En images : Le 13 novembre 2015, la nuit où Paris a été touché en plein cœur par les terroristes de Daesh

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nuit de terreur

PARIS, FRANCE - NOVEMBER 13: Parisians look at the scene outside the Bataclan concert hall after an attack on November 13, 2015 in Paris, France. According to reports, over 120 people were killed in a series of bombings and shootings across Paris, including at a soccer game at the Stade de France and a concert at the Bataclan theater. (Photo by Pascal Le Segretain/Getty Images) (Photo by PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP)
PARIS, FRANCE – NOVEMBER 13: Parisians look at the scene outside the Bataclan concert hall after an attack on November 13, 2015 in Paris, France. According to reports, over 120 people were killed in a series of bombings and shootings across Paris, including at a soccer game at the Stade de France and a concert at the Bataclan theater. (Photo by Pascal Le Segretain/Getty Images) (Photo by PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP) - PASCAL LE SEGRETAIN / Getty Images / AFP

Gilles Varela

Gilles Varela

Il y a tout juste dix ans, l’horreur frappait Paris. C’était un vendredi 13, en novembre 2015. Les températures étaient encore douces en cette soirée automnale qui s’annonçait pourtant belle, notamment pour ceux qui aiment le foot et se rendaient au Stade de France voir France-Allemagne. Mais aussi pour les fans de hard rock, ou ceux qui aiment bavarder avec des amis sur les terrasses d’un café ou d’un resto dans les 10e et 11e arrondissements de la capitale.

Alors qu’au Bataclan, le groupe de rock américain Eagles of Death Metal lançait les festivités sur scène, Paris était frappé par plusieurs attaques terroristes coordonnées qui allaient meurtrir la France tout entière, causant la mort de 132 personnes et faisant de nombreux blessés. Huit assaillants étaient également tués.

Retour en images sur cette soirée d’apocalypse.

Alors que se joue un match amical France-Allemagne le 13 novembre 2015, trois terroristes déclenchent leur ceinture explosive aux abords du Stade de France. Un chauffeur de bus, Manuel Dias, sera tué.
Alors que se joue un match amical France-Allemagne le 13 novembre 2015, trois terroristes déclenchent leur ceinture explosive aux abords du Stade de France. Un chauffeur de bus, Manuel Dias, sera tué. - Franck FIFE/AFP / AFP

Point de départ de cette terrible soirée, le Stade de France (Saint-Denis), où se dispute un match amical de football entre la France et l’Allemagne. L’évènement, retransmis à la télévision, est la cible de trois explosions pendant la rencontre, mais aux abords du stade. Certains téléspectateurs, eux, ont bien entendu « un boum » pendant le match, une détonation lointaine mais bien réelle. Dans les gradins officiels, ça bouge. Une inquiétude plane. Le président de la République, François Hollande, la quitte précipitamment.

Dans les rues autour du stade commencent à retentir les sirènes des forces de l’ordre et des secours. Et c’est la stupeur. En ce début de soirée, trois terroristes se sont fait sauter, dont deux à la porte D du stade, tuant Manuel Dias qui patientait en attendant la fin du match dans son autocar. Il était environ 21h15.

Le président François Hollande est conduit au centre de sécurité du stade et donne les premières consignes alors que Paris est attaqué. Stade de France à Paris le 13 novembre 2015
Le président François Hollande est conduit au centre de sécurité du stade et donne les premières consignes alors que Paris est attaqué. Stade de France à Paris le 13 novembre 2015 - AFP PHOTO/FRENCH PRESIDENCY/ AFP / AFP

François Hollande est conduit dans un premier temps en urgence mais discrètement, au PC de contrôle du Stade de France pour être informé de la situation et donner ses premières directives avant de regagner le centre de Paris. Sur les chaînes d’infos en continu, les nouvelles d’attaques terroristes dans la capitale commencent à tomber.

A l’issue du match France-Allemagne le soir du 13 novembre 2015, les supporters ont été regroupés sur le terrain du stade de France en attendant d’être évacués.
A l’issue du match France-Allemagne le soir du 13 novembre 2015, les supporters ont été regroupés sur le terrain du stade de France en attendant d’être évacués. -  Franck FIFE/AFP / AFP

Si la rencontre France-Allemange est allée à son terme pour éviter le mouvement de panique, la rumeur d’un attentat a vite circulé parmi les supporters avant qu’il ne leur soit demandé de se regrouper au centre du terrain et d’attendre des instructions afin d’être évacué plus tard, dans le calme.

