Gers : Viols aggravés, tortures, actes de barbarie… Le bourreau de la maison de l’horreur de Nogaro jugé aux assises

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Ce lundi à la cour d’assises du Gers, à Auch, s’ouvre un procès hors norme. Makhete M., Ivoirien de 45 ans, comparaît pour 22 chefs d’accusation : parmi eux, tortures et actes de barbarie sur mineurs de moins de 15 ans, viols aggravés, violences habituelles sur enfants dont il avait l’autorité. Les faits ont couru de 2008 à 2022 entre Selongay, en Côte-d’Or, et surtout Nogaro, dans le Gers.

Les faits reprochés se situent dans une maison discrète de la commune gersoise, comme le rapportait en 2022 La Dépêche du Midi. Quatre femmes, âgées de 32 à 42 ans, y vivent alors en totale autarcie avec leurs nombreux enfants, sous l’emprise d’un homme qualifié de « violent » et « manipulateur ». Une lecture rigoriste de l’islam impose le rythme des journées : prières, isolement, brimades quotidiennes. Une sorte de communauté enfermée en « clan » sous l’emprise de leur bourreau. Les enfants, en retrait et reclus, ne sortent que pour aller à l’école primaire et au collège de Nogaro, débarquant chaque matin dans deux minivans.

29 victimes soumises à leur bourreau

Mais tout bascule en 2022. L’une des femmes de l’accusé profite d’un moment d’inattention pour fuir et alerter les autorités. Une enquête est alors ouverte, qui relève un récit glaçant. En tout, 29 victimes, dont 26 mineurs, auraient subi de nombreux sévices et tortures : coups de tuyau, ceinturages avec des câbles électriques, enfermements des heures dans le noir, viols…

Makhete M. conteste ou garde le silence. Entendu des dizaines de fois, il a reconnu être le père biologique d’un seul enfant. Les autres ? De simples « colocataires ». Trois ex-compagnes, mises en examen pour violences sur mineurs et non-dénonciation, comparaîtront libres.

Une trentaine de témoins attendus à la barre

Les enfants, placés en foyers ou familles d’accueil après l’arrestation, ont depuis retrouvé leurs mères. Pour les parties civiles, le procès s’annonce éprouvant : sept jours d’audience, une trentaine de témoins, des expertises psy et un retour indirect dans la maison de l’horreur. L’instruction, menée par le parquet d’Agen, distingue plusieurs périodes : les tortures de juin 2020 à décembre 2021 sur deux mineurs, les viols sur les femmes de 2008 à 2022, les violences sur enfants en 2020-2021, rappellent nos confrères de La Dépêche du Midi.

Discret, l’accusé n’avait jamais attiré l’attention auparavant. Parlera-t-il enfin devant les jurés ? Il risque la réclusion à perpétuité.

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