Comment la BBC a discrédité Israël dans la guerre (rapport)

Fuite choquante: comment la BBC a discrédité Israël dans la guerre

Un rapport interne divulgué révèle que BBC Arabic s’est efforcé de présenter Israël comme l’agresseur et de minimiser ses souffrances, en s’appuyant sur la propagande du Hamas et des porte-parole antisémites. Les critiques acerbes accusent la chaîne d’induire le public en erreur et de diffuser de la désinformation.

Éli Leon

Un rapport interne divulgué concernant les émissions de BBC Arabic , rédigé par un lanceur d’alerte, affirme que le service arabophone a choisi de « minimiser les souffrances israéliennes » pendant la guerre afin de « présenter Israël comme l’agresseur ». Ces allégations, révélées initialement par le Telegraph, viennent alimenter les inquiétudes croissantes quant à la crédibilité de la chaîne.

Selon la note interne, les accusations contre Israël ont été « rapidement diffusées » sans vérification adéquate, ce qui témoigne de négligence ou d’une « volonté persistante de croire le pire d’Israël ». Il a également été allégué que BBC Arabic, financée en partie par une subvention du ministère britannique des Affaires étrangères, a largement couvert les déclarations du Hamas , ce qui rend sa ligne éditoriale « sensiblement différente » de celle du site web principal de la BBC, alors même qu’elle est censée refléter les mêmes valeurs.

Les dirigeants de la chaîne ont été avertis que la BBC accordait une « importance excessive » aux affirmations du Hamas concernant le nombre de morts à Gaza, affirmations largement considérées comme exagérées à des fins de propagande, et prétendait à tort que la Cour internationale de Justice (CIJ) avait statué qu’un génocide était en cours.

Danny Cohen , un ancien cadre supérieur de la BBC, a déclaré dans un article du Telegraph qu’il est désormais clair que la chaîne n’est « pas sûre » lorsqu’elle est dirigée par ses hauts dirigeants, et que ces derniers devraient « avoir honte et démissionner ».

Il a ajouté: « Après avoir commis des erreurs journalistiques aussi graves et trompeuses, la direction de la BBC a choisi de les dissimuler au public plutôt que de rectifier la situation. La protection de la réputation de la BBC prime sur les devoirs et les principes inscrits dans la Charte de la radiodiffusion britannique. » Cohen a insisté : « Il est désormais indéniable que la BBC a contribué à diffuser les mensonges du Hamas à travers le monde et a alimenté l’antisémitisme au Royaume-Uni. »

Des inquiétudes concernant la couverture de la guerre à Gaza ont été soulevées dans une lettre de 19 pages adressée au conseil d’administration de la BBC, qui pointait également du doigt le documentaire « manifestement trompeur » sur Trump . Michael Prescott , qui a été jusqu’en juin conseiller indépendant auprès du Comité des normes et directives journalistiques (EGSC) de la BBC, a été tellement consterné par l’inaction de la BBC face à de nombreux cas de partialité qu’il a rédigé une note cinglante, envoyée à tous les membres du conseil d’administration et actuellement diffusée auprès des services gouvernementaux.

Dans la lettre, dont le Telegraph a pu consulter une copie, Prescott affirmait que BBC Arabic avait donné la parole à des journalistes tenant des propos antisémites extrêmes . Une personne ayant déclaré que les Juifs devraient être brûlés « comme Hitler » est apparue 244 fois sur BBC Arabic en 18 mois. Une autre, qualifiant les Israéliens de sous-hommes et les Juifs de « démons », y est apparue 522 fois durant la même période.

Le journaliste Samer Al-Zaan , qualifié de « pro-Hamas », a écrit sur Facebook en juillet 2022 : « Quand les choses tournent mal pour nous, abattre des Juifs arrange tout. » En mai 2011, il avait écrit : « Message aux Juifs sionistes : nous allons reprendre notre terre, nous aimons la mort pour la cause d’Allah autant que vous aimez la vie. Nous vous brûlerons comme Hitler l’a fait , mais cette fois, nous n’épargnerons aucun d’entre vous. »

Il a fait l’éloge de plus de 30 attaques distinctes contre des civils juifs en Israël, qualifiant les auteurs de ces attaques de héros et de saints. Un autre journaliste, Ahmed Kanan , a qualifié de « héros » un Palestinien qui a tué quatre civils israéliens et un policier en mars 2022. Kanan est intervenu 217 fois sur BBC Arabic entre novembre 2023 et avril 2025. Ahmed Alaga, qui a qualifié les Israéliens de sous-hommes et les Juifs de « démons », est intervenu 522 fois entre novembre 2023 et avril 2025.

Prescott a émis de sérieux doutes quant à la capacité de BBC Arabic à lutter contre la désinformation, comme l’attendait le gouvernement britannique. La note soulignait une « différence de traitement flagrante » entre le site d’information principal de la BBC et BBC Arabic concernant la couverture de l’attaque à la roquette contre un match de football dans le village de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, à la frontière israélo-libanaise, en juillet 2024, qui a coûté la vie à neuf enfants.

La version anglaise reprenait le démenti du Hezbollah, organisation terroriste libanaise, quant à sa responsabilité dans l’attaque à la roquette, tout en apportant des preuves de ses bombardements sur d’autres sites à proximité. BBC Arabic, en revanche, passait sous silence ces autres attaques et accordait une plus grande importance aux démentis du Hezbollah, sans aborder la mort des enfants.

Le lendemain, il publia un reportage affirmant qu’Israël avait orchestré l’attaque. Prescott écrivit : « Il est difficile de conclure autrement que le traitement de l’affaire par la BBC en arabe visait à minimiser les souffrances des Israéliens et à présenter Israël comme l’agresseur. »

La BBC a également rapporté à plusieurs reprises que la Cour internationale de Justice (CIJ) avait statué en janvier 2024 sur l’existence d’un « cas probable de génocide » à Gaza. Joan Donohue, ancienne présidente de la CIJ, a déclaré à l’émission HardTalk de la BBC que les médias avaient interprété ses conclusions de manière extensive et qu’il était inexact d’affirmer que la CIJ avait conclu à un cas probable de génocide.

Une enquête interne de la BBC a conclu que l’arrêt de la CIJ était « très clair et stipule explicitement que la Cour ne se prononce pas sur le fond » des allégations de génocide, mais uniquement sur la question de savoir si les faits reprochés relevaient de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. La BBC a mis des mois à publier une clarification.

La crise actuelle accentue les inquiétudes quant au rôle joué par la BBC, et en particulier par ses services en langue arabe, dans la diffusion de l’information et la formation de l’opinion publique mondiale.