Goush Etsion accélère sa croissance.
Alon Shvut s’agrandit : un plan géant qui redessine le Goush Etsion
La commission spéciale de planification et de construction du Goush Etsion a validé un programme d’envergure : 1 300 nouvelles unités de logement à Alon Shvut, assorties d’écoles, de bâtiments publics, d’espaces verts et d’un pôle commercial majeur à proximité de la Route 367. Pour le conseil régional, il s’agit du projet le plus important jamais approuvé dans le bloc, pensé comme une réponse directe à la demande résidentielle qui ne cesse de croître dans cette zone-charnière au sud de Jérusalem.
Le calendrier de l’annonce n’est pas neutre. Elle intervient dans un climat diplomatique plus heurté, alors que Washington a récemment exprimé son refus d’une annexion de la Judée-Samarie. Sur le terrain, toutefois, les autorités locales avancent par instruments classiques : planification détaillée, phasage des chantiers, maillage d’équipements publics et intégration aux axes existants. La Route 367 — qui relie la plaine de l’Elah au carrefour du Goush, jonction avec la Route 60 — ancre la nouvelle extension dans une géographie quotidienne déjà structurante pour les habitants, les transports et l’activité économique.
Concrètement, le projet ne se résume pas à une addition de logements. Les écoles prévues et les bâtiments publics sont conçus pour absorber l’augmentation démographique tout en préservant la qualité de vie : parcours piétons, squares de proximité, équipements culturels et sportifs. Le futur pôle commercial, dimensionné pour servir Alon Shvut et les localités voisines, doit consolider l’emploi local et limiter les déplacements pendulaires vers Jérusalem. L’idée directrice est claire : produire un quartier complet, et non un simple dortoir.
Cette approche s’inscrit dans une trajectoire plus large. Ces derniers mois, des plans-cadres ont été avancés dans le bloc — notamment du côté de Gevaot — pour dépasser la logique du « pointillisme » foncier au profit d’unités urbaines lisibles, connectées, et dotées de services. Le message envoyé par le conseil régional est double : répondre à la pression du marché immobilier israélien, tout en consolidant des « centralités » bien desservies. Dans les faits, cela revient à déplacer le centre de gravité de la discussion, de l’idéologie vers la maîtrise d’ouvrage : qui bâtit, où, avec quels réseaux, quels équipements, quelle capacité d’entretien et de sécurité.
Évidemment, l’initiative reste controversée à l’international, où l’on redoute que chaque grue installe une nouvelle donnée permanente. Mais vue de l’intérieur, la hiérarchie des arguments est autre. D’abord la sécurité : la proximité de la Route 60 et du carrefour du Goush impose une planification qui minimise les frictions, assure les dessertes d’urgence et renforce la résilience civile. Ensuite la cohésion sociale : les familles qui s’installent demandent des écoles accessibles, une offre de santé de premier recours, des parcs pour les enfants, des emplois à distance raisonnable. Enfin la continuité territoriale : relier les quartiers entre eux, éviter l’étalement coûteux, densifier là où les infrastructures peuvent suivre.
À court terme, l’impact se mesurera en grues et en mètres carrés. À moyen terme, en indicateurs plus prosaïques : classes ouvertes, commerces occupés, axes fluides, satisfaction des habitants. C’est aussi là que se joue la crédibilité de la planification : un projet « record » n’a de sens que s’il tient ses promesses de services et de cadre de vie, dans un environnement parfois sous tension.
La solidité d’Israël repose sur des institutions qui planifient, construisent et protègent. En dotant Alon Shvut d’un quartier complet — logements, écoles, parcs et commerces — le Goush Etsion fait le choix du concret : loger des familles, stabiliser des centralités, garantir la sécurité autour d’axes vitaux. Quelle que soit la conjoncture internationale, la responsabilité première de l’État et des collectivités est de répondre aux besoins de ses citoyens, avec des projets maîtrisés et durables.
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