Toledot: les naissances de Jacob et Esaü (vidéo)

Vues:

Date:

Chers Amis,
Cette semaine, fera son entrée le mois de Kislèv et nous aurons l’occasion de raconter le récit de cette fête et tout ce qui s’y rapporte. Sur toutes les péricopes de Bereshith; 4 d’entre elles se rapportent à Abraham et quatre à Abraham et Isaac puis depuis Toledoth et jusqu’à Vayehi, la Torah nous entretiendra de Jacob!!!
Voici, en conséquence cette parasha qui fait la charnière entre les débuts de trois patriarches remarquables et les débuts d’un peuple fort et croyant car, de même qu’à bereshith ce sont uniquement la troisième génération qui a vraiment été considérée comme humaine car issue d’êtres humains nés d’êtres qui ont été créés comme doivent l’être des hommes et des femmes!!!
Abraham et Sarah sont nés dans une famille d’idolâtres dans un pays idolâtre, puis ils sont partis leur fils Isaac est donc issu de de personnes ayant connu l’idolâtrie et ce ne sont donc que Jacob qui est Juif à part entière ce qu’exprime HaShem : ISRAEL BENI BEKHORI : Israël est mon premier-né !!!

Cordialement, Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו Etudes Juives

Toledot: les naissances de Jacob et Esaü (vidéo)

Isaac était âgé de 40 ans lorsqu’il prit femme et fonda son propre foyer. Esaü pensa qu’il était bien d’imiter son père et de prendre femme à 40 ans, lui aussi à seule fin de légitimer ses actes il agit un peu comme le porc qui met ses sabots fourchus en évidence pour induire en erreur !

De même, lorsqu’Esaü voulait se faire valoir aux yeux de son père, il allait se promener aux abords de la Yéshiva et retenait une phrase puis, il faisait semblant d’être préoccupé par le sens de cette phrase et Isaac n’y voyait que du feu.

Esaü ne tenta pas de développer sa propre personnalité il use de violence dès qu’il est conçu il use de violence envers son frère, dès qu’il naît il use de violence et il dame le pion à son frère, dès son enfance, il admire la violence et n’a de cesse que de se procurer toujours tout ce qu’il désire en usant de violence même lorsqu’il s’est agi de s’approprier la tunique de peau de Nimrod pour pouvoir chasser plus qu’il ne lui en fallait !

Menant des vies totalement différentes, Esaü (Essav en hébreu) se démène pour être champion en chasse en tuant toutes sortes d’animaux qu’il apprête à sa façon pour amadouer son père.

Le Midrash souligne la différence entre les deux frères : alors que les jumeaux sont encore dans le ventre de Rebecca, lorsque celle-ci passe près des « tentes » (le pluriel est utilisé car il s’agit de la tente d’Eber et de celle de Shem) Jacob montre son enthousiasme pour sortir et étudier alors que lorsque la future maman passe à proximité de lieux d’idolâtrie, c’est Esaü qui se débat violemment montrant son désir ardent de rendre un culte aux idoles des Cananéens….

Les jumeaux naissent violemment….. et dès leur apparition, leur apparence est totalement différente, l’un est velu, une peau plus foncée, (tirant sur le rouge) et il est roux alors que l’autre est plus clair et si l’on ne détaille pas la couleur des cheveux de Jacob c’est sans-doute parce que son apparence était normale en comparaison de son frère.

La raison de cette insistance sur le fait qu’il est roux c’est parce que le rouge fait allusion à la terre rougeâtre (pour cela elle est adama même racine que le rouge ou adom) et que tout ce qui a trait au rouge/guerre/violence provient et se trouve sous l’influence de la planète mars qui, en hébreu se nomme « maadim » même racine que adom=rouge.

