Mirage 2000, soutien financier… Quels sont les gains déjà obtenus par Zelensky lors de ses visites en France ?

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Et de neuf. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi matin par Emmanuel Macron sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris. Les deux présidents ont signé une lettre d’intention pour l’achat futur de 100 Rafale, avec leur armement associé, d’un système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération en cours de développement, de systèmes de radar et de drones. Un accord « historique » pour le chef d’Etat ukrainien, qui vient pour la neuvième fois en France.

Depuis le début de l’invasion russe, les visites du président ukrainien se sont souvent soldées par des annonces permettant de « réaffirmer l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine sur le long terme », comme le précise l’Elysée. 20 Minutes a dressé un bilan des gains militaires, diplomatiques et financiers déjà obtenus.

Un accord bilatéral de sécurité

En mars 2024, la France et l’Ukraine ont signé un accord bilatéral de sécurité pour une durée de dix ans et valable jusqu’à ce que Kiev rejoigne le parapluie de l’Otan. La France s’est ainsi engagée à fournir jusqu’à « 3 milliards d’euros d’aide militaire supplémentaire pour l’Ukraine en 2024 ». Une montée en puissance par rapport aux années précédentes : 1,7 milliard d’euros en 2022 et 2,1 milliards en 2023, rappelle l’Elysée sur son site Internet.

L’accord prévoit une coopération renforcée entre les deux pays dans différents domaines : le renseignement, la cybersécurité, l’industrie, la défense mais aussi sur les volets de l’aide humanitaire et civile, notamment pour la reconstruction. En 2024, sur le plan humanitaire la France indiquait avoir engagé plus près « de 300 millions d’euros d’aide » à destination du pays en guerre.

Chars, missiles, Mirage…

Le nerf de la guerre reste le soutien militaire, pour résister face aux assauts russes. Parmi le matériel militaire livré par la France on retrouve des canons Caesar, des missiles de croisière à longue portée Scalp, des bombes AASM, ou encore des systèmes de défense anti-aérienne. Dès 2023, Paris avait formé plusieurs bataillons et les avait équipés de véhicules blindés et de chars légers, dont des AMX-10 RC. Au total, « 10.000 militaires ukrainiens ont été formés par la France dans le cadre européen », rappelait l’Elysée en 2024.

En juin de la même année, Emmanuel Macron avait également fait une annonce majeure : la cession de plusieurs Mirage 2000-5, ces avions spécialisés dans le combat aérien, depuis remplacés par les Rafale, dont la France possède encore 26 exemplaires. Un premier lot d’appareil avait été livré en février 2025, avec des pilotes ukrainiens formés en France. Volodymyr Zelensky, remerciant son homologue pour son « leadership et soutien », avait alors salué « une nouvelle étape dans le renforcement de la sécurité de l’Ukraine ».

Quelques mois plus tard, en mars 2025, à l’occasion d’une visite du président ukrainien à Paris, le chef de l’Etat annonçait un nouveau soutien financier : la mobilisation de « 2 milliards d’euros supplémentaires […] sur le plan militaire à l’Ukraine ». Dans le détail, des missiles antichars Milan, des missiles Mica équipant les Mirage, ou encore des missiles de défense sol-air Mistral devraient être livrés à Kiev, ainsi que d’autres blindés, chars, munitions et drones. « Ce soutien sera complété également par des productions d’équipements en Ukraine, grâce aux partenariats noués avec nos entreprises de défense », avait également précisé le président de la République.

Un soutien diplomatique

Alors que l’Ukraine est secoué par un scandale de corruption et que la paix promise par Donald Trump cet été n’arrive toujours pas, Volodymyr Zelensky peut compter sur Emmanuel Macron en tant qu’allié diplomatique fidèle.

Outre le lien personnel entre les deux hommes, souvent qualifié de « bromance », la France participe à la « coalition des volontaires », qui regroupe 35 pays, dont le Royaume-Uni, engagés pour soutenir l’Ukraine face à la Russie. « Nous sommes prêts, nous Européens, à apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine et aux Ukrainiens le jour où une paix est signée », a déclaré Emmanuel Macron début septembre, après une réunion de cette coalition.

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L’engagement avait été pris à Washington, lorsque plusieurs chefs d’Etats et représentants européens s’étaient rendus aux Etats-Unis pour soutenir Volodymyr Zelensky face à Donald Trump. Vingt-six Etats, dont la France, se sont depuis engagés à déployer des troupes sur le sol ukrainien dans une « force de réassurance » pour garantir la paix après la signature d’un éventuel cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.

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