Le match des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 de football entre l’Italie et Israël était clairement sous haute tension, mardi soir à Udine. Mais ce rendez-vous redouté par les autorités, qui ne s’est disputé que devant un peu moins de 10.000 spectateurs, dont une centaine de supporteurs israéliens, n’a pas été marqué par des incidents majeurs. L’hymne israélien a été sifflé avant le coup d’envoi, tandis qu’une spectatrice a été évacuée par des stadiers alors qu’elle tentait de déployer un drapeau palestinien.
Les principaux risques se trouvaient dans le centre-ville d’Udine (nord-est de l’Italie), puisqu’une manifestation propalestinienne y a rassemblé en fin d’après-midi plusieurs milliers de personnes. Et la fin de cortège a été marquée par des heurts entre manifestants et policiers. La police a ainsi utilisé des engins lanceurs d’eau pour disperser plusieurs dizaines de manifestants, certains équipés de bâtons, qui ont voulu sortir de la zone prévue pour la manifestation afin de se diriger vers le stade.
Une journaliste blessée à la tête durant la manif
Les manifestants, habillés de noir, ont également fait usage de pétards et de fumigènes, puis ont incendié des poubelles dans les rues, avant d’être stoppés, et pour certains interpellés, par des policiers portant des tenues anti-émeute. Selon l’agence AGI, une journaliste de la Rai a été blessée à la tête, mais son pronostic vital n’est pas engagé.
Un imposant dispositif de sécurité avait été déployé pour encadrer les manifestants venus de toute l’Italie et portant des drapeaux palestiniens, des affiches dénonçant « la mort de 200.000 enfants » ou arborant des cartons rouges « contre le génocide ».
Même si la première phase du plan de paix à Gaza a été menée à bien avec la libération d’otages israéliens lundi, les manifestants sont restés mobilisés, comme le souhaitait le comité Palestine d’Udine, l’une des associations ayant appelé à manifester avec plus de 300 organisations, syndicats et groupes.
Vers un nouveau barrage crispant pour la Nazionale
« Ce match ne devrait pas avoir lieu car cette équipe représente un pays qui commet un génocide », a estimé durant cette manifestation Amer Hasan, un Palestinien de 61 ans qui vit en Italie depuis 1983. A plusieurs kilomètres du centre-ville, dans un stade dont les abords ont été transformés en zone de haute sécurité, l’Italie a décroché une victoire capitale (3-0) grâce à un doublé de Mateo Retegui (45e+2, 74e) et à un ultime but de Gianluca Mancini (90e+3).
Grâce à cette quatrième victoire consécutive, avec un Gennaro Gattuso à 100 % depuis son arrivée sur le banc de touche, l’Italie est assurée de terminer au minimum deuxième du groupe I, et donc de disputer les barrages, qui lui ont été fatals pour les Coupes du monde 2018 et 2022. « On avait beaucoup à perdre, mais l’équipe a bien négocié un rendez-vous qui était compliqué, dans un contexte pas facile », a analysé mardi l’ancien entraîneur de l’OM au micro de la Rai.
Notre dossier sur la Coupe du monde 2026
La Nazionale peut théoriquement encore finir première et se qualifier directement pour la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis, mais elle doit remporter ses deux derniers matchs et marquer beaucoup de buts pour dépasser la Norvège, leader avec 18 points et une différence de buts nettement favorable (+26, contre +10).
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