Conclure les accords d’Abraham en position de force
Le chemin vers la paix est long et semé d’embûches. Tsahal doit se reconstruire et restaurer la confiance dans toutes ses unités.
par Freddy Eytan
Certes, nous vivons une époque de doutes et de tensions dans tous les domaines et à tous les niveaux, mais ces jours-ci, la société israélienne a démontré au monde entier – et surtout à tous nos détracteurs :
- qu’elle se bat pour une cause juste et noble,
- qu’elle est solidaire et volontaire,
- et qu’elle est capable de surmonter les échecs et les tragédies face à l’axe du Mal et de la barbarie.
La libération de tous les otages n’est pas complète et la reprise des hostilités est possible, mais comment ne pas admirer l’accueil chaleureux réservé à nos compatriotes ? Voir une nation entière retenir son souffle, verser des larmes de joie et, le lendemain, des larmes de deuil et de tristesse. Tout cela en solidarité avec ceux qui étaient prisonniers des abîmes de la terreur islamiste.
Dans l’obscurité, dans un cauchemar permanent, en colère, en larmes et dans un désespoir terrible, dans les bidonvilles de Gaza, la solitude était insupportable, sans un seul rayon de soleil. La cruauté est indescriptible, et les conditions de détention du Hamas sont insupportables et inhumaines.
Un peuple entier s’est spontanément mobilisé pour accueillir jusqu’au dernier otage. Une nation unique qui cultive le culte de la paix et de la vie, face à des ennemis qui glorifient le culte de la haine et de la mort.
Nous sommes un peuple extraordinaire, capable d’accomplir des miracles, de bâtir une armée puissante et un pays fort et moderne, malgré de nombreuses difficultés et menaces existentielles. Aucun pays de l’histoire contemporaine n’a suscité autant d’émotion et de sympathie, ni suscité autant de débats avec autant d’animosité, d’hypocrisie et de malveillance.
Avec l’adoption du plan Trump, nous sortons peu à peu de notre isolement international, mais les questions demeurent nombreuses. La lutte acharnée entre les partis politiques risque de déclencher des élections anticipées et de plonger le pays dans une campagne législative violente. Il est absolument essentiel d’appliquer strictement les principes démocratiques et de respecter l’alternance au pouvoir.
Cependant, ne laissons pas passer cette occasion historique de remodeler le paysage géopolitique du Moyen-Orient. La visite du vice-président Vance en Israël est cruciale pour dissiper les malentendus et mener à bien la deuxième phase du plan Trump.
- Poursuivons ensemble le processus de normalisation et d’élargissement du cercle des accords d’Abraham avec de nouveaux pays arabo-musulmans sunnites comme l’Arabie saoudite, l’Indonésie et la Mauritanie.
- Renforçons nos relations diplomatiques avec l’Égypte et la Jordanie.
Bien sûr, nous sommes conscients des incertitudes et des intentions manifestes et souvent malveillantes du Qatar et de la Turquie, notamment concernant leurs liens avec les Frères musulmans et leurs affiliés comme le Hamas. Mais c’est ainsi que nous pourrons progresser vers la coexistence et isoler l’Iran chiite et ses satellites.
Après la mise en œuvre de la deuxième phase et la libération de tous les otages, nous pouvons enfin nous concentrer sur notre avenir et tourner la page douloureuse du 7 octobre 2023.
Laissons à nos alliés américains la mission complexe et délicate de superviser les activités sur le terrain, tout en coordonnant avec vigilance les mesures à prendre dans la bande de Gaza. L’objectif est de préserver une ceinture de sécurité et de ne plus nous préoccuper des affaires intérieures et courantes des Gazaouis. Il est temps de nous détacher complètement des problèmes de ce territoire maudit.
La visite éclair du président Trump à Jérusalem et le sommet de Charm el-Cheikh ont prouvé au monde que seuls les Américains sont capables de parrainer et de mettre en œuvre un plan de paix aussi complexe. L’Europe, et en particulier la France de Macron, n’a ni la capacité ni les moyens d’agir comme arbitre et d’influencer, ni d’offrir à l’État hébreu de solides garanties de sécurité. Pire encore, les Européens et les ONG de défense des droits humains continuent de nous condamner systématiquement et de nous accuser injustement de crimes de guerre.
Ils n’ont pas le courage de manifester dans les rues et sur les campus universitaires contre la répression, la torture et les massacres quotidiens du Hamas, ni de soutenir tous les Gazaouis qui s’opposent au mouvement islamiste – ceux qui préfèrent coexister avec l’État juif.
Regardons la réalité en face et ignorons les articles de presse déprimants et cyniques, ainsi que les critiques politisées orchestrées par des stratèges de la communication et motivées par des luttes d’ego dont le but commun est de minimiser les succès militaires, stratégiques et diplomatiques. Ignorons également tous les extrémistes et les naïfs, tous ceux qui prônent une guerre sans fin ou rêvent d’une paix fragile et immédiate.
- Le chemin vers la paix est long et semé d’embûches. Tsahal doit se reconstruire et restaurer la confiance dans toutes ses unités. Le gouvernement a le devoir de :tirer toutes les leçons et partager le fardeau national avec tous les citoyens,
- donner un second souffle à l’économie,
- et assurer une sécurité absolue.
Ne nous concentrons pas uniquement sur les questions de politique intérieure, mais examinons avec lucidité la nouvelle situation géopolitique et ses immenses atouts. Pensons sérieusement aux générations futures, au modernisme et à l’innovation.
Source: jcpa-lecape.org
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