Chers Amis,
Pour tous les Juifs du monde entier demain, lundi 6 octobre au coucher du soleil nous entrerons dans la fête de souccoth ou, comme on disait en français : « la fête des cabanes ».
Les souccoth d’aujourds’hui sont plus légères que celles que faisaient nos ancêtres, et, en tous cas, plus faciles à monter et à démonter….
En principe, nous nous devons d’habiter (y compris dormir) et boire et manger dans cette soucca dont nous devons faire un endroit agréable mais il existe des dérogations pour toutes sortes de cas (santé, sécurité, froid etc!!!)….il faut tout au moins essayer de rentrer dans une soucca ne serait ce que pour au moins y déguster une pâtisserie ou faire hamotsi sur un sandwich (au minimum 54 grs pour pouvoir faire hamotsi dans la soucca).
Nous nous retrouverons si HaShem le permet pour la parashath Bereshith en priant très fort pour le retour de nos frères les otages retenus contre le gré du monde entier par force par un ennemi implacable et inhumain, qui n’en veut qu’à notre sang juif. JUIFS NOUS LE SOMMES ET LE RESTERONT : AM ISRAEL HAY
ET n’oublions jamais SHEMA ISRAEL HASHEM ELOKENOU HASHEM EHAD
HAG SAMEAH
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD. ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו Etudes Juives
La finalité des 4 espèces de plantes pour Souccot
Pendant toute la fête de souccot, nous agitons vers 6 directions un bouquet composé de quatre espèces de plantes. Quelle est cette symbolique et quelle en est la finalité ?
Nous commencerons cette petite étude par celle du Tétragramme qui est pour nous la représentation de l’attribut de miséricorde qui s’adresse par ses quatre lettres aux différents types humains ceux qui sont parfaits comme peut l’être la lettre youd comme peut l’être à souccoth le cédrat ou etrog le ‘hé qui s’ouvre qui va vers les autres le vav qui se tient tout droit car il ne sait dans quelle direction aller et encore une fois le ‘hé qui aspire à apprendre : le Tétragramme est D qui s’adresse à tous.
La création s’est faite en 4 degrés si l’on peut dire : par les quatre mondes qui composent la cosmogonie dans laquelle nous évoluons : עולם האצילות , עולם הבריאה, עולם היצירה ועולם העשייה………..
Le premier ou ôlam ‘haatsilout concerne les sphères supérieures (keter)
Le second ce sont les séraphins
Le troisième est celui des anges
Le quatrième celui de l’homme
Ces quatre mondes se situent à des degrés différents qui sont autant de degrés que l’homme est invité à gravir comme sur l’échelle pour arriver au sommet et à la perfection.
Les quatre éléments et les quatre directions terrestres : le feu, l’air, l’eau et la terre et puis, l’est, le sud le nord et l’ouest, mais aussi les directions nous menant vers les sphères supérieures et les sphères inférieures (le haut et le bas).
En créant l’homme de la poussière, D. a façonné les êtres humains de la même façon seulement voilà, chacun a son libre arbitre et chacun possède son caractère qui va faire pencher la balance vers l’un des éléments qui restera prépondérant chez lui et forgera sa personnalité ce qui fait que chaque être humain est particulier. Il l’est aussi parce qu’en créant l’homme à partir de la terre, D. a disposé dans chacun de nous plusieurs éléments et donc plusieurs facettes se distinguent en nous provenant des quatre éléments : la terre (corps) l’eau (les humeurs, le sang), le feu (l’énergie) et le vent (l’âme) cependant, sur ces quatre éléments, l’un d’eux est prépondérant et c’est ce qui fait que nous sommes tous différents les uns des autres car les uns sont par exemple plus matériels que spirituels certains sont plus sanguins que d’autres et chacun saura donner à sa vie toute l’énergie nécessaire.
Dans les pirké avoth (Maximes des Pères) l’homme est comparé à l’arbre : l’arbre qui possède des racines plus importantes que sa ramure, celui dont la frondaison est plus importante que ses racines, celui dont les racines sont équivalentes en importance à ses branches et celui qui n’a que de petites racines et peu de feuillage ceci étant pour comparer les types d’hommes entre eux : ceux qui étudient la Torah et ceux qui font de bonnes actions.
De même, les plantes des quatre espèces que l’on agite en bouquet pour souccoth obéissent à une symbolique particulière : le loulav ou branche du palmier dattier, représente sur le plan physiologique la colonne vertébrale sans laquelle l’homme ne pourrait se tenir debout. Or, le palmier ne fournit pas d’odeur mais des fruits savoureux tout comme un homme qui étudie la Torah et s’empreint de sa douceur.
L’éthrog ou cédrat est le fruit du cédratier. Sur le plan organique, le cédrat représente le cœur. L’arbre, le cédratier, est un arbre qui a une bonne odeur et dont le fruit est savoureux tout comme un homme dont les bonnes actions embaument ainsi que son savoir.
