« Je veux rendre hommage à Ben Laden » : trois femmes au cœur d’un projet d’attentat kamikaze à Paris.
Entre solitude, pulsions de mort et handicap, ce trio féminin présente des profils surprenants. Elles se revendiquent toutes les trois salafistes. Selon les comptes-rendus de surveillance de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), elles ne sortent jamais de leur domicile respectif sans un niqab qui leur couvre intégralement le visage. Pour le reste, ces trois jeunes femmes passent l’essentiel de leur temps enfermées chez elles, à visionner sur Snapchat, TiKTok et Telegram des vidéos et storys de propagande djihadiste.
Un projet d’attentat déjoué. C’est ce qui a été révélé ce samedi, après l’arrestation à Lyon, Villeurbanne et Vierzon, de trois femmes radicalisées, nées entre 2004 et 2007. Parmi elles, une jeune fille de 18 ans. Son avocat, Me Jean-Baptiste Riolacci, s’est exprimé dans le 20H de TF1 et a confirmé les mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes et d’atteinte aux personnes.
Ma cliente a été interceptée en banlieue lyonnaise, elle a 18 ans actuellement et était mineure sur une partie des faits qui lui sont reprochés », précise-t-il d’emblée dans la vidéo en tête de cet article. Il décrit notamment une adolescente fragile, déscolarisée depuis deux ans et « dont le rêve est de devenir aide-soignante ». « C’est une jeune profondément seule. Les trois jeunes filles se sont rencontrées sur les réseaux (…), avec ce point commun qu’est la solitude », explique l’avocat.
Une radicalisation sur TikTok ?
Selon lui, la dérive de sa cliente s’est construite en ligne : « Elle est tombée dans une trajectoire de radicalisation qui a très largement été inspirée, si on peut dire, par les réseaux sociaux et notamment TikTok »
. Il faut dire que selon les premiers éléments de l’enquête, les trois jeunes femmes auraient échangé en ligne sur des projets d’attaques, évoquant des armes à feu et des ceintures explosives pour viser un bar ou une salle de spectacle à Paris. Me Riolacci assure toutefois que sa jeune cliente « conteste formellement avoir prêté allégeance à l’État islamique »
.
Il faut se méfier de certaines conclusions trop hâtives
Avocat de l’une des trois accusées
L’avocat d’une autre mise en cause, également joint par TF1, a dénoncé lui « une violation du secret de l’instruction »
et des « éléments sortis de leur contexte »
. « Il faut se méfier de certaines conclusions trop hâtives. L’instruction démontrera que ma cliente n’a pas le profil que certains lui prêtent »
, a-t-il réagi.
Dans une interview accordée à l’AFP, le procureur national antiterroriste Olivier Christen a rappelé que six projets d’attentats avaient été déjoués depuis le début de l’année, tout en alertant sur une menace jihadiste « qui s’accroît »
.
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