La guerre à Gaza a été un gouffre financier. L’armée israélienne s’était opposée à l’occupation de la ville de Gaza pour des raisons militaires, mais aussi budgétaires. « Le fardeau économique sera immense », avait affirmé Tamir Hayman, directeur exécutif de l’Institut israélien d‘études sur la sécurité nationale (INSS).
La population israélienne, qui a du mal à joindre les deux bouts à cause de la hausse du coût de la vie liée à la guerre à Gaza, a déjà subi des hausses d’impôts et de taxes début 2025. Le taux de la TVA sur les biens et services a augmenté de 1 point, passant à 18 %. La surtaxe prélevée sur les plus riches s’élève désormais à 5 %, contre 3 % auparavant. Les hausses fiscales s’élèvent à 5 milliards d’euros, selon l’opposition.
Le budget 2025 d’Israël comprend aussi des mesures d’austérité à hauteur de 9,3 milliards d’euros, hors défense, pour compenser l’explosion des dépenses militaires (+ 43,3 % en 2024) et réduire le déficit public qui a atteint 6,9 % du PIB en 2024.
Israël s’enfonce dans une récession qui ne dit pas son nom depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023. La hausse modeste de 1 % du PIB en 2024 est négative si on la ramène à la croissance démographique de 1,3 %.
L’incertitude liée à la poursuite de la guerre crée de l’attentisme dans les milieux économiques et la dégradation de l’image d’Israël à l’étranger défavorise les échanges. En 2024, les investissements ont chuté de 36,8 % dans le secteur de la high-tech qui faisait la fierté du pays.
Israël peut toutefois compter sur le soutien économique et financier des États-Unis, même si Donald Trump a imposé 15 % de droits de douane aux importations israéliennes. L’État hébreu reste le plus grand bénéficiaire de l’aide américaine qui s’est élevée à plus de 255 milliards d’euros de 1946 à 2024, dont 195 milliards d’aide militaire. Les États-Unis ont plus que doublé leur assistance militaire à Israël depuis le 7-Octobre. Elle a atteint 10,5 milliards d’euros en 2024.
La source de cet article se trouve sur ce site