Le retour des otages durant Souccot

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Le retour des otages durant Souccot

Israël : l’enjeu de la libération et la fin du Hamas

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, après avoir réuni ses principaux ministres, a pris la parole avec un objectif clair : d’ici la fête de Souccot, il espère annoncer le retour simultané de tous les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. Ce discours intervient au lendemain de la réponse du Hamas au plan de paix proposé par Donald Trump et au terme d’une réunion stratégique réunissant notamment Itamar Ben-Gvir (Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (Finances).

Ben-Gvir, dans une déclaration percutante, a prévenu que son soutien au gouvernement était conditionné à la libération intégrale des otages : si le Hamas persistait, il quitterait immédiatement l’exécutif. Pour lui, la guerre ne doit pas seulement aboutir à leur libération, mais aussi à la dissolution totale du Hamas. Dans le même temps, Smotrich s’est montré sceptique : selon lui, aller négocier la paix sans victoire militaire complète serait une erreur, un « affaiblissement progressif » de la position d’Israël.

Netanyahou a affirmé que les pressions israéliennes, tant militaires que diplomatiques, ont conduit le Hamas à accepter le plan américain. Il a assuré que les négociations commenceront très prochainement, et que le Hamas sera démantelé — militairement ou politiquement — si les discussions ne parviennent pas à un accord satisfaisant. Le Premier ministre a rappelé des pronostics pessimistes au début du conflit, selon lesquels il serait impossible de rapatrier un seul otage, et a souligné qu’il avait choisi une voie différente : maintenir la présence militaire israélienne dans les zones stratégiques de Gaza tout en exigeant la libération intacte de tous.

La réponse du Hamas, bien que favorable sur certains points clés, reste politiquement vague : l’organisation accepte l’idée de libération, mais sans s’engager fermement sur le calendrier, le désarmement ou le contrôle post-guerre. Elle refuse notamment de céder ses armes en l’état. Donald Trump, de son côté, a salué cette réponse comme un signe de bonne volonté et a pressé Israël de cesser les bombardements pour permettre un retour sûr des otages.

Dans la foulée, l’État d’Israël a décrété une réduction des opérations offensives à Gaza, adoptant une posture défensive dans certaines zones et restant toutefois vigilant. Cette posture intervient dans le cadre du plan de paix à 20 points présenté en septembre 2025 : cessation des hostilités, retour des otages sous 72 heures, démilitarisation de Gaza, création d’une autorité de transition, reconstruction et maintien de la sécurité israélienne. Le plan exige qu’Israël se retire progressivement de certaines zones, mais seulement si les conditions sécuritaires sont respectées.

Par ailleurs, sur le terrain stratégique, Israël a renforcé sa pression en établissant le « corridor Morag » dans le sud de Gaza — secteur contrôlé désormais par Tsahal — afin de fragmenter le territoire et isoler les bastions du Hamas. Cette manœuvre vise à accroître le levier israélien dans les négociations et à limiter la capacité du Hamas à manœuvrer.

Le passé récent rappelle que cette guerre n’est pas la première à chercher à échanger otages et prisonniers, ni à négocier des trêves temporaires : en janvier 2025, un cessez-le-feu en trois phases avait prévu l’échange progressif d’otages contre des prisonniers palestiniens, et Israël avait conditionné toute continuation à la fermeté du Hamas à respecter ses engagements. Mais ce précédent a échoué lorsque l’organisation a suspendu des libérations partielles, plongeant à nouveau le conflit dans la violence.

À présent, les projecteurs sont tournés vers l’Égypte, qui accueillera les premières discussions ainsi qu’un rôle de médiation. La délégation israélienne sera conduite par le ministre Ron Dermer. Le mécanisme initial portera sur les modalités techniques du retour des otages, puis évoluera vers des discussions sur les garanties sécuritaires, le calendrier de retrait, les autorités de gouvernance à Gaza et le désarmement effectif du Hamas.

Pour Israël, la perspective est claire : la libération intégrale des otages est indissociable de l’éradication de la menace terroriste dans la bande de Gaza. Sans un Hamas démantelé, sans un État palestinien placé sous contrôle neutre et sans garanties précises, toute trêve serait un risque. Le plan américano-israélien offre une voie crédible — pour peu que le Hamas cesse ses tergiversations.

Netanyahou engage Israël dans une démarche de fermeté et de pragmatisme : la nation exige la libération complète des otages sans compromis, tout en refusant de permettre que le Hamas survive sous couvert de négociation. En affirmant clairement que la paix doit passer par la destruction du terrorisme et la sécurité d’Israël, ce discours inscrit la quête israélienne dans une posture légitime de défense et de légalité. Si Israël reste vigilant et exigeant, ce plan de paix peut marquer le tournant stratégique qui fera triompher la justice, la sécurité et l’honneur d’une nation déterminée.

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