À Gaza, les Palestiniens sont confrontés à l’un des efforts de reconstruction les plus éprouvants des conflits modernes. Ils doivent fouiller les quelque 61 millions de tonnes de décombres laissés par le génocide israélien, soit près de 20 fois plus que les débris de tous les conflits depuis 2008 réunis.
Sous ces ruines, jusqu’à 10 000 corps restent ensevelis. Israël bloquant l’accès aux excavatrices et aux engins lourds, les équipes de la défense civile palestinienne sont contraintes de creuser à la pelle, à la pioche et à mains nues.
Les experts préviennent que les opérations de reconstruction pourraient durer jusqu’à neuf mois si les engins étaient autorisés à entrer.
L’ONU estime qu’il faudrait sept ans à 105 camions pour déblayer les décombres qui jonchent le paysage dévasté de Gaza, où 77 % des routes sont endommagées et où des munitions non explosées restent enfouies sous les gravats, représentant un danger mortel.
Israël a largué environ 200 000 tonnes de munitions sur la bande de Gaza, dont 20 000 n’ont pas encore explosé. De plus, Israël a déployé de nombreux véhicules piégés et dissimulés à des fins d’espionnage et militaires, dont beaucoup se transforment ensuite en engins explosifs, provoquant des explosions. non explosé 3 nov.jpeg
Le Dr Muneer Al-Bursh, directeur du ministère de la Santé à Gaza, alerte sur le fait que l’armée israélienne a disséminé des milliers de bombes non explosées, camouflées en jouets, dissimulées parmi les décombres pour attirer les enfants.
Il confirme que chaque jour, les hôpitaux accueillent des enfants gravement blessés, brûlés, amputés et traumatisés par ces engins explosifs.
C’est le cas de Majd Abu Habib, 11 ans, qui rêvait de devenir ingénieur lorsqu’un reste de munition a explosé entre ses mains alors qu’il jouait après l’école, lui causant de graves brûlures sur plus de 40 % de son corps.
CAPJPO-Europalestine
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