«L’essentiel est acquis : ils sont en sécurité ». Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis mardi de prison en Iran et installés à l’ambassade de France à Téhéran, ont dit qu’ils n’auraient pu endurer une si longue détention sans la mobilisation en France pour les soutenir, a dit mercredi l’ambassadeur.
« Ils m’ont demandé de passer un message pour dire à leurs familles, mais aussi à tous ceux qui les ont soutenus en France, que sans ce soutien, ils n’auraient pas pu tenir », a dit Pierre Cochard sur France Inter.
« Il faut attendre le diagnostic des médecins, mais je les ai trouvés d’abord très heureux, très soulagés tous les deux, par cette libération, on le comprend après trois ans et demi de détention dans des conditions difficiles », a ajouté le diplomate.
Pas encore autorisés à quitter le territoire
Après trois ans et demi de détention, ils ont été remis lundi aux autorités françaises à Téhéran et se trouvent actuellement à l’ambassade de France. Pour autant, ils ne sont pas autorisés à quitter le territoire de la République islamique.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a souligné sur RTL que la France n’avait « pas de certitude sur le moment où » la libération définitive de Cécile Kohler et Jacques Paris interviendrait. « Mais nous n’allons ménager aucun effort pour obtenir leur retour en France dans les meilleurs délais », a-t-il promis.
« Ce n’est qu’une étape, et nous allons continuer à nous mobiliser sans relâche pour obtenir leur libération définitive », a-t-il ajouté, insistant par ailleurs sur la discrétion nécessaire pour « garantir le succès de ce type de manœuvre diplomatique ».
« Donc nous ne révélons pas le détail de ces discussions que nous avons avec les autorités à tous les niveaux du Président de la République jusqu’à l’ambassadeur à Téhéran que je veux féliciter pour sa mobilisation », a ajouté le ministre alors que les autorités iraniennes ont évoqué dès septembre un accord sur un échange de prisonniers.
Des arrestations qui se multiplient en Iran
Depuis une dizaine d’années, l’Iran multiplie les arrestations de ressortissants occidentaux, notamment français, les accusant le plus souvent d’espionnage, afin de les utiliser comme monnaie d’échange pour relâcher des Iraniens emprisonnés dans des pays occidentaux ou afin d’obtenir des gages politiques. Au moins une vingtaine d’Occidentaux seraient encore détenus, selon des sources diplomatiques.
Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, Téhéran a rendu publique le 11 septembre la possibilité d’un accord de libération des deux Français en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Son avocat français, maître Nabil Boudi, s’est réjoui de la libération Cécile Kohler et Jacques Paris, assurant que sa cliente a été « détenue injustement ».
Celle-ci a été libérée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès prévu en janvier.
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