Un appel pour la sauvegarde de la sainteté de l’éducation
Le rav Moché Hillel Hirsch chlita au cœur de sa tournée parmi les Juifs de France : « Les Yechivot ketanoth entièrement consacrées à l’étude de la Tora montrent à Hachem notre désir de nous rapprocher de Lui ; mais lorsque s’y ajoutent des études profanes, cela refroidit l’âme de l’homme. »
Le rav Moché Hillel Hirsch chlita a passé trois jours en France pour aider au renforcement spirituel de la communauté.
Ce séjour (parachath ‘Hayé Sara) a été marqué par un grand rassemblement célébrant les 80 ans de la Yechiva d’Aix-les-Bains, sous la présidence du doyen des rabbanim de France, le rav Yits’hak Weil chlita et la présence du rav Hirsch.
Au début de la cérémonie fut présentée une exposition historique de documents et de photos rares retraçant l’histoire de la Yechiva.
L’ouverture de la soirée fut assurée par le rav Tsvi ‘Haïkin chlita. Puis le rav Yits’hak Weil chlita rappela que tout cela fut rendu possible grâce au rav ‘Haïm Yits’hak ‘Haïkin zatsal, disciple du ‘Hafets ‘Haïm à Radin et du rav El’hanan Wasserman à Branovitch. Rav ‘Haïkin zatsal fut le fondateur de la Yechivath ‘Hakhmé Tsarfat d’Aix-les-Bains, a rappelé rav Weil, « un lieu où tous peuvent s’asseoir ensemble, unis par la Tora ».
Le rav Yits’hak Katz chlita déclara : « Cet événement n’est pas seulement une célébration pour les anciens élèves, mais pour tous les bené Tora de France, car la Tora diffusée par cette Yechiva s’est répandue dans tout le pays. »
Le message du rav Hirsch chlita
Le rav Hirsch fut invité à prendre la parole, et il expliqua, citant le Ram’hal : « Le but de l’homme dans ce monde est de s’attacher à son Créateur – se rapprocher d’Hachem. Et la voie pour s’attacher à Lui, c’est la Tora. Ainsi, on ne demande pas “pourquoi”, tout comme le malade ne questionne pas son médecin. »
Il ajouta : « Quand Hachem entendit Israël dire ‘Na’assé venichma’ – Nous ferons et nous écouterons’, Il comprit que le peuple voulait véritablement se rapprocher de Lui, que tel était leur but suprême. Alors Il dit : ‘Ils Me feront un sanctuaire et Je résiderai parmi eux’ – car vous Me désirez. »
Le rav poursuivit en s’adressant aux Juifs de France : « Voilà notre devoir aujourd’hui. Lorsque nous étudions la Tora, nous parlons du but même de notre existence. Et comment montrer à Hachem que nous Le voulons ? En étudiant Sa Tora, en accomplissant Ses mitsvoth, en éduquant nos enfants dans des institutions de Tora.
Si nous savons que notre finalité est d’être proches de Hachem, nous devons envoyer nos enfants dans des Yechivoth ketanoth entièrement consacrées à la sainteté. Là-bas, l’enfant apprend que sa raison d’être est de se rapprocher de Hachem par l’étude de la Tora. Mais lorsque s’ajoutent des études profanes, surtout en France, cela refroidit l’enfant, et au lieu de devenir un grand érudit craintif du Ciel, l’effet est inverse, ‘hass vechalom. »
Concernant les inquiétudes des parents, il poursuivit : « Certains pères se demandent : ‘Comment fera-t-il pour gagner sa vie ? Et s’il ne réussit pas dans la Tora ? Peut-être faut-il combiner les deux mondes ?’ – D’abord, c’est une question très sérieuse, comme dans un cas de danger vital : on doit consulter, on ne décide pas seul. »
Le rav ajouta avec douceur : « Certains disent : peut-être n’y arriverai-je pas, et je perdrai tout – ni Tora ni études profanes. Mais écoutez ce qu’a dit le ‘Hafets ‘Haïm : lorsque l’homme veut faire un bien, même difficile, le yétser hara’ lui insuffle un sentiment d’infériorité : ‘Toi ? Penses-tu être un tsadik pour y parvenir ?’ – Sachez-le, dit le ‘Hafets ‘Haïm, c’est le yétser hara’ ! Il faut donc bien ancrer en nous la vraie finalité de nos enfants, et agir en conséquence. »
Le rav conclut par une bénédiction : « Si l’homme réfléchit à ce que Hachem attend de lui et agit selon Sa volonté, il bénéficiera assurément d’une grande aide céleste – dans la santé, la parnassa, la joie des enfants, la paix du foyer – et par cela se multipliera le kavod chamayim, hâte vers la délivrance complète, bim’héra beyamenou, amen. »
Enfin, le rav Mordekhaï Rottenberg chlita déclara : « Ce soir, nous ne sommes pas là seulement pour soutenir une institution, mais pour voir comment cette Yechiva a su rassembler des élèves de milieux si variés, pour leur faire goûter la saveur de la Tora – car la proximité de Hachem ne s’acquiert que par la Tora. »
Le rav Hirsch a également participé à un dîner en faveur de la Yechiva de Slabodka qu’il dirige avec rav Dov Landau.
Le lendemain matin, il participa à la prière de Cha’harith au domicile du mécène rav Joachim Cohen à Paris.
Au cours de la journée, il rencontra divers rabbanim de communautés françaises pour des échanges sur les enjeux actuels du judaïsme en France.
Il donna ensuite une conférence au Beth Haknesseth Emeth LeYaacov du rav Mordekhaï Rottenberg chlita, puis visita le Merkaz HaTora du Rancy sous la direction du rav Yehouda Tolédano chlita, où il s’adressa aux élèves de la Yechiva ketana ‘Hazon Baroukh.
Il visita et prit la parole également dans plusieurs synagogues et centres d’étude : Ohalé Ya’akov du rav Avraham Sim’hi chlita, Darké Chalom du rav Ya’akov Amzallag chlita, et Yad Mordéekhaï du rav Yits’hak Katz chlita.
Cette visite du rav Moché Hillel Hirsch chlita en France a été une tournée de renforcement exceptionnelle et inspirante.
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