L’Allemagne libère Sensal. Macron l’imposteur s’en félicite

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Libération de Boualem Sansal : «Le gouvernement n’a rien fait», estime sa fille.

En direct sur CNEWS ce samedi, lors de l’émission Punchline Week-End, la fille de Boualem Sansal, Sabeha Sansal est revenue sur la libération de l’écrivain. Selon elle, le gouvernement français «n’a rien fait.

«Emmanuel Macron est un homme humilié qui humilie», tacle Michel Onfray.

«Emmanuel Macron est un homme humilié qui humilie», a souligné Michel Onfray, ce samedi sur CNEWS, réagissant à la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Le philosophe estime que le chef de l’État a «humilié l’Allemagne» en la plaçant comme simple médiatrice.  

Le bon, le lâche et le tyran

Le président Emmanuel Macron s’est pour l’instant contenté de dire que l’Algérie se « déshonorait » en maintenant en détention l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Garder Sansal incarcéré révèle la détestable nature du régime algérien.

16 novembre 2024, sur le tarmac de l’aéroport d’Alger, Boualem Sansal est l’objet d’une arrestation arbitraire par un régime totalitaire. La France macronienne ne réagit pas.

Boualem Sansal est un combattant de la liberté et de la démocratie. Ses armes sont ses mots, il est un homme doux et généreux. Personne, jamais, ne l’a vu menacer, appeler à la violence ou à la haine. Boualem Sansal est bon, c’est un écrivain de l’humanisme et il ne hait pas même ses ennemis. Un État islamo-militaro-policier ne parait-il pas bien fragile s’il est mis en danger par des mots ? Mais le tyran n’a pas osé porter accusation pour délits d’opinion.

A la recherche d’une justification, d’une poudre magique à jeter aux yeux, le régime algérien a accusé l’écrivain « d’atteinte à la sureté de l’État ». Malhonnête et ridicule ! Une assertion qui ne peut être crue ou approuvée que par des militants islamistes comme une certaine nouvelle députée européenne et par ses amis soumis, ou bien par des cerveaux indigents et serviles. Ou lâches.

Or depuis son arrestation, rien ne filtre, aucune activité des autorités françaises, pas même un mot du président pourtant habituellement si allant pour des déclarations martiales tous azimuts. Un citoyen français est abandonné comme un banal fêtard du festival Nova ou un vulgaire kibboutznik français, et apparemment la France de Macron, comme celle de Giscard du temps du détournement d’un avion Air France à Entebbe, abandonne sans vergogne son devoir de protection de ses citoyens !

N’y aurait-il rien à attendre du président français, pas même une possible remise en cause des accords consulaires qui permettent aux caciques totalitaires de venir librement en France ? pas même la révocation des enfants des mêmes à poursuivre des études dans les établissements de la République qu’ils vomissent ? Notamment ceux de l’abominable ministre algérien de l’Information, le chef de la censure qui ne cesse d’éructer contre la France et aussi, allez savoir pourquoi, contre les Juifs… étonnant amalgame. Pas l’ombre d’une menace sur les aides et les coopérations françaises ? Juste un mot à la réception des ambassadeurs de France à l’Elysée, un « l’Algérie se déshonore » navré, mais pas la moindre action annoncée ni même envisagée par la France.

Et le temps passe dans le silence, deux mois et demi de silence ! Imaginez le silence dans une geôle résonnant du mutisme d’une patrie choisie. Silence de la France même quand l’Union Européenne appelle à la libération de l’écrivain. La France a abandonné la liberté aux barbares. Car Boualem est un combattant français de la liberté et de l’universalisme. Ce faisant la France n’a gagné qu’un peu plus de mépris de la part de ces mêmes barbares.

Les tyrans unis d’Alger ont arrêté notre concitoyen à la manière de leurs ancêtres barbaresques qui arraisonnaient, pillaient, violaient et enlevaient pour asservir ou rançonner. Boualem Sansal est en effet un otage, un otage français. Mais l’Algérie en voulant, semble-t-il, viser la France, s’est enferrée.