Les parisiens ont quitté les terrasses de café comme ici place de la République en entendant les détonations aux alentours alors que des terroristes attaquent les terrasses du quartier le soir du 13 novembre 2015
Les parisiens ont quitté les terrasses de café comme ici place de la République en entendant les détonations aux alentours alors que des terroristes attaquent les terrasses du quartier le soir du 13 novembre 2015 - DOMINIQUE FAGET / AFP / AFP

Au même moment dans le 10e arrondissement de Paris, des fusillades éclatent. C’est la confusion. Les attaques, dispersées et sanglantes, se multiplient. Aux alentours des secteurs touchés, dans le 10e et le 11e, c’est la panique et les gens évacuent terrasses et restaurants.

La police positionnée tout autour du Bataclan alors qu’une attaque terroriste a lieu dans la salle de concert le 13 novembre 2015 à Paris
La police positionnée tout autour du Bataclan alors qu’une attaque terroriste a lieu dans la salle de concert le 13 novembre 2015 à Paris - Kamil Zihnioglu/AP/SIPA / SIPA

Alors que les tueries se succèdent, que les forces de police et les autorités ne savent pas combien de terroristes agissent, vers 21h30, le convoi de François Hollande et Bernard Cazeneuve fonce place Beauvau, où démarre une réunion de crise.

Près du café Bonne Bière à Paris, le 13 novembre 2015, les passants et riverains s’occupent des blessés.
Près du café Bonne Bière à Paris, le 13 novembre 2015, les passants et riverains s’occupent des blessés. - Anthony DORFMANN / AFP / AFP

Peu avant 21h30, devant le bar restaurant Le Carillon, c’est l’hécatombe, un spectacle de désolation, une scène de guerre, décriront les témoins. Des corps sont allongés, blessés par des tirs d’armes lourdes. Juste en face, le restaurant Le petit Cambodge, avec son cortège également de corps ensanglantés. Les cris des blessés et des survivants sèment l’effroi. Cette première fusillade fait treize morts et 163 blessés.

Les forces de police arrivent au Bataclan le 13 novembre 2015.
Les forces de police arrivent au Bataclan le 13 novembre 2015. - Kamil Zihnioglu/AP/SIPA / SIPA

Peu après, c’est l’incompréhension et la terreur. Une fusillade éclate et touche les clients en terrasse au Comptoir Voltaire. Un kamikaze, Brahim Abdeslam, déclenche sa ceinture explosive. C’est le grand frère de Salah Abdeslam (qui sera plus tard condamné à la perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats), qui vient de se faire sauter.

Les impacts de balles sur la façade du café Le Carillon rappellent que les terroristes ont tiré à l’arme lourde.
Les impacts de balles sur la façade du café Le Carillon rappellent que les terroristes ont tiré à l’arme lourde. -  LAURENCE GEAI/SIPA / SIPA

Les impacts de balles sur la façade du café Le Carillon rappellent que les terroristes ont tiré à l’arme lourde.

C’est la stupeur chez les riverains du Bataclan.
C’est la stupeur chez les riverains du Bataclan. - LAURENCE GEAI/SIPA / LAURENCE GEAI/SIPA
La police fait les premières constatations après la tuerie au Bataclan à Paris le 13 novembre 2015.
La police fait les premières constatations après la tuerie au Bataclan à Paris le 13 novembre 2015. - STEPHANE ALLAMAN/SIPA / SIPA

D’autres terrasses sont simultanément visées. Vers 21h30, une voiture de couleur noire s’arrête devant la terrasse de La bonne bière ainsi que celle du restaurant Casa Nostra, rue de la Fontaine au Roi, dans le 11e, à la limite avec le 10e arrondissement. Trois hommes en noir descendent, armés d’armes de guerre, et balayent les terrasses avant de repartir en voiture. Cette fusillade fait cinq morts et 69 blessés

Les secours s’organisent pour aider les blessés sur les terrasses des cafés visées par les terroristes le soir du 13 novembre 2015 à Paris.
Les secours s’organisent pour aider les blessés sur les terrasses des cafés visées par les terroristes le soir du 13 novembre 2015 à Paris. - DESSONS Eric/SIPA / SIPA

Quelques minutes après, les terroristes s’attaquent à nouveau à une terrasse, celle de La Belle équipe où l’on fête des anniversaires. Cette fusillade fait 21 morts et 72 blessés. Les terroristes repartent alors que riverains se précipitent pour aider les victimes qui gémissent sur le trottoir avant de jeter des nappes ou des draps sur les corps des personnes mortes. C’est le chaos.

