« Les terroristes ne sont pas des otages » : le New York Times et la BBC franchissent la ligne
Rachel O’Donoghue
Quand le langage trahit la vérité: l’erreur de la BBC concernant « l’échange d’otages » n’est pas la seule ligne qu’elle a franchie.
De la désinformation à l’effondrement moral: comment le New York Times et la BBC ont transformé une journée de joie en honte.
Pourquoi c’est important : Même lorsque la guerre prend fin, les préjugés persistent – et c’est pourquoi HonestReporting reste essentiel.
Pour les Israéliens — et pour beaucoup dans le monde — le lundi 13 octobre a été un jour de profond soulagement. Le Hamas a finalement libéré le dernier des otages israéliens qu’il détenait, en échange de centaines de prisonniers palestiniens, dont beaucoup étaient des meurtriers condamnés à la réclusion à perpétuité pour certains des attentats terroristes les plus atroces de l’histoire d’Israël.
Ce fut une journée douce-amère. Si de nombreuses familles étaient réunies, d’autres étaient endeuillées, notamment une famille népalaise qui n’a reçu que la dépouille de leur proche. Malgré tout, ce jour symbolisait la fin de deux longues années de guerre à Gaza – la guerre déclenchée par le Hamas avec le massacre du 7 octobre – et une grande partie des médias l’a couverte avec la sensibilité qui lui était due. Les otages ont été libérés sans les ignobles « mises en scène » orchestrées par le Hamas lors des précédents échanges, et le cessez-le-feu négocié par Trump qui a rendu cela possible a été largement salué.
Mais certains grands médias, notamment la BBC et le New York Times , ont réussi à gâcher même ce moment d’espoir avec des reportages honteux.
Équivoque à l’antenne de la BBC : « Échange d’otages » et apologie du terrorisme
Lors d’une couverture en direct, le correspondant politique en chef de la BBC, Henry Zeffman, a qualifié l’échange de prisonniers et d’otages de simple « échange d’otages », suggérant une équivalence morale entre les civils israéliens kidnappés par le Hamas et les terroristes condamnés libérés par Israël.
Il s’agissait peut-être d’un lapsus – du genre de ceux qui se produisent en direct – puisque Zeffman couvrait l’événement depuis Downing Street, la résidence officielle du Premier ministre britannique. Mais lorsque HonestReporting a dénoncé cette formulation, Zeffman a réitéré sa position, affirmant qu’il ne faisait que décrire la « libération des otages par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge ». Si tel était le cas, on ne comprend pas pourquoi il a utilisé le mot « échange », puisque les responsables de la Croix-Rouge n’« échangeaient » rien.
Pire encore, la BBC a ensuite accordé une place d’antenne au Dr Khaled Dawas, chirurgien britannique et fervent défenseur du Hamas, qui s’était brièvement porté volontaire à Gaza. Dawas a faussement affirmé qu’« un nombre important d’otages libérés sont en réalité des officiers », établissant une équivalence grotesque entre eux et des terroristes palestiniens. Il est ensuite allé plus loin, décrivant les prisonniers comme des personnes emprisonnées simplement pour avoir « combattu l’occupation » – un euphémisme glaçant pour les auteurs d’attentats-suicides, de fusillades et de massacres visant des civils israéliens.
Les présentateurs de la BBC ont laissé passer ces affirmations sans les contester. Aucune correction, aucune réaction – juste la légitimation de l’un des mensonges les plus effroyables diffusés à la télévision britannique.
Le New York Times imprime le mensonge noir sur blanc
Le New York Times a commis une erreur tout aussi accablante – celle-ci en première page. Son édition imprimée a décrit les événements du jour comme un « échange d’otages », occultant la vérité fondamentale : Israël libérait un grand nombre de terroristes condamnés, et non des otages.
Il ne s’agissait pas d’une coquille enfouie dans un article. Il s’agissait du cadrage central du journal, qui assimilait les prisonniers innocents du Hamas à des meurtriers impénitents. Alors que d’autres médias, comme ABC News, ont rapidement corrigé des formulations similaires après avoir été alertés par HonestReporting, le New York Times n’a pas pu rappeler son édition papier. Le mal était fait. Des centaines de milliers de lecteurs ont vu le mensonge, et beaucoup ne verront jamais de correction.
Même un jour d’espoir, les préjugés demeurent
Même si les armes se taisaient, une partie de la presse poursuivait sa guerre contre la vérité. La BBC et le New York Times ont réussi à ternir ce qui aurait dû être un moment d’unité et de soulagement, remplaçant l’empathie par de fausses équivalences et l’exactitude par des préjugés idéologiques.
C’est pourquoi le travail d’HonestReporting demeure essentiel. Car même lors des jours les plus heureux, lorsque les familles israéliennes retrouvaient enfin leurs proches, trop de médias s’acharnaient à déformer l’histoire et à voler cette joie.
Née à Londres, en Angleterre, Rachel O’Donoghue s’est installée en Israël en avril 2021 après avoir travaillé pendant cinq ans pour divers journaux nationaux au Royaume-Uni. Elle a étudié le droit à l’Université de droit de Londres et obtenu un master en journalisme multimédia à l’Université du Kent.
Source: HonestReporting
JForum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site

