Donald Trump a haussé le ton mercredi contre la Russie, qu’il accuse de manquer de transparence et de sincérité, et a annoncé un renforcement majeur des sanctions économiques de Washington, en coordination avec l’Union européenne. Après des mois d’hésitation, le président américain change radicalement de cap face à Vladimir Poutine, estimant que leurs discussions « n’allaient nulle part ».
Recevant à la Maison-Blanche le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, Donald Trump a confirmé que les Etats-Unis ciblaient désormais directement les deux plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil. « Ce sont des sanctions énormes […]. Et nous espérons qu’elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu’un terme sera mis à la guerre », a-t-il déclaré depuis le Bureau ovale.
« Poutine n’a été ni franc, ni honnête »
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a précisé dans un communiqué que ces mesures visaient les entreprises « qui financent la machine de guerre du Kremlin », en réaction au « refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée ». Interrogé sur Fox Business, il a estimé que « le président Poutine n’a été ni franc, ni honnête à la table des négociations, comme nous l’aurions espéré ». Le Trésor a ajouté être « prêt à aller plus loin si cela s’avérait nécessaire ».
De son côté, l’Union européenne a annoncé un accord politique pour durcir ses propres sanctions énergétiques contre Moscou. Le nouveau paquet prévoit un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et un renforcement des mesures contre la « flotte fantôme » de pétroliers que le Kremlin utilise pour contourner les embargos occidentaux. L’adoption formelle de ces mesures est prévue jeudi, lors du sommet européen auquel participera Volodymyr Zelensky.
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Malgré l’impasse diplomatique, Moscou tente de maintenir une façade de dialogue. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a affirmé que « les préparatifs d’une rencontre se poursuivaient ». Donald Trump a pourtant répété mercredi qu’il n’était pas disposé à une réunion « pour rien » avec son homologue russe, invoquant la complexité de la situation.
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