La filiale de l’industrie aéronautique israélienne, BlueBird, a inauguré une usine de production de drones kamikazes de type SpyX au Maroc, selon le site spécialisé Defense Post. L’installation, située dans la banlieue de Casablanca, constitue le premier établissement de ce type de l’entreprise au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Développé en Israël, ce drone est conçu pour frapper des chars, des véhicules blindés et des installations militaires. L’armée marocaine l’a testé en mars 2024, et cette nouvelle usine concrétise l’ambition du royaume de renforcer son autonomie en matière de défense. Dans le cadre de ce projet, des ingénieurs marocains seront formés à l’assemblage et à la maintenance locale.
Plus largement, depuis la signature des Accords d’Abraham, le Maroc est devenu l’une des destinations privilégiées des industries de défense israéliennes. L’expansion de cette coopération avec les entreprises israéliennes se fait en grande partie au détriment des liens historiques du Maroc avec la France dans le domaine militaire. Ainsi, en juillet 2023, le Maroc a choisi d’acquérir les satellites Ofek 13 auprès de l’industrie aéronautique israélienne, plutôt que de continuer à s’appuyer sur ses fournisseurs français traditionnels, Airbus et Thales.
Le tableau qui se dessine montre que l’armement israélien est devenu une composante permanente de l’arsenal militaire marocain. En août, le Maroc a achevé avec succès un essai de roquettes guidées EXTRA fabriquées par Elbit et l’industrie aéronautique, lors d’un exercice dans le sud-est du pays, selon le site marocain MWN.
Cet essai a eu lieu environ deux ans après que le Maroc a rejoint les clients des systèmes PULS d’Elbit, dans le cadre d’un contrat estimé à quelque 150 millions de dollars, avec des livraisons prévues jusqu’en 2026.
Sous la direction du roi Mohammed VI, le Maroc augmente considérablement ses investissements dans la défense, notamment dans le domaine des drones. Le budget militaire pour 2026 a atteint un niveau record de 15,7 milliards de dollars, dans le but d’élargir les acquisitions militaires. Outre les technologies israéliennes, le Maroc a également acquis des chars Abrams de dernière génération auprès des États-Unis.
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