Le hadass ou myrte est un arbrisseau dont les feuilles embaument mais ne portent pas de fruits tout comme l’homme qui fait de bonnes actions sans étudier. Les feuilles de la myrte rappellent les yeux de l’homme.
La ârava ou branches du saule. Cet arbre ne produit ni fruit ni odeur et démontre d’ un homme qui ne marque son passage sur terre ni de son savoir ni de ses bonnes actions.
La symbolique en agitant ce bouquet est donc d’unir en un geste le microcosme de l’homme au macrocosme de l’univers ou, si l’on préfère à la cosmologie en unissant les sphères célestes et terrestres toutes ensemble.
Pour que les plantes réunies en « loulav » ne se dessèchent pas il est conseillé de plonger le loulav chaque jour dans un vase d’eau, de replacer l’ethrog dans son écrin ou dans sa boîte, et quant aux branches de myrte et de saule il est conseillé, après usage de les envelopper d’un torchon légèrement humecté sur la clayette inférieure du réfrigérateur.
On ne se sert pas du loulav le shabbat.
A la fin de souccoth, il est conseillé de prendre les ethroguim et d’en faire une confiture qui sera une excellente segoula pour un accouchement facile ou pour soigner – en sus du traitement médical – une petite dépression etc…..
CHIFFRES SANS LETTRES (OU PRESQUE)
Pendant la fête de Souccot, nous utilisons le loulav (palme) et les autres plantes : la myrte, le saule et le cédrat désignées comme « arbaât’ ‘haminim » ou 4 espèces. Pendant les 7 jours de Souccot hormis le shabbat, ces 4 espèces sont agitées pendant le hallel ou hymne de réjouissance dans 6 directions : nord, sud, est ouest, vers le ciel (les sphères célestes) et le sous-sol (sphères inférieures).
Ces chiffres 4, 6 et 7 principalement viennent ici nous livrer quelques secrets mais pas seulement pour les fêtes :
Le 4 :
Les 4 Matriarches (Sara, Rivka, Rahel et Léa).
Pour la fête de Pessah le chiffre 4 revêt une importance particulière et donc, il y a une étude séparée pour cette symbolique (voir « la symbolique du chiffre 4 dans la haggada de Pessah »).
Les 4 espèces. Que sont-elles ? Ces espèces sont des symboles : ainsi le cédrat est le fruit d’un arbre qui est odoriférant puisqu’il produit des fleurs et des fruits parfumés et savoureux comme pourrait l’être une personne qui étudie la Torah et fait de bonnes actions (le cédrat représente aussi le cœur sur le plan organique), la palme provient d’un arbre qui ne répand aucun parfum mais produit des fruits savoureux comme quelqu’un qui étudie la Torah et fait peu de bonnes actions (sur le plan corporel la palme représente la colonne vertébrale), la myrte est une plante aromatique qui diffuse une bonne odeur mais ne donne aucun fruit comme quelqu’un qui fait de bonnes actions mais n’étudie pas (sur le plan corporel on assimile la feuille de myrte à l’œil) et le saule qui n’a ni odeur ni fruit ressemble à quelqu’un qui n’étudie pas et ne fait pas de bonnes actions (la feuille de saule est assimilée aux lèvres).
Quel est donc le sens de ce bouquet agité dans toutes les directions ? Ceci vient de la volonté d’unir entre nos deux mains les quatre espèces humaines et de les inscrire dans la cosmogonie universelle (les six dimensions universelles que sont les quatre points cardinaux et les 4 éléments naturels) et les sphères supérieures et inférieures de même que le nœud des tefiline de la tête est noué de manière à ce que nos 4 penchants alliés aux quatre éléments naturels soient présents comme « signe » sur notre tête (sur la nuque) et de même que le tétragramme est formé de quatre lettres.
Nous retrouvons encore le chiffre 4 dans la Haggada de Pessah avec les quatre questions, les quatre verres de vin, les quatre « langages » de guéoula (rédemption). Lorsqu’à Pessah on pose 4 questions c’est parce que chacune des questions nous remet en question avec notre histoire et les royaumes dont D nous a libérés : les Mèdes (Babel), les Perses, les Grecs et les Romains cette libération a frappé nos ennemis de 4 façons différentes en s’adressant à chaque royaume d’après le langage qui lui est propre. Ces questions et les quatre coupes de vin sont également en rapport avec ces quatre niveaux de rédemption.
