Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 4 novembre, 1.350e jour du conflit.
Le fait du jour
Le chemin sera encore long, mais les négociations sur l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne sont sur le point de franchir un nouveau palier. Dans un rapport annuel sur les dix pays qui souhaitent rejoindre l’UE, la commission relève que le pays est celui, avec la Moldavie, qui a montré le plus grand engagement. « Il y a toutes les raisons de s’attendre à un résultat positif pour nous », a d’ailleurs jugé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Mais il lui reste deux obstacles de taille à franchir. Lutter plus efficacement contre la corruption d’abord. « Les tendances négatives récentes, notamment une pression croissante sur les agences spécialisées dans la lutte contre la corruption et sur la société civile, doivent être inversées de manière décisive », note ainsi l’exécutif européen. Et convaincre la Hongrie de Viktor Orbán, proche de Vladimir Poutine, de ne pas exercer son droit de veto à chaque nouvelle étape. « Nous aimerions vraiment que le Premier ministre hongrois nous soutienne, ou du moins qu’il ne nous bloque pas », a lancé le président ukrainien depuis Bruxelles. Rien n’est moins sûr.
La déclaration du jour
« La Russie bénéficie fondamentalement d’un avantage dans le domaine terrestre par sa puissance de feu et par sa masse, par rapport à des armées européennes qui ne sont pas du tout taillées pour ce type de conflit. »
Un commentaire de Thomas Gomart, le directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI), qui a dévoilé ce mardi une épaisse étude sur le rapport de force entre l’Europe et la Russie, qualifiant cette dernière de « menace durable » ayant « choisi la guerre ». « Les pays européens disposent du potentiel nécessaire, c’est-à-dire des moyens économiques, des compétences militaires et du savoir-faire technologique pour faire face à la Russie d’ici 2030, à condition de faire preuve de volonté politique », souligne l’expert.
Le chiffre du jour
5.000. Le nombre approximatif de soldats nord-coréens qui, selon les renseignements, du voisin sud-coréen ont rejoint la Russie depuis le mois de septembre. Les hommes de Kim Jong-un nouvellement arrivés seraient employés à la « reconstruction d’infrastructures ». Par ailleurs, Séoul estime que quelque 10.000 soldats nord-coréens sont actuellement déployés le long de la frontière russo-ukrainienne.
La tendance
Alors que des drones ukrainiens ciblent dépôts pétroliers russes à intervalles réguliers, Vladimir Poutine a promulgué ce mardi une loi autorisant le recours à des réservistes pour protéger les raffineries et autres infrastructures énergétiques. Les attaques de drones ukrainiennes provoquent en effet d’importants dégâts sur les usines des secteurs pétrolier ou gazier et sur des conduites destinées au transport des hydrocarbures, conduisant à une hausse des prix du carburant.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Les réservistes sont des personnes ayant servi par le passé dans l’armée ou dans d’autres structures chargées de la sécurité et qui ont conclu un contrat pour être ensuite incorporées dans la réserve.
La Russie avait mobilisé en septembre 2022 environ 300.000 réservistes pour combattre en Ukraine, quelques mois après le début de son assaut et à un moment où ses troupes étaient en difficulté. Aucune mobilisation générale n’a toutefois été décrétée depuis le début de la guerre, l’armée russe attirant des volontaires en leur promettant des rémunérations élevées et des avantages sociaux.
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