Et puis, l’aïeul, Abraham décède à l’âge de 175 ans. La famille est en deuil et procède à la « shiv’â » les 7 jours de deuil. Jacob fait cuire le repas de deuil : un plat de lentilles. Pourquoi des lentilles ? La lentille tout comme l’œuf ou l’olive sont ronds et symbolisent la vie pour faire le tour de l’un de ces aliments, on part d’un point et on revient au même point soit on a été pris de la terre et on retourne à la terre ! De plus, sous le coup de la douleur de la disparition d’un être cher, qu’HaShem nous préserve, l’endeuillé n’a rien à dire et même la halakha conseille à l’endeuillé de ne pas parler, comme ces aliments qui n’ont pas de « bouche »…

Le Midrash précise que tout comme Isaac ressemblait trait pour trait à son père Abraham, celui-ci devait vivre 180 ans comme Isaac qui vécut 180 ans, mais, pour éviter à Abraham d’être blessé moralement par la conduite de son petit-fils, le premier patriarche fut rappelé par le Créateur à 175 ans !!!

L’atmosphère qui règne est sans doute « pesante » et Essav va à la chasse… Apparemment, peu lui chaut de la disparition de l’aïeul et, il est affamé : il a couru derrière des bêtes il a faim et ce n’est pas en tant que gourmet qu’il s’exprime il veut « avaler » : il expose ainsi son souhait : « je vais ouvrir mes mâchoires » c’est juste pour calmer son estomac car mâchoire se dit loâ en hébreu lamed-vav-ayine c’est simplement fournir à son estomac de quoi calmer sa faim car Essav, est bassement matériel …. Il a voulu être l’aîné en usurpant la place de son frère et il n’a pas compris quel devrait être son rôle de fils aîné !!!

Avant que ne soit élaboré le Beith HaMikdash il appartenait à chaque fils aîné de procéder à l’exercice du culte et, en conséquence, Esaü n’était point intéressé par la spiritualité les seules choses qui l’intéressaient étaient la chasse et courir dans les champs à la recherche de victimes à sacrifier à sa soif de sauvagerie et à la matérialité (homeriyouth). Esaü a choisi la matérialité et Jacob la spiritualité.

Esaü qui ne désire pas étudier n’ignore pas que l’exercice du culte exige du sérieux et de la soumission à D. et à la Torah et il sait que si le culte n’est pas exercé avec sérieux, il peut être condamné et mourir, aussi ne désire-t-il pas se soumettre et il se soucie peu de tout cela.

Bien qu’Esaü sut aussi que du jour où sera édifié le Temple c’est le Cohen qui sera chargé de l’exercice du culte et ce ne seront plus les aînés de chaque famille aussi se dit-il : si mon sacerdoce n’est pas définitif et qu’il comporte des risques pourquoi me chargerai-je de quelque chose qui ne m’apportera que des désavantages ?

Son frère, Jacob, au contraire passait ses journées à étudier la Torah à l’ombre des tentes de Shem et Ever en consacrant son temps à la spiritualité (rouhaniyouth).

Néanmoins, Esaü bien qu’il vive au milieu de ces choses ne veut pas mourir. C’est la raison qui le pousse à refuser la bekhora ou l’aînesse !

Il n’a aucune envie de se restreindre dans ses activités, la matérialité de la vie lui convient amplement et il n’a que faire de spiritualité, car Jacob étudiait la Torah à la Yeshiva d’Eber et de Shem (c’est pour cela que Jacob est « yoshev ohalim » car il étudiait dans deux yeshivoth) !!!

D’autre part, si les deux frères sont jumeaux, on sait bien que celui qui a été créé en second sortira le premier et que celui qui a été créé en premier sortira le dernier, si donc Esaü est sorti le premier c’est qu’il a été créé en second et c’est bien la raison pour laquelle Jacob qui fut créé le premier voulut sortir en premier et c’est la raison pour laquelle il voulait tant la bekhora (aînesse) car il savait que le culte ne siérait nullement à Esaü qui se gaussait de son frère Jacob !

Lorsque Jacob fut convaincu du fait qu’Esaü méprisait et dédaignait le droit d’aînesse qu’il se porta acquéreur de ce rôle. Comment Yaakov sut-il qu’Essav méprisait tout cela ?

