Lady Gaga a métamorphosé l’Accor Arena en un cirque infernal, pour la première date parisiennede son « The Mayhem Ball Tour », cette tournée qui célèbre son album Mayhem sorti en mars. Pas de demi-mesure : deux heures trente de pur délire théâtral, où le gothique flirte avec le cabaret. Tout ça en saupoudrant le show de mots d’amour pour Paris devant un public sous le charme et heureux de retrouver sa « Mother Monster ».
20h45, après avoir vu une vidéo pendant trente minutes de Lady Gaga en train d’écrire une lettre sans fin, le spectacle commence. La chanteuse fait son entrée au son de Bloody Mary, en haut d’une robe gigantesque en forme de cage où se trouvent les danseurs et recouverte de velours rouge carmin. Sur l’arrière de la scène, ses équipes ont reconstruit un château renaissance qui accueille ses musiciens.
Un spectacle pour les fans de la première heure… Et les plus récents
Pour cette tournée, Lady Gaga interprète majoritairement des titres de son dernier album Mayhem, mais ses fans de la première heure seront heureux de voir les allers-retours que fait la star avec ses albums passés. Bloody Mary va s’enchaîner avec Abracadabra, Judas, Aura, Scheiße, Garden of Eden. Et clou du premier tableau : Poker Face. Ce qu’on observe au début du show, c’est que Lady Gaga met en scène son combat personnel entre le bien et le mal, sa facette maléfique et l’autre, angélique. Le rouge et le blanc. On ne sait pas qui est la méchante des deux mais l’Américaine finit par couper la tête de son alter ego en lançant « coupez lui la tête ! » en français, en référence au conte Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carrol.
La queen de la communauté queer
Le spectacle célèbre aussi la culture LGBTQ+. Lady Gaga étant une icône queer pour toute une génération. Une aura que l’on peut comprendre en voyant les témoignages défiler au début du concert sur les écrans géants de l’Accor Arena, « ta musique m’a sauvé pendant une période difficile de ma vie », « c’est mon premier concert en tant que femme trans »… Pendant le spectacle, la culture ballroom est au centre de la scène avec deux danseurs qui voguent sur Abracadabra entre les actes I et II.
Avant de chanter Born This Way, une ode à la différence et à l’acceptation, Lady Gaga amorce une longue tirade sur l’importance de la communauté queer dans le quatrième acte (Every Chessboard Has Two Queens, soit tous les échiquiers ont deux reines). « Pour votre fierté, votre amour, votre liberté, votre beauté, votre art, votre façon de rayonner et d’inspirer avec votre force, vous êtes si précieux pour moi et si précieux pour le monde entier… mais vous n’avez pas besoin que je vous le dise. Vous le savez déjà. »
Pour sa dernière chanson, l’Américaine apparaît sans costume, démaquillée et simplement habillée d’un bonnet noir et d’une veste en cuir. Elle interprète How Bad Do U Want Me avant de remercier toute son équipe, danseurs et musiciens. Lady Gaga surprise par des pancartes de ses fans versera même quelques larmes.
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