Quant aux 4 enfants : ils sont en rapport avec les quatre niveaux d’acception de la Torah qui sont le Pshat (sens simple), le remez (le sens allusif), le drash (le sens de la dissertation) et le sod (sens secret) tout comme nous avons affaire à ces personnages qui considèrent le seder de pessah de quatre façons différentes le hakham qui considère avec sagesse la façon dont le peuple a été libéré d’Egypte, le rashâ (l’impie) qui, comme ceux qui se sont joints au peuple pour sortir d’Egypte sans se sentir concernés, le tam (le simple) qui assiste sans en comprendre les raisons et le « shéeyno yodéâ lish’ol » celui qui est tout-à-fait innocent, à tel point, qu’il ne sait pas même de quoi il s’agit et qui passivement vit cette libération.
Les 4 directions : le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest et ces quatre directions ne sont rien sans les 4 éléments : (du plus léger au plus lourd) le feu, l’air, l’eau et la terre.
Le chiffre 6 : il représente, nous l’avons dit précédemment, les 6 directions de l’univers (quatre points cardinaux puis le haut (les cieux) et le bas…. Si nous reprenons l’exemple de la fête de souccoth pendant laquelle il y a forcément un shabbat, c’est donc pendant 6 jours que le loulav sera agité. 6 fois 6 font 36 c’est la guématria du mot אלה que l’on retrouve dans le verset d’Isaïe (XL, 26) שאו מרום עיניכם וראו מי ברא אלה : portez vos regards vers les cieux et vous verrez qui a créé ceux-ci……… ceux-ci c’est-à-dire tout ce que le monde contient et qui est renfermé dans ces six directions du monde.
Le « Pirké déRabbi Eliezer » enseigne : 6 êtres humains jouirent de la même « grandeur » qu’Adam et, chacun de ces hommes mourut pour le même dont il fut bénéficiaire Samson fut célèbre pour sa force et c’est elle qui eut raison de son existence ; Saül fut célèbre pour sa grandeur, il en fut victime ; Assaël dont la légèreté de la course fut légendaire, mourut par sa course ; Yoshiyahou , Tsidkiyahou, et Abshalom moururent par l’attribut qui les rendirent célèbres.
Le chiffre 7 : La semaine s’étend sur 7 jours lesquels correspondent aux 7 planètes : le Soleil, la Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne.
Sept femmes furent célèbres par leur stérilité et leur progéniture et chacune d’elle correspond à un des sept jours de la Création : Sara mère d’Isaac, correspond au premier jour de la création ; la lumière. Rivka, mère d’Esaü et de Jacob, correspond aux cieux ; Léa mère de 6 futurs chefs de tribu, correspond à l’herbe des champs ; Rahel mère de Joseph et Benjamin correspond au soleil, la lune et les étoiles ; Hana mère du prophète Samuel correspond aux oiseaux et volailles ; Tselalphonith mère de Samson correspond à Adam ; et…. Tsion
Les 7 jours de la fête de souccot car en réalité la fête dure 7 jours pendant lesquels nous sommes astreints de nous asseoir et d’habiter les souccot la dernière fête étant elle-même une autre fête. Pourquoi voyons-nous souvent le chiffre 7 ? Que vient-il nous enseigner ? Sur un plan tout simple 7 est égal à 6+1 …. 6 nous avons dit que ce sont les 4 points cardinaux + la terre et le ciel + 1 qui représente la force de la nature.
Quant à 8 ce sont les mêmes + la force surnaturelle qui est D.
La semaine est de sept jours qui sont les 6 jours profanes et le septième jour sanctifié du shabbat soit, nous œuvrons 6 jours pour accéder à la sainteté c’est pour cela que D. nous a donné la Torah la septième semaine après la sortie d’Egypte afin que nous puissions sortir de toute l’impureté de l’Egypte six semaines durant pour arriver en état de pureté au pied du mont Sinaï et recevoir la Torah…..sortir de la matérialité et accéder à la spiritualité et lorsqu’il est écrit que les Juifs (bné Israël) ont découvert la lumière cachée après « shiv’âtayim » yamim (shiv’âtyim c’est-à-dire 7×7 = 49 jrs du Ômer) c’est-à-dire qu’après être sortis de l’impureté ils ont découvert la Torah. Pourquoi un bébé mâle est-il circoncis le 8ème jour de sa naissance ? Parce que tant qu’il n’est pas circoncis il est « ârel » c’est-à-dire qu’il est avec son « excroissance » et le 8ème jour c’est-à-dire qu’en ajoutant l’ordre divin pour briser la force naturelle par du surnaturel, D. « imprime » son sceau sur la chair du nouveau-né qui devient circoncis et pur.
Lorsque nous nous trouvons en année shabbatique c’est parce que c’est la septième année que nous devons faire chômer la terre.
Les chiffres possèdent une symbolique que l’on retrouve tout au long de la Torah.
Bien entendu ceci n’est qu’une petite gymnastique intellectuelle et n’est pas exhaustif………
Caroline Elishéva REBOUH
JForum.fr
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