Un rythme de travail intense et épuisant dans la Silicon Valley, va t-il se répandre en Israël?

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Selon Slate: « Le «996», ce modèle né en Chine séduit désormais les start-up américaines de l’IA, galvanisées par une idéologie du sacrifice et de la performance.

Ce rythme de travail intense et épuisant séduit une nouvelle génération de jeunes ambitieux, attirés par le côté challengeant. «Certains employés, en particulier les plus jeunes, peuvent même apprécier ce niveau d’engagement intense, surtout lorsqu’il s’accompagne d’une rémunération supplémentaire ou d’incitations», observe le spécialiste.

Certaines entreprises, elles, ne cachent plus leur appétit pour les profils «obsessionnels». Le mot apparaît même sur la page carrière de la start-up new-yorkaise spécialisée dans l’IA Rilla. La jeune pousse exige de ses candidats d’être prêts à avaler «70 heures de travail hebdomadaires» aux côtés de personnes parmi «les plus ambitieuses de New York». Ce n’est pas votre cas? Passez votre chemin.

Vivre littéralement là où on travaille

Chez Cognition, une start-up de San Francisco qui développe un logiciel spécialisé dans l’IA, l’espace de travail comprend désormais des logements pour les employés –qui n’ont de toute façon plus le temps de rentrer chez eux. Le PDG, Scott Wu, s’en vante sur X: «Nous sommes régulièrement au bureau pendant le week-end et nous accomplissons certaines de nos meilleures tâches tard dans la nuit. Beaucoup d’entre nous vivent littéralement là où nous travaillons.»

Alors que la tendance 996 est en plein essor aux États-Unis, les burn-out atteignent des sommets historiques. Un rapport publié en 2025 par la plateforme Care.com révèle que les employeurs sous-estiment gravement l’ampleur du phénomène: pour eux, 45% de leurs salariés sont exposés au risque de burn-out, alors que 69% des employés affirment se sentir exposés à un risque modéré voire élevé. Keith Spencer appelle à la prudence avant de s’orienter vers un rythme 996. Outre l’épuisement professionnel et le surmenage, cet horaire extrême pourrait bien déclencher une «crise de carrière», lorsque les employés se sentent vidés et déconnectés de leur travail. Ce qui n’est bon ni pour l’employé, ni l’entreprise.

Même son de cloche pour Winter Peng, fondatrice de Silveroak Capital Academy, une société spécialisée dans le coaching et le mentorat de carrière. Selon elle, un rythme de travail acharné détruit la créativité, élément déclencheur de l’innovation. «Leurs meilleurs talents finiront par partir», assène-t-elle, au profit d’entreprises qui croient en l’équilibre entre vie professionnelle et privée.

En Europe, la tendance 996 ne semble pas près de s’imposer. Harry Stebbings, investisseur en capital-risque britannique de 29 ans, résume la différence culturelle: «En Europe, les employés sont choqués quand on leur demande de travailler le week-end», confie-t-il auprès de Wired. Sur le Vieux Continent, c’est plutôt la semaine de quatre jours qui fait parler d’elle. Soyez rassurés! »

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