Fiché S, fumigènes, Mélenchon… Ce que l’on sait sur les incidents à la Philharmonie

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Des sifflets, des fumigènes et des spectateurs ulcérés qui en viennent aux mains. La Philharmonie de Paris a vécu un moment de tensions, jeudi soir, après l’intrusion en son sein de militants pro-Palestiniens, venus interrompre la représentation de l’orchestre philharmonique d’Israël.

« J’ai ressenti de la déception, de la honte, de l’écœurement. C’est de la haine et de l’antisémitisme qu’on appelle antisionisme pour cacher ça », estime un spectateur, venu assister jeudi au concert.

Qui sont les personnes en garde à vue ?

« A trois reprises, des spectateurs ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes », a précisé la Philharmonie. Quatre personnes ont été placées en garde à vue. L’une d’entre elles est fichée S.

Selon Le Figaro, l’un des mis en cause, Yassire S., 20 ans, résidant à Paris, a été arrêté en possession de « boules puantes, encre rouge et une alarme ». Un second, Ahmed M., 31 ans, est quant à lui soupçonné d’avoir allumé l’un des fumigènes dans la salle, avant d’être maîtrisé par le public. Il a été interpellé à l’intérieur de la Philharmonie avec « une plaie ouverte à l’arrière du crâne ». L’identité des deux autres personnes n’a pas été divulguée.

Les réactions politiques presque unanimes

La quasi-totalité de la classe politique condamne les fauteurs de troubles. Jordan Bardella (RN) dénonce « un acte de haine antisémite ». « Faut-il inscrire « interdit aux juifs » sur toutes les salles de spectacles de France pour que ces extrémistes soient satisfaits ? », s’offusque le patron des Républicains Bruno Retailleau. « Cibler un artiste parce que juif, vouloir interrompre son concert, ça n’est pas de l’activisme, c’est de l’antisémitisme », renchérit Xavier Bertrand (LR).

« On n’interdit pas un orchestre israélien de jouer à la Philharmonie de Paris parce qu’on combat Netanyahou. La musique ne bombarde personne », relève pour sa part Olivier Faure, le patron du PS.

« La CGT, comme LFI, est responsable de l’hystérisation du débat public », a fustigé le président du Crif, Yonathan Arfi. Le syndicat de la CGT-Spectacle avait réclamé que la Philharmonie « rappelle à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants » d’Israël, dans un avertissement lu avant le concert. « Jusqu’où ira la CGT dans sa dérive idéologique ? », s’est indigné Yonathan Arfi.

Sauf du côté de LFI

Au milieu de cette unanimité, des voix discordantes, celles de LFI. Et notamment de Jean-Luc Mélenchon. « Vous ne pouvez pas empêcher des gens d’exprimer une protestation contre un génocide », explique-t-il. « On peut regretter [ces incidents]. Moi, je regrette surtout le génocide, plus que l’affaire de la Philharmonie. Mais voilà, c’est comme ça, il y a des conséquences à des actes sur le plan international ».

Notre dossier sur LFI

L’eurodéputée Manon Aubry (LFI) ne condamne pas davantage les incidents. « Le meilleur moyen d’éviter ce type d’incidents » serait que « le gouvernement israélien cesse de massacrer tout un peuple ».

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