Rashi met en lumière que les mots prononcés par Esaü témoignent de son désintérêt du droit d’aînesse : genèse 25, 29 et 30 : il est fatigué, demande à ce qu’on le traite comme un animal : verse dans ma bouche/ gorge/gosier  la nourriture ce n’est qu’en cas de besoin que l’on agit ainsi avec des chameaux pas avec des êtres humains, et dans Akédath Itshak le Sage Itshak Arama (1420-1495 d’Espagne – Catalayud- génération de l’Inquisition) souligne que pour Essav l’intérêt de la bekhora ou aînesse résidait en la transmission de l’héritage spirituel et pour le cas où il mourrait cela ne revêt aucun intérêt pour lui ce qui, par la même occasion laisse entendre qu’il ne croit pas en la résurrection des morts.

Les Sages du Talmud enseignent: ce droit d‘aînesse ne revêtait aucun caractère d’importance quel qu’il soit au point aux yeux d’Esaü puisqu’il le céda contre un morceau de pain et un plat de lentilles alors que ce droit d’aînesse n’a pas de prix.

La Torah fait part du décès d’Avraham sans signaler quoi que ce soit d’autre car, en effet, en ces temps, l’homme mourrait en éternuant et son âme s’échappait par ses narines, mais en pleine possession de ses moyens…Abraham avait d’abord préconisé que les traits de la créature accusent petit à petit l’effet des années et qu’ainsi les êtres puissent comprendre qu’ils avaient affaire à quelqu’un de plus ou moins âgé ou de plus ou moins expérimenté. Plus tard, ce sont Isaac et Jacob qui ont « suggéré » au Créateur d’opérer un changement dans l’état de santé et c’est vraiment Jacob qui demanda que la maladie intervienne afin que l’homme ait la possibilité de se « préparer » et de préparer les siens à la future séparation… Et, donc c’est pour cela que lorsqu’on éternue on se souhaite livriouth en hébreu ou hayim tovim vaaroukim (longue vie) assouta en araméen ….

Isaac lui-même demanda à ressentir quelques souffrances… C’est ainsi que pour la première fois on annonce à Joseph le tsadik d’aller au chebvet de son père « malade » !!!!

Pourquoi Isaac était devenu mal voyant ? D’après un midrash, les femmes qu’Esaü avait amenées chez lui étaient toutes idolâtres et elles faisaient brûler de l’encens tous les jours et c’est cette fumée qui avait affecté la vue d’Isaac !

Cependant, c’est par prévenance qu’HaShem avait obscurcit la vue du patriarche : de manière à économiser la sensibilité d’Isaac qu’HaShem l’a rendu aveugle !!!

Dans le birkath HaMazone on récite ces trois mots : bakol, mikol, kol et, la Tradition nous fait comprendre que ces trois mots sont en rapport avec les trois patriarches car il est écrit à propos d’Abraham : qu’HaShem l’avait béni bakol et les Sages de commenter bakol en guematriya c’est 52 c’est-à-dire « ben » un fils et en effet, Abraham avait été béni en faisant naître Isaac dans son foyer. Lorsqu’Isaac donna sa bénédiction à Jacob et que quelques heures plus tard Esaü se présenta à son père et réclama sa bénédiction, Isaac s’écria qu’il était trop tard et qu’il avait déjà mangé de tout (מכל = de tout). Pour Jacob c’est parce qu’il a dit à Esaü lors de leur rencontre de nombreuses années plus tard : j’ai tout : kol sous entendant j’ai tout ce que tu vois là mais tout ce qui me manquera HaShem y pourvoira !!!

Ainsi ces trois mots recouvrent à la fois les biens matériels et physiques et moraux et dans toutes les époques !

Les ruses dont usait fréquemment Esaü étaient acceptées par Isaac avec bienveillance et c’est pourquoi Rebecca qui avait le rouah hakodesh (esprit saint) et savait que de Jacob continuerait le peuple, s’est permis de favoriser la bénédiction d’Isaac. Rebecca de par son esprit saint savait qu’HaShem dirait à propos des enfants de Jacob plus tard : ישראל בני בכורי Israël mon fils aîné car Jacob était bien le fils aîné d’Isaac et c’est de Lévy (troisième fils de Jacob) que serait instaurée la prêtrise : les Cohen.

Caroline Elishéva REBOUH

JForum.fr

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img