Les corps sont à même le sol dans la rue (ici près du Bataclan) après l’attaque terroriste du 13 novembre 2015.
Les corps sont à même le sol dans la rue (ici près du Bataclan) après l’attaque terroriste du 13 novembre 2015. - STEPHANE ALLAMAN/SIPA / SIPA

En moins d’une trentaine de minutes depuis l’attaque au Stade de France, on compte déjà une quarantaine de morts et des dizaines de blessés. On apprendra plus tard l’identité des kamikazes des terrasses des cafés parisiens. Il s’agit de Brahim Abdeslam (mort sur la terrasse du Comptoir Voltaire), Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud Chakib. Ces deux derniers ont tranquillement garé leur voiture à Montreuil avant de prendre le métro et de disparaître.

Lors du concert au Bataclan du groupe américain Eagles of Death Metal quelques instants avant l’attaque terroriste le 13 novembre 2015.
Lors du concert au Bataclan du groupe américain Eagles of Death Metal quelques instants avant l’attaque terroriste le 13 novembre 2015. - Marion Ruszniewski/ROCK & FOLK/AFP / AFP

Mais cette nuit de terreur est loin d’être terminée. Bien au contraire. Et c’est dans la salle de spectacle du 11e arrondissement, au Bataclan, ou le groupe rock Eagles of Death Metal a commencé à jouer, que cela va se passer. Vers 21h45, une autre voiture noire vient se garer devant le Bataclan. Trois hommes armés en descendent et jettent dans une poubelle un téléphone portable sur lequel ils viennent d’écrire un message à destination d’un numéro belge : « On est partis, on commence. » Ils tuent des gens sur le trottoir, entrent dans la salle et tirent en rafales sur les spectateurs. C’est un carnage.

Les forces d’élite de la police comme la BRI sont intervenues pour neutraliser les kamikazes qui ont tué 90 personnes au Bataclan à Paris le 13 novembre 2015.
Les forces d’élite de la police comme la BRI sont intervenues pour neutraliser les kamikazes qui ont tué 90 personnes au Bataclan à Paris le 13 novembre 2015. - Kamil Zihnioglu/AP/SIPA / SIPA

Pendant trente minutes, trois terroristes vident 15 chargeurs, tuant 90 personnes. C’est l’intervention d’un commissaire de la Brigade anticriminalité (BAC) qui parviendra, seul avec son chauffeur, à arrêter les fusillades en tirant sur l’un des terroristes, qui fait sauter sa ceinture explosive.

Au début de l’intervention des unités d’élite de la police au Bataclan, les policiers ne savent pas qu’une prise d’otage a lieu au premier étage du Bataclan.
Au début de l’intervention des unités d’élite de la police au Bataclan, les policiers ne savent pas qu’une prise d’otage a lieu au premier étage du Bataclan. - Antoine Antoniol/ Getty Images / AFP / AFP

Les unités d’intervention arrivent. La brigade de répression et d’intervention (BRI) d’abord, coordonne l’opération, et le Raid est en appui. Les deux entités ignorent qu’une prise d’otage est en cours au premier étage du Bataclan.

Des rescapés près du Bataclan où vient de se produire la tuerie du 13 novembre 2015.
Des rescapés près du Bataclan où vient de se produire la tuerie du 13 novembre 2015. - LAURENCE GEAI/SIPA / SIPA

«Pendant une heure, on n’a pas su que les terroristes étaient encore sur les lieux. Il n’y avait pas un cri, pas une revendication », racontera plus tard à 20 Minutes Christophe Molmy, qui dirigeait alors la BRI. L’urgence est alors d’évacuer les victimes valides et de secourir les blessés mais, pour ce faire, « il faut s’assurer qu’aucun tireur, aucun explosif n’est caché dans la salle ». Pendant quinze minutes, les hommes de la BRI fouillent chaque fauteuil, examinent chaque recoin de la fosse et font évacuer le maximum de personnes au cas où une bombe explose.

