoudite. Nous avons suivi toutes les procédures d’enquête appropriées », a-t-il déclaré. « Nous avons amélioré notre système, et c’est une erreur grave et douloureuse. Nous faisons tout notre possible pour que cela ne se reproduise plus. »

Mardi, Trump a insisté sur le fait que Ben Salmane n’était au courant de rien concernant le meurtre et le démembrement de Khashoggi en 2018 à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul, bien que les services de renseignement de Trump aient contesté cela lors de son premier mandat.

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(Photo : Maison Blanche)

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