MILIPOL, Macron fait machine arrière
Après plusieurs jours d’incertitude, Paris a levé un doute lourd de symboles : les entreprises israéliennes annoncées à Milipol pourront bien participer au grand rendez-vous mondial de la sécurité intérieure. L’épisode, né d’informations évoquant l’exclusion de certains exposants en raison de l’usage de leurs technologies par Tsahal à Gaza, s’est soldé par une clarification diplomatique : l’ambassade de France a fait savoir que toutes les sociétés ayant déposé une candidature seraient accueillies. Au-delà d’une polémique de salon, ce revirement acte un choix de réalisme dans un climat franco-israélien bousculé depuis deux ans.
Le contexte explique la crispation. Depuis 2024, plusieurs salons parisiens de défense ont été marqués par des décisions restrictives visant des industriels israéliens, du bannissement à l’encadrement sévère des stands. Au Salon du Bourget 2025, des stands avaient même été occultés après un bras de fer autour de la présentation de matériels jugés « offensifs ». Ces épisodes ont nourri l’idée d’un glissement politique durable de Paris sur le sujet, sur fond de critiques de la guerre à Gaza et de pressions d’ONG mobilisées contre la présence d’exposants israéliens.
Milipol, lui, n’est pas un salon d’armement classique : c’est la vitrine des technologies de sûreté intérieure — commandement-contrôle, cybersécurité, protection des infrastructures, réponse aux crises — organisée sous l’égide du ministère de l’Intérieur. La plupart des solutions mises en avant s’inscrivent dans des usages civils ou duals (sécurisation d’événements, lutte anti-drones, protection des frontières, résilience numérique). C’est précisément cette nature « sécurité intérieure » qui a offert une porte de sortie à Paris : confirmer l’accueil des sociétés israéliennes sans renier les lignes rouges posées ces derniers mois sur l’affichage de systèmes explicitement offensifs.
Le chemin vers l’apaisement n’a toutefois pas été linéaire. D’abord, des messages contradictoires ont circulé : des organisateurs ont signalé à l’Institut israélien de l’export que deux exposants seraient refusés, faisant craindre un remake des polémiques précédentes. La réaction a été immédiate : mobilisation diplomatique, inquiétudes exprimées par des milieux d’affaires, rappels au fait que Milipol attire des décideurs du monde entier et que l’écosystème israélien y est attendu, y compris au sein d’un pavillon national. Dans la foulée, la clarification officielle a éteint l’incendie.
Pourquoi ce virage ? Trois raisons s’imposent. D’abord, la cohérence juridique et commerciale : les décisions de bannissement ont déjà été contestées en justice, parfois avec succès, ce qui rend toute exclusion juridiquement fragile et économiquement risquée pour les organisateurs. Ensuite, le calcul d’influence : Milipol est un hub où se tissent coopérations et chaînes d’innovation — priver l’événement d’un pan entier de l’offre israélienne, réputée sur des segments clés (anti-drone, renseignement de sources ouvertes, cybersécurité), aurait affaibli la portée internationale du salon. Enfin, le réalisme sécuritaire : avec l’élévation des menaces hybrides en Europe, les autorités privilégient une approche de « filtrage proportionné » plutôt que des interdictions aveugles qui alimentent la polarisation sans améliorer la sécurité.
Reste l’arrière-plan politique. Les ONG qui contestent la présence d’entreprises israéliennes vont poursuivre leur plaidoyer, et les pouvoirs publics conserveront des garde-fous (notamment sur l’exposition d’armements purement offensifs). Mais la décision prise pour Milipol signifie que Paris assume désormais une ligne de crête : maintenir un discours exigeant sur le droit international et l’humanitaire tout en évitant d’en faire un instrument de discrimination économique ciblée. Autrement dit, remettre Milipol sur ses rails de grand salon professionnel, et non de scène de sanctions adjacentes.
Pour les industriels, le signal est clair : la France reste un marché et une place d’échanges incontournable, y compris pour les acteurs israéliens, dès lors que le cadre réglementaire est respecté. Pour Paris, le bénéfice est double : préserver l’attractivité de ses salons et réancrer sa crédibilité comme plateforme de dialogue technologique — y compris quand la géopolitique s’invite dans les allées.
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Macron a montré son vrai visage encore une fois. Cet individu est un ennemi d’ Israel, il n’ est pas uniquement un opposant politique à Netanyahou, son penchant premier est de détruire l’état Juif au profit d’ un état palos dont l’ objectif est le même En résumé, macron est le chef palos antiisraelien en Europe.