Les rescapés du Bataclan sont progressivement pris en charge par les secours.
Les rescapés du Bataclan sont progressivement pris en charge par les secours. -  Kenzo TRIBOUILLARD/AFP / AFP

Les spectateurs valides sont fouillés, pour vérifier qu’un terroriste ne se cache pas parmi eux, puis ils sont conduit à l’extérieur. Les blessés sont évacués pour être pris en charge. Peu à peu, les colonnes de la BRI et du Raid progressent dans les étages. A chaque pas, les policiers découvrent des spectateurs cachés, dans des placards, dans les toilettes, les faux plafonds…

Les victimes de l’attaque terroriste le soir du 13 novembre 2015 à Paris sont évacuées par les secours dans la précipitation.
Les victimes de l’attaque terroriste le soir du 13 novembre 2015 à Paris sont évacuées par les secours dans la précipitation. - Thibault Camus/AP/SIPA / SIPA

A mesure que le temps passe, le chef de la BRI se convainc que les tireurs ont pris la fuite. Mais à 23h15, alors que ses hommes tentent d’ouvrir une porte, celle-ci résiste. Les terroristes ont ordonné à un de leurs otages (ils sont une dizaine), de bloquer la porte. Les tentatives de négociation sont vaines. L’assaut est inévitable.

Dans les rues près du Bataclan le soir du 13 novembre 2015, c’est la désolation après l’attaque terroriste.
Dans les rues près du Bataclan le soir du 13 novembre 2015, c’est la désolation après l’attaque terroriste. - PASCAL LE SEGRETAIN / Getty Images / AFP / AFP

Et chaque minute compte, puisque à tout moment, les terroristes peuvent décider d’exécuter les otages ou recevoir l’ordre d’activer leurs gilets d’explosif. L’assaut est lancé à 0h18. Les balles de Kalachnikov fusent, s’écrasent sur les boucliers de la BRI. Un policier est grièvement blessé à la main. Mais l’opération continue jusqu’à ce que les otages soient évacués et que les deux terroristes ne fassent exploser leur ceinture.

Le président de la République François Hollande s’est adressé à la nation après les attaques terroristes du 13 novembre 2015.
Le président de la République François Hollande s’est adressé à la nation après les attaques terroristes du 13 novembre 2015. - Damien MEYER / AFP / AFP

Peu avant minuit, alors que les attaques terroristes sont encore en cours, le président de la République, François Hollande, s’adresse à la nation. « C’est une horreur », lance le Président dans une allocution martiale. Face à l’ampleur des attaques, il déclare l’état d’urgence et la fermeture des frontières de la France.

Dans les rues, sur les terrasses, les secours tentent désespérément de sauver des vies. Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.
Dans les rues, sur les terrasses, les secours tentent désespérément de sauver des vies. Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015. - DESSONS Eric/SIPA / DESSONS Eric/SIPA

Dans les rues, sur les terrasses, les secours tentent désespérément de sauver des vies. Des riverains ou des passants aident avec les moyens du bord, rassurent les blessés. Des postes de secours s’improvisent un peu partout.

La police scientifique est débordée tant il y a de cadavre sur la chaussée, dans la salle du Bataclan.
La police scientifique est débordée tant il y a de cadavre sur la chaussée, dans la salle du Bataclan. - Stéphane ALLAMAN / SIPA / SIPA

La police scientifique est débordée tant il y a de cadavre sur la chaussée, dans la salle du Bataclan.

En attendant qu’ils soient pris en charge, des couvertures, draps ou nappes, ont été déposées sur les victimes de l’attaque terroriste à Paris le 13 novembre 2015.
En attendant qu’ils soient pris en charge, des couvertures, draps ou nappes, ont été déposées sur les victimes de l’attaque terroriste à Paris le 13 novembre 2015. - Jerome Delay/AP/SIPA / SIPA

En attendant qu’ils soient pris en charge, des couvertures, draps et nappes ont été déposées sur des victimes qui gisaient dans les rues. Ce soir du 13 novembre 2015, on dénombre 130 morts.

Des fleurs déposées devant le Bataclan à Paris en hommage aux victimes de la fusillade terroriste du 13 novembre.
Des fleurs déposées devant le Bataclan à Paris en hommage aux victimes de la fusillade terroriste du 13 novembre. - Alain ROBERT/Apercu/SIPA / Alain ROBERT/Apercu/SIPA

Au lendemain des attaques, les hommages, les moments de recueillement, se sont multipliés sur les différents lieux du drame. Au total, vingt personnes ont finalement été renvoyées devant la cour d’assises spéciale de Paris pour leur implication dans les attaques terroristes à Saint-Denis, au Bataclan et sur les terrasses parisiennes.

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