Accord franco-algérien de 1968 : Alger moque « la course à l’échalote » à l’Assemblée

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L’Algérie a fini par réagir à l’adoption à l’Assemblée nationale française d’une résolution visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Et pour le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, il ne s’agit pour l’instant que d’une affaire « franco-française », qui ne concerne donc pas Alger.

Ce texte ne devrait cependant pas arranger les relations diplomatiques déjà très tendues entre les deux pays. « C’est attristant de voir un pays aussi grand que la France faire de l’histoire d’un autre pays, indépendant, souverain, l’objet d’une compétition électorale anticipée en France », a en effet estimé dimanche Ahmed Attaf dans un entretien à la chaîne d’information algérienne AL24.

Un texte RN voté par LR et Horizons

« Très sincèrement, j’ai beaucoup de respect pour l’Assemblée nationale française, mais lorsque j’ai vu ce vote […], la première pensée qui m’est venue à l’esprit (est) « la course à l’échalote se poursuit » », a déclaré le ministre.

Jeudi, les députés français ont adopté une proposition de résolution du Rassemblement national visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968, dans un geste symbolique. Ce texte, non contraignant, a été adopté à une majorité d’une voix par la chambre basse du Parlement français, grâce à l’appui de députés des partis de droite LR et Horizons.

Un régime d’immigration favorable pour les Algériens

« Sur le fond, cette affaire est une affaire entre l’Assemblée nationale française et le gouvernement français. C’est une affaire intérieure, c’est une affaire franco-française. Elle ne nous concerne pas pour le moment », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.

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Il a toutefois précisé qu’« elle pourrait nous concerner si ça devient une affaire de gouvernement à gouvernement parce que l’accord de 68 est un accord intergouvernemental. C’est un accord international et le gouvernement français ne nous a rien dit à ce sujet et donc sur le fond, nous ne réagissons pas. » « Nous n’avons rien vu venir et nous espérons ne rien voir venir », a conclu le ministre.

Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962), crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de 3 mois en France et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.

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