L’historienne Denise Péricard-Méa a exhumé un trésor émouvant : plus de 1.000 lettres échangées entre un soldat du Berry, Alphonse Lerasle, et sa femme Alice, entre 1914 et 1918. Découvertes en 2002 dans une boîte à chaussures, ces missives ont inspiré un livre publié l’été dernier. Le village de Saint-Ambroix (Cher), où vivait le couple, leur rend aujourd’hui hommage à travers des lectures publiques ce mardi 11 novembre, rapportent France Info et Ici Berry.
Cette correspondance, à la fois intime et historique, éclaire le quotidien des familles séparées par la Première Guerre mondiale et constitue un matériau très précieux pour l’historienne. « Il racontait sa vie quotidienne, autant qu’il pouvait le dire, puisqu’il y avait quand même la censure », détaille Denise Péricard-Méa. Alphonse, mobilisé au front, tente de rassurer sa femme et décrit la dureté de la vie des soldats : marches harassantes, fatigue, peur constante. Alice, restée à la ferme de Primelles, lui parle des travaux agricoles, des prix des bêtes, et surtout de son angoisse et de son amour.
Cette relation épistolaire soutient leur espoir jusqu’aux dernières semaines du conflit. En octobre 1918, Alice s’inquiète du silence de son mari : Alphonse vient d’être tué par un éclat d’obus, à un mois de l’Armistice. Rongée par le chagrin, Alice meurt six ans plus tard. Malgré cette fin tragique, ce témoignage historique permet de se rappeler, à l’occasion des commémorations de l’armistice du 11-novembre, de l’impact de la guerre sur toute une génération.
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