La presse communautaire juive française parle beaucoup d’antisémitisme mais finalement assez peu du sentiment de précarité économique qui règne en France.
SELON CAPITAL: « Invité de la matinale de Franceinfo le lundi 20 octobre, Michel-Edouard Leclerc a dressé un constat alarmant du pouvoir d’achat en France. Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc alerte sur une précarité grandissante, visible au quotidien dans ses magasins. «Ce qui m’émeut énormément», confie-t-il, c’est de voir qu’«à chaque jour de versement des allocations ou des salaires, on voit des centaines de gens par magasin venir vider leur compte pour ne pas prendre le risque d’être bloqués aux deux tiers du mois, quand il y aura moins d’argent sur le compte».
Un comportement devenu courant, loin d’être anecdotique, qui traduit selon lui l’angoisse financière croissante d’une partie des Français. Dans les galeries commerciales des centres Leclerc, les distributeurs automatiques de billets sont ainsi devenus les témoins d’un réflexe de survie économique. A cela s’ajoute, souligne-t-il, le recours massif aux bons d’achat et aux systèmes de «cagnottage». «On voit des gens venir avec 800 euros de bons d’achat qu’ils ont collectés», explique le dirigeant, signe d’une dépendance croissante aux dispositifs commerciaux pour alléger une facture devenue trop lourde.
L’instabilité politique, un frein à la consommation
Interrogé plus largement sur le climat politique et ses répercussions économiques, Michel-Edouard Leclerc n’a pas caché son inquiétude. Selon lui, l’instabilité institutionnelle et les incertitudes budgétaires alimentent un sentiment de flou qui pèse directement sur la consommation. «Aujourd’hui, ce qu’il manque, c’est de la stabilité, de la vision», estime-t-il, appelant à davantage de clarté dans les orientations politiques et économiques du pays.
Egalement invité à réagir à la perspective de l’élection présidentielle de 2027, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc s’est montré à la fois critique et volontaire : «J’ai envie d’en être», a-t-il lancé, avant de nuancer, dans un style bien à lui : «Mais pas avec des gens qui font le concours de quéquettes pour être premiers.»
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