Abraham aperçoit trois voyageurs et court à leur rencontre

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Abraham aperçoit trois voyageurs et court à leur rencontre

« Éternel, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne t’en va pas de chez ton serviteur! » (Genèse 18, 3). C’est par un curieux récit que débute la Sidra de cette semaine; jugez-en vous-même.

Abraham, fatigué, est assis à l’entrée de sa tente. II s’est soumis, à 99 ans, à la circoncision et Dieu vient lui rendre visite.

C’est ce que nous apprend le premier verset de la Sidra. Mais tout à coup il y a une coupure, on ne parle plus du tout de Dieu, on passe à un autre sujet qui semble sans rapport avec le premier: Abraham lève les yeux, aperçoit au loin trois voyageurs, court à leur rencontre, les emmène chez lui, les installe à l’ombre d’un arbre, mobilise Sarah et un domestique pour leur préparer un repas bien plus important que celui qu’il leur avait promis et se donne la peine de servir lui-même ses hôtes inconnus.

Où était donc, pendant tout ce temps-là, l’Éternel qui était venu rendre visite à Abraham ? Un certain nombre d’heures ont dû s’écouler entre le moment où Il est arrivé et celui où les voyageurs ont repris leur route. Abraham a-t-il fait attendre Dieu si longtemps ?

Si l’on se reporte au texte, on se rend compte, aussi étonnant que cela puisse paraître, qu’effectivement il en fut ainsi.

Voici comment les faits se sont déroulés: Dieu apparaît à Abraham, Il n’a même pas le temps de lui parler que déjà celui-ci s’excuse et demande à Dieu de ne pas partir; il va revenir bientôt.
En attendant, il lui faut s’occuper de voyageurs fatigués, affamés, qui ont besoin de ses services. Et l’Eternel ne se fâche pas en voyant Abraham accorder la priorité à ces voyageurs.
Ce sont pourtant des idolâtres, des étrangers, des inconnus. Mais y a-t-il seulement pour Dieu – et aussi pour Abraham – un homme inconnu ? Tout homme est un frère et tout particulièrement celui qui est dans le besoin.

C’est ainsi donc que l’Éternel a attendu, avec patience et avec plaisir, que Abraham et Sarah s’occupent de tout leur cœur de ces trois voyageurs. Lorsqu’ils furent partis, alors seulement, l’Éternel put commencer son entretien avec Abraham.

Quand des hommes ont besoin de nous, quand ils se trouvent dans la peine ou la détresse, nul n’a le droit de dire, pour se dérober à son devoir, qu’il est occupé, ni même qu’il est en conversation avec Dieu, en train de prier, ou de servir l’Éternel de toute autre manière, l’homme a priorité sur Dieu et l’Éternel veut bien attendre qu’auparavant nous ayons  » servi «  notre prochain.

LE RABBIN JEAN SCHWARZ www.lamed.fr
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