Le PDG de Nvidia accueille un otage
Quand le PDG de Nvidia célèbre le retour d’un employé captif
Après 738 jours d’une surprenante et douloureuse détention par le Hamas à Gaza, Avinatan Or est enfin rentré chez lui. Le suspense et l’attente ont pris fin dans une émotion partagée — notamment au sein de la communauté de Nvidia, son employeur en Israël. Le PDG Jensen Huang a salué son retour, évoquant « deux années inimaginables de captivité » et rappelant que certaines familles du groupe avaient elles-mêmes été frappées par les conséquences de la guerre.
Initié comme ingénieur électricien à Nvidia, Or avait été enlevé le 7 octobre 2023 au festival Nova, aux côtés d’environ 250 autres participants, dont sa petite amie Noa Argamani, dont la détresse avait marqué les esprits lors de leur séparation. Lors de sa libération, une vidéo a immortalisé son arrivée à l’hôpital Beilinson près de Tel-Aviv, entouré de ses proches et d’Argamani, qui avait été libérée précédemment.
À son retour, les signes du sacrifice physique apparaissent clairement : il aurait perdu jusqu’à 40 % de son poids corporel, ayant traversé un isolement total, sans contact avec les autres otages durant l’essentiel de sa captivité. Le contraste avec la vie d’avant est brusque, mais l’accueil fut immédiat et confiant : Jensen Huang a adressé une lettre aux employés de Nvidia exprimant sa joie, son soulagement, et sa volonté d’accompagner Or et sa famille dans la phase de rétablissement. Il évoqua aussi les veillées hebdomadaires tenues par les employés, la comptabilisation des jours de détention dans des messages internes, ainsi que le soutien collectif face à la souffrance de centaines de collaborateurs touchés par ce conflit.
Plusieurs éléments nouveaux renforcent ce récit. La libération d’Or s’inscrit dans un accord médié par les États-Unis pour clore un cycle de deux années de conflit à Gaza. En vertu de ce pacte, Israël cherche à obtenir la remise des corps d’otages décédés, une question restée sensible. Par ailleurs, la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahu auprès d’Or et d’autres anciens captifs souligne le poids politique et symbolique de ce retour dans le contexte national.
Les bureaux de Nvidia en Israël, établis depuis 2020 dans la ville de Yokne’am, illustrent l’ancrage technologique de l’entreprise dans la région. Cette présence s’est intensifiée au fil des années, malgré les tensions géopolitiques, plaçant Nvidia à la croisée entre l’innovation et la fragilité. Le retour d’Or rappelle que, derrière les puces et les circuits, se trouvent des vies humaines, des familles et des espoirs à préserver.
La relation entre Or et Argamani ajoute une dimension humaine forte à l’histoire. Après avoir été capturée elle aussi au début du conflit, Noa fut sauvée en 2024, dans une opération coordonnée par les forces israéliennes. Leur réunion publique est devenue un symbole de résilience face à la barbarie. Leurs retrouvailles ont été largement couvertes, notamment par les médias israéliens, soulignant le poids émotionnel de ce retour.
L’accueil d’Or n’a pas été simplement personnel : il fut collectif. Parmi les 20 otages finalement libérés, chacun a vu sa libération célébrée comme un événement national. Dans les rangs de Nvidia, son nom était mentionné à chaque réunion trimestrielle pour maintenir la conscience collective de sa détention. Ce geste incarne la solidarité d’entreprise au-delà du profit — un support moral dans une épreuve extrême.
Malgré les souffrances, les témoignages post-libération soulignent la détermination d’Or et d’autres ex-otages à reconstruire leur existence. Les médecins indiquent que le chemin sera long, tant sur le plan physique que psychologique. Mais l’accueil de Nvidia, le soutien familial et l’élan national lui donnent un point d’appui solide pour amorcer cette reconstruction.
Dans le contexte plus large, la libération d’Or s’inscrit dans une dynamique de retour massive : les 20 otages vivants rendus sont parmi les derniers captifs. Le nombre d’otages présumés morts, ainsi que le sort de certains encore disparus, montrent que la guerre n’est pas achevée tant que toutes les familles n’ont pas leur vérité.
Ce retour d’Avinatan Or incarne l’essence même d’Israël : nation de résilience, de solidarité et de justice. Lorsqu’un citoyen est kidnappé, ce n’est pas seulement sa liberté qu’on viole, mais le tissu national. Par son accueil digne et collectif, Nvidia a prouvé que les valeurs humaines l’emportent sur les intérêts économiques. Que ce retour serve de signe : Israël persévère, protège ses citoyens et ne renonce jamais à ramener les siens.
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