Une frappe israélienne dans le camp de réfugiés palestinien d’Aïn al-Héloué, dans le sud du Liban, a provoqué mardi soir la mort de 13 personnes, selon le ministère libanais de la Santé, relançant les tensions régionales malgré le cessez-le-feu conclu fin 2024. Israël affirme avoir visé un camp d’entraînement du Hamas, une version immédiatement contestée par le mouvement palestinien.
Selon Beyrouth, l’attaque attribuée à « l’ennemi israélien » a touché une voiture près de la mosquée Khaled ben al-Walid avant que le raid ne s’étende au bâtiment religieux et à un centre adjacent. L’agence officielle libanaise ANI a confirmé ces cibles multiples, indiquant que les services de secours continuaient d’évacuer des blessés vers les hôpitaux voisins.
Des attentats terroristes en préparation selon Israël
Dans un communiqué, le Hamas a condamné une « attaque barbare » et qualifié de « pure calomnie et mensonges » les affirmations selon lesquelles le site visé abriterait un complexe d’entraînement. Le mouvement assure n’avoir « aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban » et accuse Israël de chercher à « justifier son agression criminelle et à inciter à la haine contre les camps et notre peuple palestinien ».
De son côté, l’armée israélienne revendique avoir frappé « des terroristes en opération » dans la région d’Aïn al-Héloué, les accusant de préparer « des attentats terroristes contre l’armée israélienne et l’Etat d’Israël ». Ces frappes interviennent malgré le cessez-le-feu, censé mettre fin au conflit entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas au Liban.
Environ 220.000 réfugiés palestiniens au Liban
Plus tôt dans la journée, le ministère libanais de la Santé avait déjà annoncé deux morts à Bint Jbeil dans des frappes de drones attribuées à Israël, sans réaction immédiate de l’armée israélienne.
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Le Liban accueille environ 222.000 réfugiés palestiniens, principalement dans des camps autogérés où l’armée libanaise ne pénètre pas. Depuis août, plusieurs factions palestiniennes y ont commencé à remettre leurs armes aux autorités, conformément à un accord conclu en mai visant à rétablir le monopole de la force par l’État libanais.
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