Le président américain a été accueilli lundi 13 octobre à la Knesset par une vision familière, celle de casquettes rouges MAGA (Make America Great Again). Le Parlement israélien a en effet fait distribuer en son honneur des couvre-chefs écarlates portant les mots « Trump, le président de la paix ».
Un « triomphe incroyable pour Israël et le monde » a-t-il déclamé lors d’un discours fleuve. Donald Trump a célébré sans retenue l’obtention du cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages. Évoquant l’ »aube historique d’un nouveau Moyen-Orient« , le président américain a salué la fin d’un « long cauchemar » pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, et le début d’une « harmonie durable pour Israël et toutes les nations ».
« Les Palestiniens sont face à un choix qui ne pourrait pas être plus clair », a jugé Donald Trump. « C’est leur chance de changer. Pour toujours, de s’éloigner de la voie du terrorisme et de la violence. Il est impératif d’exclure les forces malveillantes de haine qui sont parmi eux », a-t-il ajouté, se disant certain « que cela va arriver ».
« Il devrait désormais être clair pour tous dans la région que des décennies de terrorisme, d’extrémisme, de jihadisme et d’antisémitisme ont échoué. Elles n’ont pas fonctionné. Elles ont été un désastre. Elles n’ont fait que tuer et se sont complètement retournées contre leurs auteurs », a déclaré Donald Trump.
Appel à la paix avec l’Iran
Le président américain a par ailleurs déclaré que les États-Unis étaient « prêts » à faire la paix avec l’Iran, estimant que ce serait « formidable », quelques mois après son soutien aux bombardements par Israël de sites nucléaires iraniens lors d’une brève guerre en juin.
« Nous sommes prêts » à un accord « quand vous le serez », a lancé le président américain aux Iraniens, en demandant à Téhéran de « reconnaître le droit d’Israël à exister ». « Rien ne ferait plus de bien à cette région du monde que de voir les dirigeants iraniens renoncer au terrorisme, arrêter de menacer leurs voisins, cesser de financer des groupes affiliés, et de reconnaître enfin le droit d’Israël à exister », a-t-il déclaré, avant de marteler : « Ils doivent faire cela. Ils doivent le faire. »
Il a assuré que « ni les États-Unis ni Israël ne nourrissent d’hostilité envers le peuple iranien. Nous voulons simplement vivre en paix » et que « même pour l’Iran, la main de l’amitié et de la coopération est tendue ».
Grâce présidentielle pour Netanyahu ?
Donald Trump a également suggéré au chef de l’État hébreu d’accorder sa grâce présidentielle au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour des affaires de corruption.
« J’ai une idée. Monsieur le président [Isaac Herzog], pourquoi ne pas lui accorder une grâce ? Ce passage n’était pas prévu dans le discours […], mais j’aime bien ce monsieur [Benjamin Netanyahu] », a dit le président américain dans son allocution.
Donald Trump, qui lui-même a été poursuivi dans de nombreuses affaires et même condamné une fois au pénal, avait déjà estimé que le Premier ministre israélien était comme lui victime d’une « chasse aux sorcières ».
« Qu’on le veuille ou non, il a été l’un des plus dirigeant en temps de guerre, vraiment l’un des plus grands. Et les cigares et le champagne, franchement, qui s’en soucie ? […] Je vois à quel point vous êtes populaire, vous êtes un homme très populaire, et vous savez pourquoi ? Parce que vous savez gagner », a encore dit le président américain en s’adressant à Benjamin Netanyahu.
Longuement ovationné par des députés israéliens, le président américain a néanmoins été brièvement interrompu par l’expulsion de deux d’entre eux. Les élus de gauche Ayman Odeh et Ofer Cassif ont été escortés hors de l’enceinte du Parlement après avoir brandi un message appelant à reconnaître l’État de Palestine.
Après son discours à la Knesset, le président américain s’est envolé pour Charm el-Cheikh, en Égypte, pour un sommet sur Gaza.
Il est arrivé avec plus de trois heures et demie de retard sur son programme pour ce sommet international réunissant 31 dirigeants.
Avec AFP
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