Les otages libérés révèlent la lutte pour la survie
Dans l’ombre des tunnels : récit d’un survivant
Lorsque l’accord de libération a été orchestré, la famille Ohana croyait que les otages allaient simplement être escortés hors des galeries souterraines. Mais le récit que Yosef-Chaim a livré à son père Avi a révélé une réalité bien plus cruelle. Ancien commandant de la brigade Givati de Tsahal, il avait dissimulé son service militaire aux ravisseurs du Hamas pendant presque deux années de captivité dans Gaza.
Avi raconte que son fils a subi des tortures indescriptibles. Il décrit notamment une fosse où sept hommes étaient entassés, forcés de rester debout et pressés les uns contre les autres, sans pouvoir bouger — une atmosphère asphyxiante où l’oxygène lui-même devenait une menace. Ce scénario mortifère s’est prolongé jusqu’à la veille de leur libération, où on les fit descendre encore plus profondément, dans un espace exigu, sans lumière ni répit.
Selon le témoignage parental, les otages ont été mis en condition de survie extrême : alimentation drastique, isolement permanent, privation de soins, et tortures psychologiques. Il fut parfois donné une radio pour écouter l’appel à la prière islamique — un geste cynique, selon Yosef, qui avec un codétenu intercepta une émission militaire israélienne et entendit le père parler sur les ondes. Ce lien ténu à la vie extérieure devint une lueur d’espoir.
Une stratégie de camouflage salutaire
Ce qui, sans doute, l’a sauvé, c’est la capacité de Yosef-Chaim à masquer son passé militaire. Plusieurs anciens otages libérés ont raconté la même stratégie : Bar Kupershtein appartenait au 932ᵉ bataillon Nahal, Rom Braslavski au commandement central logistique, tandis qu’Avinatan Or avait servi dans l’unité Sayeret Rimon (désormais intégrée) mais non dans l’unité d’élite Sayeret Matkal — une nuance qu’il a gardée. Ce camouflage, loin d’être futile, paraît avoir fait la différence entre la survie et la mort.
À l’hôpital Sheba, le ministre de la Défense a rencontré l’un des rescapés, Bar Kupershtein. Celui-ci, affaibli mais lucide, a raconté comment il avait porté secours lors des attentats d’octobre. Le gouvernement israélien insiste désormais : ramener tous les otages vivants et restituer les corps reste une priorité nationale, tout comme la démilitarisation de Gaza et l’élimination du Hamas.
Le président Herzog et la première dame se sont rendus auprès de Gali et Ziv Berman, deux frères libérés, soulignant la dimension humaine du retour. La fraternité nationale se manifeste dans chaque accolade, chaque larme, chaque mot.
Témoignages complémentaires et amplifiés
Les récents témoignages des 20 otages rentrés en Israël confirment un tableau saisissant : privation de lumière, alimentation minimaliste, isolement, blessures non soignées, pertes de poids considérables. Certains ex-otages racontent avoir été enchaînés durant toute la durée de leur captivité. D’autres évoquent l’usage de passages souterrains utilisés comme prisons vivantes.
L’un d’eux, après 738 jours de captivité, a déclaré avoir reçu des soins sans anesthésie pour des blessures graves. D’autres ont rapporté que l’absence de contact humain les avait parfois conduits à douter que la réadaptation à la vie normale soit encore possible. Ces récits glaçants confirment l’ampleur du traumatisme subi.
Un défi moral et politique
Ces témoignages nourrissent, au cœur de la société israélienne, une pression croissante pour intensifier les efforts diplomatiques et militaires afin de récupérer les otages encore retenus. Selon les estimations, une trentaine d’otages vivants seraient encore en captivité à Gaza, tandis que d’autres seraient présumés morts.
Le contraste est saisissant : un État qui travaille sans relâche à rapatrier ses citoyens, contre une organisation accusée de crimes de guerre commis non seulement contre Israël, mais aussi contre sa propre population capturée dans les tunnels.
L’épreuve vécue par Yosef-Chaim Ohana symbolise la résistance dans l’horreur. Il ne s’agit pas seulement de survivre : c’est affirmer une identité, une dignité et une volonté de retour. Israël, en soutenant ces témoignages, prouve qu’il défend tous ses enfants, même dans les ténèbres les plus profondes. Face à une barbarie souterraine, le peuple israélien exprime sa force : il ne se tait pas, il guérira, il gagnera.
Jforum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site