Selon le rapport, les autorités politiques « n’ont pas assumé leur responsabilité de veiller à ce que l’État d’Israël soit préparé aux nouveaux défis sécuritaires »

i24NEWS
Le contrôleur d’État Matanyahu Engelman a publié ce mardi un rapport accablant dans le cadre de la série d’audits sur la guerre en cours, dénonçant l’absence d’un concept de sécurité nationale cohérent et actualisé. Selon lui, les autorités politiques « n’ont pas assumé leur responsabilité de veiller à ce que l’État d’Israël soit préparé aux nouveaux défis sécuritaires ».
Le rapport souligne que cette carence a rendu la capacité du pouvoir politique à diriger et superviser Tsahal et les services de sécurité « déficiente, voire inexistante dans certains cas ». Engelman précise que ce document « ne remplace pas une enquête approfondie imposant une responsabilité personnelle », mais vise à montrer le lien entre l’absence de vision sécuritaire et les défaillances révélées par les événements du 7 octobre.
Le rapport met en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui aurait initié en 2017-2018 l’élaboration d’un concept de sécurité nationale sans mener le processus à terme. Le document n’a jamais été soumis à une approbation officielle ni accompagné de décisions budgétaires. « Ce faisant, il a manqué à ses responsabilités, et son concept est resté inapplicable et dépourvu de valeur contraignante », conclut Engelman.
Le Conseil national de sécurité (SNC) est également épinglé pour ne pas avoir présenté de stratégie actualisée au Cabinet politico-sécuritaire, manquant ainsi à son rôle depuis la loi de 2008 qui régit son fonctionnement.
Ce rapport a été publié après quinze mois de retard liés à une ordonnance provisoire, levée en avril 2025 à la suite d’accords avec Tsahal et le Shin Bet. Engelman a depuis choisi de publier les volets civils au fur et à mesure de leur achèvement. Le document sur l’absence de stratégie sécuritaire est le septième d’une série de quinze rapports.
Le Bureau du contrôleur affirme vouloir fournir au public des réponses sur « l’omission la plus grave de l’histoire de l’État » et promet des rapports ultérieurs pointant les responsabilités personnelles des décideurs politiques et militaires.
Ce rapport suit la publication d’un document interne remis au chef d’état-major, Eyal Zamir, concluant que Tsahal a échoué non seulement dans sa réponse au 7 octobre, mais aussi dans sa propre enquête. Cinq investigations ont été rejetées, dix incomplètes, et plusieurs aspects essentiels ignorés. La principale conclusion : « une culture organisationnelle défaillante empêche de tirer de véritables enseignements ».
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