Le classement des hôpitaux israéliens

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Le classement des hôpitaux israéliens

Le Miroir Fêlé des Hôpitaux Israéliens : Satisfaction Élevée Malgré le Chaos Quotidien

Dans les couloirs bondés des établissements hospitaliers d’Israël, où les lits s’empilent et les heures d’attente s’étirent comme une épreuve biblique, un décalage criant persiste. Les témoignages affluent : patients épuisés par des urgences surchargées, familles frustrées par des conditions étriquées, et un personnel débordé, perçu comme distant face à la détresse humaine. Pourtant, une étude rigoureuse du ministère de la Santé, menée de novembre 2024 à mars 2025, dresse un portrait bien plus nuancé. Avec une note globale de 82 sur 100, le système hospitalier israélien émerge comme un géant aux pieds d’argile, où la résilience des soignants et l’innovation technologique compensent les failles structurelles. Cette enquête, basée sur des milliers de questionnaires remplis par des usagers récents, révèle une confiance persistante en un réseau sous tension, particulièrement mis à mal par les répercussions du conflit en cours.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et ils contredisent souvent les anecdotes rageuses partagées sur les forums en ligne. L’hôpital Soroka de Beer-Sheva, bastion du Néguev et cible récurrente de roquettes depuis l’escalade de 2023, culmine à 85 points – une évaluation réalisée avant les frappes de juin qui ont endommagé ses infrastructures, obligeant à des réparations d’urgence et à un afflux de blessés. Juste derrière, l’hôpital Meir de Kfar Saba frôle la perfection avec 84 points, salué pour son efficacité en cardiologie et oncologie. Parmi les structures de taille intermédiaire, l’hôpital Carmel de Haïfa domine avec 85, grâce à ses protocoles rapides en traumatologie, tandis que le petit hôpital Laniado de Netanya décroche le graal national : 88 points, porté par une atmosphère communautaire chaleureuse et des temps de réponse exemplaires en pédiatrie.

À l’opposé, les ombres s’allongent. L’hôpital Poriya de Tibériade ferme la marche à 74 points, plombé par des retards logistiques dans une région rurale isolée. Hadasa Har Hatzofim à Jérusalem suit de près avec 75, critiqué pour ses files interminables en gériatrie, et Hillel Yafe de Hadera ferme ce trio maudit à un score similaire, où les plaintes sur la propreté et l’hygiène résonnent le plus fort. Ces écarts géographiques soulignent une fracture : les centres urbains high-tech excellent, tandis que les périphéries peinent, aggravées par une pénurie chronique de lits – seulement 3,1 pour 1 000 habitants, contre 5 en moyenne OCDE.

Plongeons dans les indices fins de l’étude. À la question cruciale « Dans quelle mesure vous êtes-vous senti en confiance pendant votre hospitalisation ? », 86 % des répondants invoquent une « large ou très large mesure », un baume pour un système qui gère annuellement plus de 2,5 millions d’admissions. L’attitude du personnel envers les patients récolte 84 %, reflétant peut-être la formation intensive des infirmiers, souvent issus de l’armée de réserve. La fluidité à la sortie atteint 83 %, avec des protocoles dématérialisés qui accélèrent les libérations. La réactivité aux besoins patients grimpe à 78 %, un point faible attribué aux pics d’affluence post-traumatiques, et les conditions matérielles ferment à 76 %, où les plaintes sur l’exiguïté des chambres percent le plus.

Une tendance se dessine : les services thérapeutiques, comme la rééducation ou la psychiatrie, traînent des scores inférieurs aux chirurgies et spécialités pointues, où les technologies importées – scanners IRM de pointe ou robots opératoires – font la différence. Cette disparité n’est pas anodine : en pleine guerre, les hôpitaux du sud, comme Soroka, ont absorbé un raz-de-marée de blessés civils et militaires, avec des taux d’occupation flirtant les 120 % en 2024. Des initiatives récentes, comme l’ajout de 1 500 lits modulaires financés par des dons philanthropiques, visent à juguler cela, mais les experts soulignent que le vieillissement démographique – 12 % de la population a plus de 65 ans – accentue la pression.

Ce contraste entre vécu brut et évaluation structurée interroge : les questionnaires, distribués à la sortie, capturent-ils une gratitude résiduelle pour des vies sauvées, ou minimisent-ils les frustrations éphémères ? Le ministère, conscient des critiques, promet des audits ciblés sur les urgences, où 40 % des plaintes convergent. Dans un pays où la santé universelle, financée à 7,5 % du PIB, reste un pilier social, ces résultats invitent à une introspection : renforcer les infrastructures sans sacrifier l’humanité des soins. Les hôpitaux israéliens, laboratoires vivants de résilience, continuent de soigner un peuple en mouvement perpétuel.

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