Il pouvait paraitre aisé d’arrêter l’écrivain de langue et de culture françaises, puisque Macron dénie l’idée d’une culture française, des Lumières françaises, de l’apport inestimable de Voltaire, de Diderot, de Rousseau, de Condorcet… Si le premier item de la devise française, « Liberté », ne faisait pas vibrer le président français, pourquoi faire cas de la liberté d’expression, première caractéristique d’une démocratie ? Les dirigeants algériens pensant-là sentir un désir plus ou moins conscient de tyrannie dont eux se délectent, ont cru qu’ils pouvaient continuer à culpabiliser, à menacer, à se jouer de la France.

Mais avec cette arrestation, le régime s’est montré aux yeux de tous, non seulement tyrannique mais encore bien mauvais politique. Il s’est enfermé dans une situation impossible : garder Sansal incarcéré révèle sa détestable nature dictatoriale, mais, le libérer pourrait paraitre une démonstration de faiblesse. Ces potentats exposent au grand jour une peur irrépressible d’un intellectuel âgé, pacifique et malade.

Oui, Boualem Sansal est malade ! Malade, et les résultats de ses examens sont mauvais. Alors voilà peut-être une issue : une libération pour raisons médicales et humanitaires. Un peu de courage, sinon d’humanité, Messieurs les bourreaux !

Le western du célèbre trio se termine dans un cimetière, espérons qu’ici le mort ne soit pas « le Bon » de cette sinistre mise en scène algérienne.

Algérie : la grâce accordée à Boualem Sansal par Abdelmadjid Tebboune fait polémique.

La libération de l’écrivain franco-algérien, emprisonné depuis près d’un an, a suscité de vifs débats dans les médias algériens. Certains ne comprennent pas la décision d’Abdelmadjid Tebboune.

Alors que Boualem Sansal est tout juste sorti des geôles algériennes – donnant l’espoir d’une libération de Christophe Gleizes – les regards sont désormais tournés vers Abdelmadjid Tebboune. En Algérie, la grâce présidentielle accordée à l’écrivain franco-algérien, très critique du pouvoir, suscite de vifs débats. Comme le relate Le Monde, les médias locaux ou les partis politiques ne cessent de commenter cette décision, certains y voyant un pragmatisme du chef de l’État, d’autres s’interrogeant sur les incohérences du régime.

Un avocat défenseur des droits humains, Me Hakim Saheb, se réjouit de la libération de Boualem Sansal mais pointe un « fossé abyssal entre la mesure exceptionnelle et l’exigence de justice ». Il réclame ainsi la libération d’autres personnalités comme l’ancien président de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Même discours pour un ancien journaliste réfugié maintenant en France, Youcef Rezzoug : « Appliquez la loi et la justice à tous les prisonniers politiques, sans aucune faveur. »

Une façon d’éviter toute concession à la France

« En Algérie, l’humanisme, c’est comme les hydrocarbures, c’est bon pour l’exportation », commente de son côté l’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi. Il rappelle que la libération de Boualem Sansal intervenait la veille de la condamnation à cinq ans de prison de Mohamed Tadjadit, le « poète du Hirak » qui s’était fait connaître en 2019 au cours des manifestations du mouvement prodémocratie. « La même peine, la même société, deux destins opposés », assure Saïd Sadi.

Le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), partis politiques proches du pouvoir de Tebboune, estiment qu’il s’agit d’un acte de souveraineté et d’un refus du président algérien de tout chantage extérieur. Le quotidien francophone L’Expression soutient ce point de vue assurant que la grâce présidentielle n’est pas une « réaction à une quelconque pression française » : « Elle est intervenue après plusieurs déclarations du ministre français de l’intérieur sur l’inutilité d’un bras de fer avec l’Algérie, sans jamais conditionner un rapprochement entre Alger et Paris au cas Sansal. »

À la télévision Echourouk, un expert a même estimé que « les ennemis de l’Algérie souhaitaient la mort de Sansal en prison » mais que Tebboune aurait « contrecarré » ce plan. Même son de cloche pour l’ex-président du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui voit dans la médiation allemande une façon d’éviter toute concession à la France.

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